L’Italie et les Alliés de 1914 à 1919 : indépendance ou subordination ?
Auteur / Autrice : | Emmanuel Boudas |
Direction : | Jean-Marc Delaunay |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 16/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe de recherche Intégration dans l'espace européen (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Élisabeth du Réau |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Delaunay, Élisabeth du Réau, Hubert Heyriès, Michel Ostenc, Giorgio Rochat |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a pour objectif d’étudier les relations interalliées entre l’Italie et l’Entente avec rigueur et dans toutes ses dimensions : militaire, diplomatique, économique et sociale de 1914 à 1919. Nous avons établi des rapports de forces et des lignes stratégiques structurants les anciens et nouveaux équilibres stratégiques de la guerre à la paix de Versailles. L’Italie de l’indépendance stratégique en 1914-1916 à la subordination envers lesAlliés en 1917, pour finir par être vassalisée en 1918-1919 par l’Entente et les Etats-Unis. La Victoire Mutilée de1919 devient un résultat logique provenant du nouvel ordre mondial crée par la Première Guerre Mondiale.Ce résultat est obtenu par une nouvelle analyse stratégique globale fondée sur les déterminants de la puissance :l’économie, la cohésion nationale, l’effort de guerre et les victoires ou défaites qui en découlent, la diplomatie, les forces morales des nations. Cette analyse balaie tout le spectre du conflit armé : de la déclaration de guerre à la paix. Elle est fondée sur 3 piliers théoriques : la pensée stratégique de Sun Tzu, l’héritage de Clausewitz, et lathéorie des jeux. Les lignes stratégiques obtenues définissent des rapports de force internationaux et de nouveauxéquilibres. Cette thèse débouche au niveau de la recherche historique sur une nouvelle vision des relations interalliées durant la Grande Guerre. Elle revient au fondement de l’histoire : la politique et la guerre en sont le coeur. Il s’agit de rendre à l’histoire politico-militaire ses lettres de noblesse. Cependant 3 pistes de recherches restent à explorer : les rivalités culturelles entre nations, les différences entre modèles sociaux, et une analyse des mentalités. Le Fascisme est la conséquence ultime en Italie de la guerre en raison de la Victoire Mutilée et l’affaiblissement général du pays. En effet, la guerre a déstabilisé le pays en créant une crise politique, socio économique grave. La naissance de l’esprit Arditi, l’absence de réformes sociales en 1919 et l’expérience de la guerre sont-ils responsables de la Marche sur Rome par les fascistes ?