Les bombardiers d’eau fêtent les 50 ans de leur base

Le cinquantième anniversaire des bombardiers d’eau aura rassemblé beaucoup de monde sur la base de la sécurité civile de Marignane qui, désormais, porte le nom de Francis Arrighi.

Il est 10h. Les invités et les officiels arrivent par petits groupes et investissent les lieux. Les vétérans et la jeune garde, vêtue de la fameuse combinaison orange, se côtoient, l’heure est aux retrouvailles et aux embrassades. Il est de tradition de retenir le premier samedi du mois de juin pour rendre hommage aux pompiers du ciel.

 

2013 revêt cependant un caractère particulier puisque la base de la sécurité civile de Marignane fête ses 50 ans d’existence. Ce demi siècle, fait d’une belle aventure humaine, méritait une cérémonie à la hauteur de cet anniversaire. Elle a été présidée par Jean-Yves Delon, lieutenant-colonel, en présence d’élus, de représentants de l’Etat, des sapeurs-pompiers des Bouches du Rhône, des marins-pompiers de Marseille. Trois pilotes, Jean-Claude Pugin, président de l’Amicale des hélicoptères de Marignane, Philippe Bourne, pilote sur Dash et Jean-Claude Sergeant, chef opérations de la BASC (Base avions de la sécurité civile) ont été décorés de la médaille de l’aéronautique.

Les allocutions, qui se succèdent, racontent tour à tour l’histoire de la base faite de ces hommes qui l’ont façonnée année après année. Francis Piot, pilote de canadair depuis 18 ans, président de l’Amicale des Pompiers du Ciel, le premier, rend un vibrant hommage à celui qui l’a créée, Francis Arrighi. La vague d’incendies dévastateurs en 1962, fait prendre conscience à «visionnaire, homme de terrain», alors sous-préfet, de la nécessité impérieuse de protéger les massifs. Aujourd’hui, la base de sécurité civile porte son nom. Deux plaques ont en effet été dévoilées, l’une par son fils Jean-Louis Arrighi et Michel Papaud, Directeur Général de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises, la seconde par Claude Le Louarn, l’un des premiers arrivés en 1963, et Charlélie Coutinho, le plus jeune pilote de la base.

Le 25 juin 1963 s’ouvrait l’une des toutes premières pages de l’histoire des pompiers du ciel avec l’atterrissage de deux Catalina sur la base qui s’appelait alors Protection Civile. Depuis, la technologie a évolué, les méthodes de travail aussi. En ce jour d’anniversaire, les visiteurs ont pu grimper à bord de ces engins mythiques. Dash 8, trackers et les Canadair, symbole emblématique des pompiers du ciel, rebaptisés Pélican en raison de leur forme, ont été l’objet de toutes les curiosités empruntes de respect et d’admiration. 1963 – 2013, cinquante ans d’une belle aventure, pleine d’anecdotes, marquées par le souvenir d’hommes tombés en service que l’on n’oublie pas. Il reste encore un peu de temps pour enrichir le livre de quelques pages, avant de changer de cap. Car le départ pour Nîmes Garons est une réalité. Il est prévu pour 2017.

Marc Salvadero, agence 3MS – de communication- pousse un soupir de soulagement. Il est un peu plus de 14h. La cérémonie s’est parfaitement déroulée. Les festivités se poursuivent sur un mode plus léger. Voilà deux ans que Marc Salvadero, avec la complicité de Francis Piot, travaille sur le projet d’organisation du cinquantenaire des bombardiers d’eau, de l’accueil des invités à la clôture de la journée. «Deux ans dont ces neuf derniers mois à temps complet» confie le chef d’entreprise. Le binôme, que forment Marc Salvadero et Francis Piot, fonctionne depuis une quinzaine d’années. «Ce sont quinze ans de travail et d’amitié» précise ce self-made-man de la communication qui s’est aussi vu confier, depuis de nombreuses années, la rédaction du magazine «Pélican». «J’ai appris sur le tas, aujourd’hui, j’ai gagné mes lettres de noblesse grâce à ma constance et mon professionnalisme. Mais j’ai une armée avec moi, avant tout je me considère comme le chef d’orchestre» conclut celui qui voue une véritable passion pour son métier.

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Un week-end dédié au cinquantenaire des Bombardiers d’eau

Après une cérémonie célébrée sur la base de la Sécurité Civile à Marignane, dès le lendemain, c’est sur l’aérodrome d’Aix-Les-Milles que se déroulait la seconde journée dédiée au cinquantenaire des bombardiers d’eau. L’ambiance était à la fête et à la convivialité.

Durant toute la journée, des milliers de visiteurs ont déambulé parmi les nombreux stands présentant les métiers en lien avec l’aéronautique. Les représentants des corps d’armées largement représentés, le stand des Feux et Forêts, la Croix Rouge, auront répondu à de très nombreuses questions. De quoi certainement éveiller des vocations chez les plus jeunes. Le spectacle, coloré et animé sur terre, s’est aussi déroulé dans les airs avec un meeting, longuement salué par le public. Le Catalina, premier bombardier d’eau à s’être posé sur la base de la sécurité civile de Marignane, le cabri, la patrouille des Canadair, du plus ancien au plus jeune, se sont succédé dans les airs. Le skyraider et le Fouga Magister, avion de voltige de plusieurs patrouilles acrobatiques, dont la patrouille de France, ont volé en patrouille serrée. Les prouesses admirables effectuées par ces pilotes chevronnés ont suscité, à coups de loopings, de tonneaux, de renversements, de vols sur le dos, de montées ou descentes verticales, l’admiration des spectateurs, ce qui valait bien des applaudissements nourris et une multitude de casquettes agitées en direction des pilotes, en signe d’une reconnaissance respectueuse. Le clou de la journée aura été l’intervention de toutes les forces, terrestres et aériennes, sur l’extinction de foyers. Là encore, ces hommes qui combattent, parfois au prix de leur vie, ont senti une vraie reconnaissance pour leur profession. Riche d’enseignements, ce week-end dédié aux bombardiers d’eau l’aura été assurément. Un bel anniversaire qui s’est achevé sur une image des plus inattendues, la noria des avions, héros des temps modernes.

Marignane Info

 

 

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