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Urbain III

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Urbain III
Image illustrative de l’article Urbain III
Portrait imaginaire. Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (mosaïque du milieu du XIXe siècle).
Biographie
Nom de naissance Uberto Crivelli
Naissance vers 1120
Cuggiono
Décès
Ferrare
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Intronisation
Fin du pontificat
(1 an, 10 mois et 25 jours)

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Urbain III (Uberto Crivelli), né à Cuggiono près de Milan vers 1120 et mort le à Ferrare, est le 172e pape de l’Église catholique. Il règne du jusqu'à sa mort en 1187[1].

Né d'une famille noble, Uberto Crivelli est d'abord nommé cardinal en 1182 puis archevêque en 1185. Il est ensuite élu pape le à la mort de Lucius III et consacré le 1er décembre sous le nom de Urbain III.

Uberto Crivelli naît en 1120 dans la noble famille milanaise Crivelli. Il est le grand-oncle de Célestin IV. Sa famille étant vavasseurs, elle possède de nombreux territoires et fait partie des plus fervents opposants à Frédéric Barberousse. Le , Frédéric Barberousse rase Milan et une partie de la famille Crivelli, dont Uberto, décide de s'exiler en France. Il devient archidiacre de Bourges[1],[2].

Après la reconstruction de Milan, Uberto revient et devient chanoine puis archidiacre de la cathédrale de Milan. En 1170, il fonde le monastère San Pietro all'Olmo (it)[1]. Il soutient Galdino dans sa volonté de retirer les prêtres proches de Frédéric Barberousse[2].

Il participe à l'élection pontificale de 1181 qui marque le début du pontificat de Lucius III[1]. En 1182, Lucius III le nomme cardinal de San Lorenzo in Damaso[2],[3],[4], puis évêque de Verceil[1],[2].

Le , Lucius III meurt et le même jour, Uberto Crivelli est élu pour lui succéder. Il est consacré le [4],[5] à Vérone[1],[3], après la démission de Henri de Marcy[2]. Comme son prédécesseur, il conteste Frédéric Barberousse et hérite d'une situation tendue avec l'empereur.

Lorsque le , Constance, fille de Roger II de Sicile, épouse Henri, fils de Frédéric, Urbain III y voit une tentative de ruiner le pouvoir pontifical[3],[4]. Il suspend de leurs fonctions tous les prélats ayant participé à la cérémonie[5],[6].

Explicitement opposé au pouvoir impérial, Urbain III consacre l'archevêque de Trêves Folmar de Carden (en) à la place du candidat de Frédéric, le [7]. Frédéric répond en envoyant son fils Henri ravager les États pontificaux[3],[4],[5]. L'épiscopat germanique, contrairement à ce que souhaitait Urbain III, se range du côté de Frédéric[7].

En octobre 1187, Urbain III décide de se rendre à Venise afin de rendre un jugement sur l'excommunication de Frédéric, les véronais n'ayant pas voulu que le jugement se tienne dans leur ville[2],[3],[5]. Pris d'un malaise, Urbain III s'arrête à Ferrare et meurt dans cette ville le [1],[3]. Selon Benoît de Peterborough, la prise de Jérusalem par Saladin le 2 octobre aurait été la raison de sa mort[2], mais William de Newburgh affirme que la nouvelle n'est arrivée qu'après l'élection de Grégoire VIII[4].

Notes et références

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  1. a b c d e f et g (en) Salvador Miranda, « CRIVELLI, Uberto (ca. 1120-1187) », sur The Cardinals of the Holy Roman Church (consulté le ).
  2. a b c d e f et g (it) Paolo Grillo, Urbano III, papa, vol. 97, Dizionario Biografico degli Italiani, (lire en ligne).
  3. a b c d e et f (it) Urbano III papa, Enciclopedia Italiana, (lire en ligne).
  4. a b c d et e (en) Carol Kerstner, « Pope Urban III », sur New Advent (consulté le ).
  5. a b c et d (en) « Urban III », sur Britannica (consulté le ).
  6. Augustin Calmet, Histoire universelle, vol. 10, Renaud Doulssecker, (présentation en ligne)
  7. a et b Jean-Marie Mayeur, Marc Venard, Luce Pietri, André Vauchez, Apogée de la papauté et expansion de la chrétienté (1054-1274) : Histoire du christianisme, vol. 5, Fleurus, , 980 p. (ISBN 978-2-7189-0723-9, présentation en ligne)

Article connexe

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Liens externes

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