Notes
Pétros Markaris est né à Istanbul en 1937. Il s’installe en Grèce en 1964 après avoir assisté à la disparition de la présence hellénique en Turquie (pogroms anti-grecs de septembre 1955, expulsion de 1964). Certains de ses récits policiers, comme le roman L’Empoisonneuse d’Istanbul [Παλιά, πολύ παλιά] (2008) ou la nouvelle : « Trois jours » [« Τριημερία », Ελληνικά εγκλήματα] (2007), portent la trace d’une nostalgie pour un passé révolu, dominé par la coexistence entre Turcs et « Rums » (les Grecs de Turquie).
Germanophone émérite, Pétros Markaris a traduit le Faust de Goethe, des poèmes de Berthold Brecht ainsi que nombre de pièces de dramaturges allemands et autrichiens.
Pétros Markaris a travaillé aux côtés du maître du « nouveau cinéma grec », Théo Angelopoulos (1935-2012). Il a écrit le scénario des films : Jours de 1936 (1972), Alexandre le Grand (1980), Le Pas suspendu de la cigogne (1991), Le Regard d’Ulysse (1995), L’Éternité et un jour (1998) et La Poussière du temps (2008). Sa longue et fructueuse collaboration avec Angelopoulos lui vaudra aussi d’écrire Le Journal d’« Une Éternité » [Το ημερολόγιο «μιας Αιωνιότητας»] (1998).
Pétros Markaris a été scénariste de la série télévisée : Anatomie d’un crime [Ανατομία ενός εγκλήματος], diffusée sur la chaîne ANT1 (1992-1995).
En Grèce, Markaris s’exprime souvent sur la « crise grecque » dans les différents médias d’information alternative (comme Protagon.gr). Il a en outre participé, aux côtés de Takis Theodoropoulos, Paschos Mandravelis et Vassilis Papavassiliou, à la rédaction d’un livre offrant un autre regard sur la crise : Υπό το μηδέν (Τέσσερα σχόλια για την κρίση), Okeanida, Athènes, 2010. À l’étranger, Markaris est généralement considéré comme un porte-parole de son pays. On lira avec intérêt l’article que lui consacre le journaliste Yann Plougastel dans Le Monde du 15 août 2012 : « Pétros Markaris, la Grèce mafieuse ».
Les deux premiers volets de ce triptyque sur la « crise grecque » ont été traduits en français, aux éditions du Seuil, par Michel Volkovitch. Le troisième volet est en cours de traduction.
L’auteur de cet article soutiendra prochainement en Sorbonne une thèse de doctorat de troisième cycle en littérature néo-hellénique sous la direction de M. le professeur Henri Tonnet. Cette thèse est intitulée : « Le roman policier grec (1953-2013). Une enquête sur les enjeux littéraires du genre policier en Grèce ».
Pétros Martinidis est né à Thessalonique en 1942. Il enseigne les théories architecturales et l’histoire de l’art à l’université Aristote. Parallèlement à ses missions d’enseignement et de recherches, Martinidis est l’auteur d’une œuvre policière importante. Il a écrit une tétralogie autour de l’université grecque : Quatre Meurtres à l’université [Τέσσερις πανεπιστημιακοί φόνοι] et une trilogie sur le monde du théâtre : Morts théâtrales [Θεατρικοί θάνατοι]. L’un de ses romans vient d’être traduit en français par le professeur Henri Tonnet : Reflets du destin, L’Harmattan, « Études grecques », Paris, 2013.
Inséré dans la trilogie Morts théâtrales et inspiré d’un « polar » de l’écrivain français Jean Contrucci (La Faute de l’abbé Richaud), le roman Dieu protège les athées [Ο Θεός φυλάει τους άθεους] (2006) évoque la place du clergé grec orthodoxe à Thessalonique.
Tel est le surnom affectueux que Pétros Markaris a donné à Yannis Maris lors d’un colloque organisé à Athènes en 2010 sur l’œuvre du père fondateur de la littérature policière grecque.
Dans son œuvre policière pléthorique dont la production s’étale sur un quart de siècle, de Crime à Kolonaki [Έγκλημα στο Κολωνάκι] (1953) à Rapt [H Απαγωγή] (1978), Yannis Maris (pseudonyme de Yannis Tsirimokos) met souvent en scène un personnage de policier sympathique et flegmatique, créé sur le modèle du commissaire Maigret de Simenon. Ce personnage, appelé Georges Békas, coopère souvent, pour les besoins de l’enquête, avec un journaliste nommé Makris. À la différence du commissaire Charitos, qui s’exprime toujours à la première personne dans la série de Markaris, le commissaire Békas n’est jamais le narrateur des récits de Maris. Le passage de la troisième à la première personne n’est pas sans incidence sur le caractère politique de la nouvelle fiction policière grecque. Dans les récits de Markaris, Costas Charitos peut être considéré en effet comme un porte-parole des idées politiques de son auteur.
Si l’on en croit Nikos Dimou dans Du malheur d’être grec [Η δυστυχία του να είσαι Έλλην] (1975), la grinia est l’une des principales caractéristiques du tempérament des Hellènes. C’est ce que tend à montrer la maxime 40 : « Le bonheur du malheur du Grec moderne trouve son expression parfaite dans la grinia, la grogne grecque » [«Η ευτυχία της δυστυχίας του Νεοέλληνα εκφράζεται τέλεια στην «ελληνική γκρίνια»].
Nikitas Zissimopoulos, Richard Robinson, Henrik De Mor et Kyriakos Fanariotis, les quatre victimes du « liquidateur » de Liquidations à la grecque, appartiennent toutes au milieu de la finance internationale. La première a créé une banque d’investissement (la Coordination and Investment Bank) dans un paradis fiscal ; la deuxième travaille dans la succursale athénienne d’une banque anglaise (la First British Bank) ; la troisième dirige une agence de notation étrangère (Wallace & Cheney) ; quant à la dernière, elle dirige une société de recouvrement de créances (Cash Flow). De manière symptomatique, le commissaire Charitos est assisté dans son enquête par un certain Spyridakis, qui travaille au Service de répression de la criminalité économique (SDOE), une nouvelle entité du ministère des Finances de la République hellénique.
Le titre grec du roman (Περαίωση) désigne une procédure fiscale permettant à un contribuable de solder ses arriérés d’impôts en versant une somme forfaitaire (qui ne correspond pas nécessairement au montant dû) au fisc grec. Mais le titre est aussi polysémique : il renvoie à une notion de règlement de comptes dans tous les sens du terme. Le « justicier » d’Athènes utilise constamment le mot : «περαίωση» lorsqu’il menace ses futures victimes.
Rappelons que les étudiants ayant occupé l’École polytechnique d’Athènes en novembre 1973 scandaient le slogan : « Pain, Éducation, Liberté » [«Ψωμί, Παιδεία, Ελευθερία ].
Quelques jours avant sa mort, Théo Angelopoulos déclarait, lors d’une interview au journal italien Il Messaggero : la société grecque est une société « en pleine crise existentielle, qui a perdu ses repères ». Extrait cité par Grigoriou (voir infra), p. 137.
Nous précisons que les quelques lignes qui suivent ne sont pas l’œuvre d’un historien et qu’elles n’ont aucune prétention à l’exhaustivité. Sur la crise grecque et ses effets économiques, sociaux, politiques et moraux, nous renvoyons (dans l’ordre alphabétique) à Nicolas Bloudanis (Faillites grecques : une fatalité historique ? Comprendre la « crise grecque » à travers l’histoire politique et économique de la Grèce moderne, éditions Xerolas, 2010) ; Joëlle Dalègre, dir. (Regards sur la « crise » grecque, L’Harmattan, Paris, 2013) ; Olivier Delorme (La Grèce et les Balkans, t. 3, Folio Histoire, Paris, 2013) ; Panayotis Grigoriou (La Grèce fantôme. Voyage au bout de la crise (2010-2013), Fayard, Paris, 2013) ; Alexia Kefalas (Survivre à la crise grecque, éditions de la Martinière, Paris, 2013). Cette liste est loin d’être exhaustive, car la bibliographie sur le sujet est pléthorique.
La crise de la dette souveraine connue par la Grèce n’est pas la première de son histoire. En 1932, par exemple, l’État grec avait fait défaut, 43 % du budget de l’époque servant à honorer le service de la dette (les créances grecques étaient alors détenues par des banques britanniques). Sur ce point, voir Athanasia Bara, « La crise financière dans la Grèce de l’entre-deux-guerres », in Joëlle Dalègre, dir. (voir supra, pp. 127-154).
Groupe d’experts, composé de représentants du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Commission européenne.
Ce mémorandum devait permettre à l’État grec de restructurer sa dette grâce à un apport de capitaux étrangers… que le pays devait par la suite rembourser au prix fort, en raison du caractère prohibitif des taux d’intérêt infligés à la Grèce.
Sur la Grèce des memoranda, voir Joëlle Dalègre (voir supra).
Le mouvement des « indignés » ou des « exaspérés » [«αγανακτισμένοι»] débute en Grèce le 25 mai 2011. Il atteint son pic le 5 juin 2011. Ce jour-là, on estime qu’entre 100 000 et 500 000 personnes se trouvent rassemblées sur la place Syntagma, à Athènes.
Lors des manifestations des « indignés » sur la place Syntagma, chaque citoyen disposait d’un temps de parole d’une minute trente pour exposer ses vues sur la crise, ainsi que le rappelle Grigoriou (voir supra, p. 61). Martinidis évoque ces rassemblements citoyens en marge de l’intrigue criminelle de son dernier roman : Sans dédommagements [Χωρίς αποζημίωση] (2011).
Acronyme du mouvement Ενιαία Λαϊκή Δημοκρατική Αντίσταση (Résistance populaire démocratique unie) qui joue sur l’homophonie avec le mot : «Ελλάδα» (la Grèce).
Mouvement contre la crise, lancé par le compositeur grec le 1er décembre 2010.
De l’avis général, la violence policière a atteint son paroxysme lors de la répression de la manifestation des « indignés » sur la place Syntagma, au mois de juin 2011. L’usage de la force, d’une violence inouïe, ainsi que l’utilisation d’une variété jusque-là inégalée de produits chimiques par la police a marqué les esprits. Sur ce point, voir Grigoriou (voir supra, pp. 56-57).
Officiellement, 2 500 Grecs se sont, par exemple, installés en Australie en 2011 tandis que 40 000 se sont manifestés auprès des autorités australiennes comme candidats à l’immigration. Chiffres cités par Grigoriou (voir supra, p. 117).
PIIGS : acronyme utilisé pour la première fois en 2008 par des journalistes anglais pour désigner un groupe de pays (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne) durement frappés par la crise économique. L’acronyme joue sur l’homonymie avec le mot anglais : « pig » (cochon).
Au mois de juin 2013, La société de conseil en investissements MSCI fait passer la Grèce de statut de « pays développé » à celui de « pays émergent », au même niveau que des pays comme le Qatar ou la Corée du Sud. C’est la première fois qu’un pays de l’UE est ainsi dégradé.
On pense notamment au suicide en pleine rue d’Athènes du pharmacien Dimitris Christoulas (4 avril 2012). Motivé par des raisons économiques, mais aussi politiques, ce suicide a marqué les esprits en Grèce. Comme on le verra plus loin, Markaris fait allusion à la hausse très préoccupante du taux de suicide en Grèce dans sa « trilogie de la crise ».
Voir notamment l’article : « Grèce : la fin d’Aube dorée ? » dans Le Courrier international du 30 septembre 2013.
Ce point de vue est soutenu par la plupart des historiens et des sociologues étudiant la société grecque contemporaine. Sur ce point, voir Delorme (voir supra), t. 3, p. 2070.
La chancelière allemande s’est rendue à Athènes le 9 octobre 2012. Cette visite a été placée sous très haute tension en raison du ressentiment antiallemand d’une grande partie de la population grecque. Markaris mentionne à plusieurs reprises Angela Merkel dans Le Justicier d’Athènes. L’attitude assez arrogante de la chancelière allemande à l’égard des Grecs et la doxa libérale qu’elle professe n’y sont sans doute pas étrangères.
On pense aussi au récit-témoignage de Christos Chryssopoulos (1968-), Φακός στο στόμα. Ένα χρονικό για την Αθήνα, Polis, Athènes, 2012. Ce livre, qui constitue une sorte de chronique de la crise, relatée par un narrateur-déambulateur, a été traduit en français sous le titre Une lampe entre les dents, une chronique athénienne, trad. d’Anne-Laure Brisac, Actes Sud, Arles, 2012.
Ce film réalisé par Ana Dumitrescu sur un scénario de Panayotis Grigoriou est sorti dans les salles françaises le 14 octobre 2012. Comme son titre l’indique, il s’attache à montrer les multiples conséquences humaines de la crise grecque.
Dans En série [Κατ’εξακολούθηση], son autobiographie publiée aux éditions Patakis en 2006, Markaris se présente clairement comme un écrivain de gauche, revendiquant notamment l’héritage du dramaturge allemand Berthold Brecht (qu’il a traduit) ou du romancier espagnol Manuel Vázquez Montalbán.
D’après le dictionnaire de Babiniotis, le terme : «Ψωροκώσταινα» se réfère à l’État grec, lorsqu’il s’appuie plus sur la contribution volontaire et sur les efforts de ses habitants que sur une répartition juste et méthodique de ses propres ressources. L’expression usuelle : «θα τα πληρώσει η Ψωροκώσταινα» indique qu’en raison de son retard, le peuple grec doit s’acquitter d’obligations qui sont principalement dues aux négligences de ses dirigeants. On rappellera que le mot : «Ψωροκώσταινα» (qui signifie en grec : la femme galeuse de Kostas) est le surnom d’une femme du xixe siècle, appelée en réalité Panoraia Chatzikosta ou Chatzikostaina. Cette femme, qui s’était réfugiée à Nauplie et qui vivait pauvrement, est passée dans la mémoire collective en donnant tous ses biens lors d’une quête organisée en 1826 pour venir en aide aux Grecs assiégés à Missolonghi. Dans d’autres variantes de la légende, cette femme rencontre par hasard le gouverneur Ioannis Capo d’Istria à Nauplie et elle décide de lui donner tous ses biens.
Cette mission régalienne dans un certain nombre de pays occidentaux (comme la France) a souvent été contestée en Grèce, l’État ayant été perçu pendant la domination ottomane [τουρκοκρατία] comme un envahisseur auquel il convenait de résister. Par ailleurs, la fraude fiscale est souvent présentée en Grèce comme une réponse légitime aux carences de l’État hellénique. Sur la question fiscale grecque, voir notamment Delorme (voir supra), t. 3, p. 2075 et suiv.
Katérina assure en outre la défense d’un jeune homme accusé (à tort) de trafic de drogue et qui gère un hôtel abritant des immigrés clandestins.
La nouvelle : «‘Άγγλοι, Γάλλοι, Πορτογάλοι…» est incluse dans le recueil Athènes, capitale des Balkans [Αθήνα πρωτεύουσα των Βαλκανίων], Gavriilidis, Athènes, 2004.
Dans un article intitulé : «Στην Ελλάδα του αστυνόμου Χαρίτου», The books’ Journal, no 10 (2011), Eleni Papageorgiou va jusqu’à dire que les derniers récits policiers de Markaris ont une vertu « pédagogique » et qu’ils proposent une explication de certains phénomènes de l’économie ou de la finance modernes, depuis le fonctionnement des agences de notation jusqu’aux « hedge funds » en passant par les banques d’investissement, les sociétés spécialisées dans les recouvrements de créances, etc. Dans « la trilogie de la crise », le polar grec tourne souvent, en effet, à la leçon d’économie ou de finance.
PIM : acronyme de Programmes intégrés méditerranéens. Ces programmes ont été créés par la CEE au milieu des années quatre-vingt pour que les nouveaux adhérents (Portugal, Espagne, Grèce) rattrapent leur retard en termes d’infrastructure par rapport aux autres États membres de la Communauté économique européenne.
CCA : acronyme de Cadre communautaire d’appui. Dans la phraséologie bureaucratique de la Commission européenne, les CCA sont des « documents approuvés par l’UE une fois que les plans présentés par l’État membre intéressé ont été analysés ». Les CCA permettent aux États membres de l’UE de bénéficier de généreux subsides. Markaris évoque ces les CCA dans deux de ses romans en indiquant qu’ils ont été détournés par des individus cupides (Le Che s’est suicidé) ou dépensés à mauvais escient (Pain, Éducation, Liberté).
Dans Liquidations à la grecque, Adriani, la femme du commissaire Charitos, tombe en dépression après avoir assisté à la mort par défenestration d’une personne victime de la crise.
Fondé sur la gratuité des soins, le système national de santé grec [Εθνικό Σύστημα Υγείας] a été créé en 1982 sous le gouvernement socialiste d’Andréas Papandréou.
Sur ce point, voir Grigoriou (voir supra, p. 172 et suiv.). Le sociologue évoque la réapparition, en raison de la crise, des cultures vivrières dans la campagne grecque.
Grigoriou (voir supra, p. 79).
Le terme grec employé par Markaris est «τάγματα εφόδου» (Pain, Éducation, Liberté, p. 99 de l’édition grecque). Cette expression n’est sans doute pas employée au hasard par l’auteur. Juste après l’assassinat du musicien Paul Fyssas (18 septembre 2013), un ancien membre du noyau dur d’Aube dorée a révélé à la presse grecque l’existence au sein de ce parti d’une structure clandestine, dénommée « Bataillon d’assaut ». Sur ce point, on peut dire que le roman de Markaris est sombrement prémonitoire.
Depuis la transition démocratique, l’extrême droite est présente sur l’échiquier politique grec avec la création en 2000 du Λ.Α.Ο.Σ (Λαϊκός Ορθόδοξος Συναγερμός ou Alliance orthodoxe populaire) du journaliste et homme politique Georges Karantzaferis (un ancien membre de la Nouvelle Démocratie). À la différence de l’Aube dorée, le LAOS n’est pas, cependant, un parti néonazi et révisionniste.
Dans Journal de la nuit [Νυχτερινό δελτίο] (1995), son premier roman policier, Markaris éreinte les journalistes et la société médiatique grecque dans son ensemble. L’auteur la juge coupable d’un certain nombre d’errements : absence de toute déontologie, transformation de l’information en roman à suspense, pressions exercées sur le pouvoir politique, etc.
Sur ce point, voir le deuxième « polar » de Markaris : Une défense en béton [Άμυνα ζώνης] (1998).
Sur ce point, voir le « polar » Actionnaire principal [Βασικός μέτοχος] (2006).
Yann Plougastel, « Petros Markaris, la Grèce mafieuse », Le Monde du 15 août 2012.
La « crise grecque » offre encore de multiples scénarios aux auteurs de romans policiers grecs en mal d’invention : de la fermeture de la chaîne de télévision publique ERT (juin 2013) à la mort du rappeur Paul Fyssas (septembre 2013) en passant par la déambulation du chien Loukanikos en marge des manifestations des « indignés » de la place Syntagma (mai-juin 2012), les sujets se prêtant à une intrigue policière sont légion. Peut-être certains auteurs policiers s’en inspireront-ils à l’avenir.
Cornélius Castoriadis, Une société à la dérive : Entretiens et débats, 1974-1997, Seuil, Paris (2005).
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