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Woerth et son histoire - Ville de Woerth

WOERTH et son Histoire

Présentation de la commune

Wœrth est une ville du nord est de la France. La ville est situé dans le département du Bas-Rhin en région Alsace. La ville de Wœrth appartient à l’arrondissement de Haguenau-Wissembourg et au canton de Reichshoffen. Le code postal de la ville de Wœrth est le 67360 et son code Insee est le 67550.

Les habitants de Wœrth se nomment les Woerthois et les Woerthoises.

L’altitude moyenne de Wœrth est de 170 mètres environ.
Sa superficie est de 6,47 km².
Sa latitude est de 48.938 degrés Nord et sa longitude de 7.746 degrés Est.

Histoire locale

La commune fut occupée par les romains.

Ce bourg était entouré autrefois de murailles, qui furent détruites lors des guerres d’Alsace.

En 496, Clovis s’empare de l’Alsace et la rattache à la France. Woerth fit partie dès lors de la circonscription administrative du Norgau, puis du duché d’Alsace.

En 1134, Woerth prit le nom de Werda (de werde qui veut dire île, en vieil allemand), la commune étant bâtie sur une île formée par la Sauer et la Soulzbach.

Woerth appartenait aux seigneurs de Boland, qui la vendirent au comte Frédéric, celui-ci la vendit, en 1303, à Jean de Lichtenberg dit Hanneman. Il l’érigea en ville en 1327. Il fit construire en 1328, une première enceinte de fortification dont subsiste la tour du château ainsi que la tour du manoir qui protégeait l’entrée de la ville sur la rivière. L’existence de ce château est reconnue par une charte de 1480.

En 1330, l’empereur Louis IV accorda aux habitants de Woerth les mêmes droits que ceux de Haguenau, entre autre le droit de marché.

Les guerres successives lui firent perdre son château, qui fut reconstruit en 1555 par Jacques 1er de deux-ponts-Bitche,

En 1577, on découvre à Woerth un autel à 4 faces représentées par Hercule, Esculape, Minerve et Vesta

Woerth, berceau historique de la bataille du 6 août 1870 dite « bataille de Reichshoffen »

Son gendre Philippe IV de Hanau-Lichtenberg donnera son enceinte définitive à la ville dont certains vestiges subsistent encore de nos jours, introduira la Réforme Protestante sur l’ensemble du bailliage et favorisera l’expansion de l’atelier monétaire à partir de 1587, lequel fonctionnera jusqu’à son pillage par les Suédois en 1633. Comme pour l’ensemble de l‘Alsace, terre de convoitises et de passage pour les gens d’armes, ce fut pour la ville, le début de nombreuses destructions, de par la guerre de trente ans, les troupes de Mansfeld, les espagnols, les Impériaux, les Français, les Hongrois, les Croates, etc. Dépeuplée par la famine, la peste qui y sévît à quatre reprises, occupée, pillée, reconstruite maintes fois, elle sera occupée une dernière fois à tour de rôle par les troupes révolutionnaires françaises, prussienne et impériales, avant que le général Hoche ne livre bataille, le 22 décembre 1793, devant Frœschwiller, repoussant l’ennemi jusqu’à Landau, et sauvant ainsi pour 77 ans l’Alsace d’une nouvelle occupation germanique.

Le 6 août 1870 au matin, sur les collines des deux versants de la ville, 38000 Français commandés par le général Mac-Mahon, se retrouvèrent face à 90000 coalisés allemands, dirigés par le futur empereur Frédéric II.

Avec 20000 morts et malgré une vaillance particulière des soldats français qui se bâtèrent à un contre deux, la bataille fut perdue par la France, la porte des Vosges était ouverte, l’Alsace occupée pour quarante-huit ans.

Un musée situé au deuxième étage du château (entrée par la tour) rappelle au visiteur ce haut-fait d’armes historiques.

Lors des deux guerres mondiales, l’endroit subit peu de dommages; pendant la seconde, l’endroit ne fut pas évacué car situé derrière la ligne Maginot. Toutefois, les fils du village furent incorporés de force dans l’armée occupante après la défaite française de 1940.

L’occupant, par une volonté de germanisation forcenée, entreprit de détruire de façon systématique tous les souvenirs pouvant rappeler la France et sa civilisation. Pour preuve, l’ossuaire situé sur la route de Frœschwiller, détruit en 1941, à la place duquel s’élève depuis septembre 1996 en mémoire une stèle érigée par le Souvenir Français.

Au début du siècle, les gens du bourg vivaient de l’agriculture, de l’arboriculture, beaucoup étaient employés à la mine du Pechelbronn. Un tourisme du souvenir faisait affluer en un flot ininterrompu, toutes les fins de semaines sur le champ de bataille, nombre de vétérans avec leur famille. L’hôtellerie, la restauration, et le commerce étaient florissants. Les environs bucoliques attiraient également nombre de citadins, amenés par le tortillard Walbourg-Lembach jusqu’en gare de Woerth, cette ligne démantelée aujourd’hui est remplacée par une piste cyclable menant de Haguenau à Lembach, avec un détour possible par le champ de bataille et ses monuments. De nos jours, une vie associative intense avec nombre de manifestations est la preuve d’un grand dynamisme.

Blason :

Parti de gueules au col de cygne alésé d’argent et d’argent au lion de sable, à la bordure de gueules.

Toponymie :

Prononciation dans le langage régional : « Werdt ».
Woerth = terres émergées en vieil allemand.
Woerth = dérivé de « Fürt » = gué.

 

L’Armorial d’Alsace a conféré à la communauté du bourg de Woerth (Reg. IIe, n° 86, p.49) des armes « d’azur à un saint Laurent vêtu en diacre tenant un gril de sa main dextre levée, et appuyant sa senestre sur son côté, le tout d’or, le saint accosté à dextre d’un écusson d’or, chargé d’un bonnet d’Albanais de sinople, et à senestre d’un autre écusson d’argent chargée d’un lion de gueules ».

Cette interprétation du sceau de 1529 a totalement méconnu le col de cygne du cimier des armes de Lichtenberg, transformé faussement en « bonnet d’Albanais ». L’utilisation du parti de Woerth est inspirée d’un blason communal se trouvant sur un puits de 1664 et rappelant les armes de Lichtenberg ancien (avant 1480). Justifiée historiquement, elle rend inutile la composition compliquée de l’Armorial d’Alsace.