Elle met en synergie des moyens humains, techniques et des compétences complémentaires et interdisciplinaires en regroupant des physiologistes, des biologistes, des toxicologues, des pédiatres, des gynécologues…, afin de centrer la recherche sur le thème majeur des effets des toxiques et physiques environnementaux sur la santé de l’enfant. C’est, à notre connaissance, la seule unité de recherche en France et à l’international travaillant sur les aspects de santé et environnement chez l’enfant, en abordant l’analyse des grandes fonctions physiologiques intégrées.

PériTox étudie les impacts des facteurs environnementaux toxiques (pesticides) ou physiques (champs électromagnétiques CEM de la téléphonie mobile, contrainte thermique modérée) lors d’expositions périnatales sur la santé du nouveau-né, de l’enfant et du futur adulte, en particulier sur les fonctions physiologiques vitales impliquées dans le maintien du bilan énergétique (sommeil, thermorégulation, respiration, digestion…).
Ces effets risquent d’être majorés en cas de prématurité et/ou de retard de croissance in utero (RCIU), soulignant l’importance de la phase de développement fœtal, mais également lorsque l’exposition a lieu pendant le développement. Nous analysons les effets des expositions chroniques périnatales qui commencent dès la conception avec des niveaux d’exposition « faibles », cohérents dans la mesure du possible avec ce qui est connu des expositions réelles. Ces études se situent dans le cadre du concept de l’origine développementale de la santé et des pathologies (DOHaD) et dans celui de l’exposome.
Les études sont menées de façon cohérente et complémentaire entre le nouveau-né humain, les études in vitro ou in silico dans une démarche où les allers-retours Bench <--> Bed sont permanents. Nos approches allant de l’expologie jusqu’à la physiologie intégrée, en passant par la biologie moléculaire et cellulaire sont réalisées grâce à des outils novateurs adaptés à la taille du nouveau-né, sans contrainte et/ou sans contact et des modèles d’alternative à l’expérimentation animale ou humaine (intestin artificiel, mannequin thermique…).

 

Depuis la création de l’Unité, grâce à des développements technologiques, nous avons mené de nombreux projets afin de modéliser les échanges thermiques entre l’enfant et son environnement. Nous avons ainsi conçu et validé deux mannequins calorimétriques qui sont des outils originaux et uniques au monde. Ces modèles ont permis d’établir une collaboration dès les années 1990 avec la société Médipréma (société française de fabrication d’incubateurs) http://www.mediprema.com/. Cette collaboration a abouti en 2010 à la création d’un laboratoire commun (Péritherm) entre l’UPJV, le CHU d’Amiens et Médipréma.

Notre défi scientifique se situe dans le cadre du concept de l’origine développementale de la santé et des pathologies (DOHaD, Developmental Origin of Health and Disease) et dans celui de l’exposome, notions reprises dans le PNSE 3 (Plan National Santé Environnement) et dans la loi de modernisation du système de santé de 2016.