Disputée sur les monts de la côte est, la 3e étape du Sharjah Tour (2.1) a vu la victoire de Salim Kipkemboi (Bike Aid) devant un parterre de coureurs confirmés (voir classement). "Je suis le premier surpris", confie-t-il à DirectVelo, quelques minutes après avoir franchi la ligne.

Originaire d'Eldoret, dans l'ouest du Kenya, le coureur âgé de tout juste 19 ans a découvert le cyclisme presque par hasard. "Il y a quatre ans, je rentrais de l'école et j'ai vu un groupe à VTT qui passait par là, se souvient-il. Je me suis mis en tête de les accompagner. À l'époque, je savais qu'on pouvait s'amuser avec un vélo, mais j'ignorais tout de la compétition. J'en suis très vite tombé amoureux".

« CHRIS FROOME M'A INSPIRÉ »

Le pas séparant le loisir de la compétition, Kipkemboi l'a franchi en regardant les exploits d'un autre Kényan, sur son écran de télévision. "Après un an à m'amuser sur le vélo, j'ai commencé à m'intéresser aux compétitions, explique-t-il. Je regardais les courses à la télé, j'ai découvert Chris Froome et le Tour de France. Il m'a beaucoup inspiré, et cela m'a encouragé à progresser sur le vélo. Depuis l'an passé, je vis, avec l'équipe Bike Aid, en Allemagne durant le printemps et l'été. Le reste de l'année, je cours en Afrique, et vis au Kenya. Jusqu'à maintenant, je n'avais pas encore eu de résultat aussi grand que celui-ci", raconte le 10e de la dernière Tropicale Amissa Bongo.

Un an après avoir rejoint la formation Continental Bike Aid, c'est donc sur le Sharjah Tour, devant Thomas Lebas (Kinan Cycling Team) et Javier Moreno (Delko Marseille-Provence KTM) que le Kényan, Espoir 2e année, a remporté son plus beau succès de sa jeune carrière : l'étape reine du Sharjah Tour. "C'est tout simplement incroyable, lâche-t-il, au bord des larmes. Gagner ici, devant des coureurs aussi forts... Toute l'équipe a fait un boulot remarquable pour me protéger avant les dernières bosses. Tout le monde croyait en moi et me disait que je pouvais faire quelque chose aujourd'hui, mais je ne pensais pas du tout l'emporter. Finalement, ils avaient raison".