(1) N. Loraux, Les enfants d’Athéna. Idées athéniennes sur la citoyenneté et la division des sexes, Paris, 1981. L’article essentiel pour le propos est fourni par le chapitre 3 «Le nom athénien. Structures imaginaires de la parenté à Athènes » , p. 119-153, mais le motif apparaît dès l’introduction «L’imaginaire des autochtones » , p. 7-31, tout particulièrement p. 14 : «Il n’y a pas de première Athénienne, il n’y a pas, il n’y a jamais eu d’Athénienne : la pratique politique ne connaît pas de citoyenne, la langue n’a pas de nom pour la femme d’Athènes, et il y a même un mythe pour faire de l’exclusion des femmes le corollaire de l’invention du nom athénien – ce nom n’aurait été inventé, par les femmes, que pour que la cité des hommes le leur retire à jamais. » (2) Voir par exemple N. Loraux, Les expériences de Tirésias. Le féminin et l’homme grec, Paris, 1989, p. 224 : «on leur [= les femmes] ôta […] jusqu’à ce nom d’Athéniennes qu’elles venaient d’inventer » ; «il n’y pas d’Athéniennes, mais Athéna règne sur l’Acropole » ; p. 225 : «Victorieuses, donc vaincues : telles étaient les femmes. » ; Ead., Les mères en deuil, Paris, 1990, p. 64 ; Ead., Nés de la terre, Paris, 1996, p. 44-45 : «depuis Périclès, une loi définit le citoyen comme le fils de parents qui sont tous deux «citoyens » athéniens ; mais rien n’est plus aisé que de détourner cette définition au seul profit de la filiation patrilinéaire : il n’y a pas de citoyenne, il n’existe que des femmes d’Athènes, filles et épouses de citoyens. » (3) Voir par exemple le chapitre «Femmes, soeurs et filles de citoyens » du livre de Cl. Vatin, Citoyens et non-citoyens dans le monde grec, Paris, 1984, p. 117-142 – il s’agit ici plus du titre que des idées qui y sont exprimées, car la connaissance intime des textes et la finesse d’analyse de l’auteur le conduit à bien dégager la participation féminine à la cité –, les pages de R. Lonis intitulées «Le deuxième cercle : épouses et filles de citoyens » dans La cité dans le monde grec, Paris, 1994, p. 47-70 ou celles de M.-M. Mactoux, dans P. Briant et al., Le Monde grec aux temps classiques. Tome 1. Le VE siècle, Nouvelle Clio, Paris, 1995, p. 252-261. On note souvent un refus d’appeler un chat un chat et une πολίτις une citoyenne : une formule comme
