Le FCTT, an I

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La Dépêche du Midi

Né cette année de la fusion du TOEC- TOAC avec le FCT, le FCTT qui évolue en Nationale 3 entend devenir la deuxième force rugbystique de la ville.

Incroyable, nous avons trouvé la fusion qui ne fait pas grincer des dents et qui n'abat pas des pans d'histoire. Si délicate dans nos campagnes où les antagonismes entre clubs sont historiquement exarcerbés, cette fusion de la ville s'est faite tout en douceur. Mieux, elle inclut une autre fusion opérée quelques années plus tôt. Petit rappel des faits. Il y a cinq ans déjà, le TOAC et le TOEC avaient décidé de ne faire plus qu'un. Devenu le TOEC- TOAC, ce dernier a ensuite opéré un rapprochement en coulisses avec le FCT. Ironie du sort, la saison dernière, les deux clubs ont lutté dans le championnat des Pyrénées pour une place en Nationale. La rencontre pas encore fratricide tourna à l'avantage du TOEC-TOAC qui monta en suivant en Nationale 3 alors que le FCT était condamné à rester dans le championnat Pyrénées. La victoire pour les uns et la défaite pour les autres ne firent pas achopper pour autant la fusion qui était en train de se construire. Et c'est tout naturellement que le club fusionna à l'intersaison avec l'aval du comité Midi- Pyrénées et de la FFR. « Une très bonne idée » selon Bernard Trillou, l'un des trois co- présidents avec Patrice Lizano et Bernard Miquel: « Cette fusion intra muros a été rendue plus facile parce qu'il n'y a pas d'esprit de clocher qu'il peut y avoir ailleurs. »

Des amis de quarante ans

Une fusion rendue facile également par le fait qu'il existait des liens auparavant entre dirigeants, précise Patrice Lizano: « Pour la plupart des dirigeants, cela fait quarante ans qu'on se connaît. Moi par exemple, j'ai 16 ans de TOEC et 11 de FCT. Bernard Miquel, c'est l'inverse. On ne peut pas savoir qui vient de quel club. Les joueurs ont très bien réagi également. D'ailleurs, ils ont formé une amicale pour organiser un voyage en fin d'année. » Après deux matches gagnés, Bernard Miquel avance deux projets pour ce club: « Nous espérons nous trouver à moyen ou long terme, soit dans trois ou quatre ans dans l'élite amateur. Le deuxième projet consiste à travailler sur la formation. Il y a un rôle à jouer dans les quartiers. » Pour développer ces deux projets, le pool partenariat et communication a beaucoup travaillé durant l'été en amenant dans l'aventure de multiples partenaires. Quatre ont leur nom sur le maillot et un sur le short. Presque un luxe pour une équipe de Nationale 3. Didier Dasque, homme de base de l'équipe communication, veut là aussi intégrer un esprit de famille: « Le temps est révolu où on disait donnes moi tant et merci. Il faut animer vraiment pour que le partenaire se sente vraiment dans le club. » Dimanche dernier, le club a rassemblé un demi millier de personnes autour du pré. Assurément le signe qu'il existe une seule et grande famille à Toulouse après celle du Stade.

Philippe LAUGA.


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