Une statue à la mémoirede Missak manouchian
•Un poème, un film, et désormais une statue. La Jeunesse arménienne de France (Jaf), l'Association nationale des anciens combattants et résistants (Anacr) et la Fondation pour le camp des Milles devraient dévoiler sa...Un poème, un film, et désormais une statue. La Jeunesse arménienne de France (Jaf), l'Association nationale des anciens combattants et résistants (Anacr) et la Fondation pour le camp des Milles devraient dévoiler samedi un buste du résistant arménien Missak Manouchian, la première à son effigie dans un jardin public.
Un square au Pharo
Résistant communiste au sein des Francs-tireurs partisans-Main d'œuvre immigré (FTP-MOI), Manouchian avait pris les armes pour défendre la France, avant d'être arrêté par la police française, livré aux Allemands, torturé et fusillé au mont Valérien en février 1944, avec neuf de ses camarades. En 1955, Aragon écrit en sa mémoire un poème, L'Affiche rouge, s'inspirant de la célèbre affiche éditée par les Allemands pour discréditer les FTP-MOI. Le poème sera mis en chanson par Jean Ferrat. Puis, en 2009, le cinéaste marseillais Robert Guédiguian raconte la vie du résistant et de son groupe dans L'Armée du crime. En honorant la mémoire de Manouchian, « nous voulons réinsuffler un esprit de résistance dans une société qui s'endort, qui est couchée », estime Pascal Chamassian, responsable de la manifestation Amnésie internationale. Sculpté en Arménie, le buste sera installé boulevard Charles-Livon (7e) dans le square Manouchian, qui surplombe le Vieux-Port.F. L.