Mettet et Denain, pour le meilleur…
Mettet ira à Denain ce 17 septembre. Et Denain reviendra à Mettet une semaine plus tard. Pour poser la première pierre de leur jumelage.
- Publié le 15-09-2011 à 07h05
La maire de Denain, Anne-Lise Dufour, a partagé le café, hier matin, dans le bureau du bourgmestre Michel Remy. Tous deux d'excellente humeur. À 1 h 30 de route de Mettet, Denain est une ville française du Nord-Pas-de-Calais, dans le Valenciennois, marquée par l'industrie.
Ensemble, à 10 heures, ils se sont mis autour de la table, avec adjoints et échevins respectifs, pour annoncer les deux cérémonies qui marqueront ce jumelage. L'une à Denain, ce 17septembre, en marges des Journées (françaises) du patrimoine. L'autre à Mettet, le 24septembre. Avec, dans chaque ville, la signature officielle d'une charte. Pour chacune de ces localités, qui n'avait jamais auparavant jeté un pont d'amitié avec une autre ville d'Europe, c'est un événement réjouissant. Une première fois à ne pas galvauder ou vivre à moitié. Avec une pensée émue pour Patrick Roy, le député-maire qui en fut l'artisan aux côtés de l'échevin Jacques Ruth, et qu'un cancer emporta trop jeune.
Les premiers échanges, qui remontent à plus de six ans, se sont cristallisés autour du culte de sainte Remfroid. Il se fait que cette patronne, en l'honneur de laquelle Oret mobilise une procession chaque 3e week-end de juillet, depuis 10 ans, est originaire de Denain. Les restes de son corps y sont enfouis. Les liens se sont naturellement nourris autour de cette piété populaire. Tout est donc parti d'Oret. À l'époque, le corps d'office de la marche avait sollicité de Denain de pouvoir ramener une relique à Oret. "Si l'on avait adressé une demande officielle au Vatican, on aurait dû attendre 15 ans. Ici, ce fut réglé en 8 semaines" a rappelé Jean-Jacques Hauquier, un des historiens du village d'Oret.
Tant la maire que le bourgmestre ont exprimé leur désir de faire vivre ce jumelage, en confiant son animation à un comité de citoyens. La première citoyenne de Denain est enthousiaste à l'idée de cette amitié franco-belge, en témoigne son éloquence à motiver son bien-fondé et sa pertinence au sein d'une Europe plus humaine.
"Il s'agira de nous enrichir mutuellement, et ce sera d'autant plus facile que nous sommes proches géographiquement (on part le matin et on rentre le soir), et que nous partageons la même langue" a-t-elle indiqué. Les échanges n'ont pas attendu une signature au bas d'un parchemin pour s'activer. Les clubs philatéliques des deux localités se sont déjà fréquentés. Et d'autres associations suivront le mouvement.
Ces 17 et 24septembre, ils poseront donc chacun une première pierre, symbolique. Sur laquelle il leur appartiendra ensuite à bâtir un avenir. ¦
