Les trésors oubliés de Dalida
Un album d´inédits, « le Rêve oriental », est sorti
DALIDA revient encore. La chanteuse, disparue le 3 mai 1987, et dont plus de 1,2 million de disques s´étaient vendus l´année dernière à l´occasion des dix ans de sa mort, est à nouveau dans les bacs, avec « le Rêve oriental ». Un disque compact exceptionnel, qui n´est pas, comme les précédents, une réorchestration de ses tubes, mais qui recèle 80 % de chansons inédites, comme des trésors oubliés. Et le public suit. Sorti la semaine dernière, l´album est déjà neuvième des meilleures ventes au classement Snep (Syndicat national de l´édition phonographique).
Des duos, qui n´existaient pas sur les enregistrements d´origine, ont été créés avec Sébastian Abaldonato, le chanteur gitan El Chato, sur les titres « Flamenco », en 1965, « Io t´amero », en 1979, et « Aghani aghani », en 1982. On retiendra encore une incroyable version de « Lady d´Arbanville », de Cat Stevens, enregistrée à l´époque de « Ils ont changé ma chanson » (1970) et reprise en pop rock.
Le travail fait par Orlando, le frère de la chanteuse disparue, et Antoine Angelelli, le directeur artistique, s´apparente à de la haute couture. On a presque l´impression que Dalida sort du studio.
Evidemment, certains ne manqueront pas d´affirmer que cet album a été réalisé pour faire du business. « Je vis très bien, je n´ai pas besoin d´argent, leur rétorque Orlando. Dalida m´a légué un patrimoine, une mine d´or, et ce serait injuste de le laisser dormir. Mon unique objectif est de propulser ma soeur le plus loin possible dans le coeur des futures générations. Les artistes immortels sont ceux dont les oeuvres passent à la postérité. Alors pourquoi voulez-vous qu´on baisse le rideau une fois pour toutes, après le départ de Dalida ? »
Dalida, nouvel album : « le Rêve oriental » (disques PolyGram).
