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Togo

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Carte
Carte interactive du Togo.

Le Togo, officiellement appelé la République togolaise, est un pays d'Afrique de l'Ouest, dont la population est estimée à environ 8.1 millions d'habitants en 2023[6],[7] pour une densité de 152 hab./km2. Le Togo tire son nom de l'actuel Togoville[8].

Faisant partie des plus petits États africains[9], le Togo couvre une superficie de 56 785 km2[10] et s’étire sur environ 550 km du nord au sud avec une largeur n’excédant pas 150 km. Limité au nord par le Burkina Faso, au sud par le golfe de Guinée, à l'est par le Bénin et à l'ouest par le Ghana, le Togo présente une grande diversité de paysages : une côte de sable bordée de cocotiers au sud, des collines, des vallées verdoyantes, de petites montagnes dans le centre du pays, des plaines arides et de grandes savanes au nord du pays.

En 1884, le territoire est colonisé en tant que protectorat allemand nommé le Togoland. Au cours de la Première Guerre mondiale, le protectorat est partitionné en deux mandats entre le Royaume-Uni dans l'ouest et la France dans l'est en 1916. Tandis que le mandat britannique est intégré à ce qui est aujourd'hui le Ghana en 1956, la colonie française obtient son indépendance le 27 avril 1960 pour devenir le pays moderne. À l'issue de deux coups d'États en 1963 et 1967, Gnassingbé Eyadéma accède à la présidence du pays et met en place une dictature fortement autoritaire à parti unique. Bien que le multipartisme soit instauré au début des années 1990, il continue de se maintenir au pouvoir jusqu'à sa mort en 2005. Son fils, Faure Gnassingbé lui succède à la présidence et reste au pouvoir encore à ce jour.

Le Togo fait partie de l'Organisation des Nations unies, de l'Organisation internationale de la francophonie, de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest depuis 1975[11], de l'Union économique et monétaire ouest-africaine depuis 1994[12], du Commonwealth depuis 2022[13] et est un pays membre de l'Organisation de la coopération islamique.

Géographie

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Le Togo est un pays africain de 56 600 km2 dont la longueur est de 600 km et la largeur varie de 50 à 150 km. Le pays possède 1 700 km de frontière avec le Burkina Faso, le Ghana et le Bénin et 50 km de côtes donnant sur le golfe de Guinée. L'érosion du littoral y est très importante : en six ans[Quand ?], l'océan Atlantique a avancé de 140 m. L’altitude maximale est le mont Agou qui culmine à 986 m. Le climat du Togo est de type tropical et comprend principalement deux saisons : une saison sèche et une saison des pluies.

Les parcs nationaux les plus connus sont : le parc national de la Kéran, le parc national de Fazao Malfakassa et le parc national de la Fosse aux Lions.

Subdivisions

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Le Togo est divisé en cinq régions administratives, elles-mêmes découpées en 39 préfectures[14] :

Il y a 117 communes[15].

Réseaux de communication et transports

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Infrastructures aéroportuaires

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Le Togo dispose de deux aéroports internationaux : l'aéroport international de Lomé-Tokoin et l'aéroport international de Niamtougou.

Transport routier

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Avec une superficie de 56 785 km2 et une population de 9 083 528 habitants[16], le Togo dispose d'un réseau routier de 0,14 km/km2[17]. Ce réseau est composé de trois types de routes : les routes nationales dites principales revêtues (1 792,9 km) ou non (1 294 km), des pistes rurales (6 802 km) et la voirie urbaine (1 783 km)[18].

Le réseau de transports en commun au Togo est très dense, avec divers types de transports mobiles :

Le Togo tire son nom du village de Togo (« Tóago » ce qui signifie originellement « au bord de l’eau (ou selon l’intonation ´au-delà de la colline’) » en langue éwé). Le village de Togo est aujourd’hui connu sous le nom de Togoville, ville coloniale allemande et première capitale du pays qui est située à l'est de la capitale actuelle Lomé sur les bords du lac Togo (nom donné par les Allemands au lac qui s’appelait le lac Gbaga)

Périodes précoloniales

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Les premières traces de la présence humaine au Togo remontent à plusieurs milliers d'années. Les populations autochtones, notamment les Ewe, les Tem, les Kabyés et les Gourmantché, ont établi des communautés agricoles et développé des systèmes politiques locaux.

Époque coloniale

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Le Togo a souffert du commerce négrier que lui ont fait subir les liens commerciaux entre négriers occidentaux et rois tribaux à partir du XVIe siècle avant que la colonisation n'y mette fin au XIXe siècle. En 1884, le roi Mlapa III de Togoville signe un traité de protectorat avec l'Allemagne (représentée par Gustav Nachtigal), qui dure jusqu'à la Première Guerre mondiale.

En 1914, lors de la Première Guerre mondiale, une opération conjointe franco-britannique entre en contact avec la force allemande. Une troupe de la force publique du Congo belge vient également en aide aux Français et Britanniques. Les Allemands capitulent dès et sont expulsés. La colonie est alors occupée conjointement par la France et le Royaume-Uni qui se partagent le territoire, décision confirmée le , et qui fait du Togoland un mandat de la Société des Nations (SDN). Les Français occupent la majeure partie du pays, qui devient le Togo français ou Togoland oriental, et qui équivaut au Togo actuel, tandis que les Britanniques administrent la partie ouest du pays, le Togo britannique, aussi appelée British Togoland. Les deux parties du Togoland originel devaient être administrées dans la perspective d'une réunification ; mais, finalement, Français et Britanniques incorporent les mandats dans leurs sphères coloniales respectives. La partie française est rattachée à l'Afrique-Occidentale française (AOF), la partie britannique devient une province de la côte de l'Or.

En 1946, le pays passe sous tutelle internationale de l'Organisation des Nations unies (ONU), toujours gérée par la France. Le Togo français est détaché de l'AOF. Il obtient sa propre représentation au Parlement français et devient la république autonome du Togo. En 1956, le Togo britannique opte, lors d'un référendum d'autodétermination, pour son intégration au Ghana, l'ancienne Côte de l'Or. Ce rattachement est entériné par l'ONU en 1958 au prix de la division de certaines ethnies, voire de certaines familles.

Depuis l'indépendance

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1960-1963 : Présidence de Sylvanus Olympio

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En , la victoire du Comité de l'unité togolaise aux élections ouvre la voie à une indépendance complète du pays, confirmée six mois plus tard par la levée de la tutelle du pays par l'ONU.

Le Togo acquiert son indépendance complète le . Antérieurement, l’autonomie interne remontait au , avec l'institution de la république autonome du Togo[20].

Sylvanus Olympio est le premier président togolais. Il instaure rapidement une dictature avec un parti unique, ce qui lui permet de remporter la totalité des sièges lors des élections législatives de 1961. À l’instigation du commandant français Georges Maitrier, chef de la gendarmerie nationale et conseiller du président dont le contrat de coopération arrive à terme, 626 vétérans togolais de l’armée française, dont une grande partie a combattu en Indochine et en Algérie, demandent à être intégrés dans les forces de sécurité togolaises qui comptent 300 membres. Sylvanus Olympio refuse. Ils le destituent dans un coup d’État, le , dans lequel Olympio trouve la mort[N 2],[21]. Ce coup d'État est revendiqué par Gnassingbé Eyadema, le père de l'actuel président. Par ailleurs, avant son assassinat, Sylvanus Olympio avait un important projet, celui de retirer le Togo du franc CFA.

1963-1967 : Présidence de Nicolas Grunitzky

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L'ancien Premier ministre Nicolas Grunitzky devient président du Togo à la suite de ce coup d’État. Il est favorable à un rapprochement avec la France et signe des « accords de coopération » avec celle-ci, permettant à l'ancienne puissance coloniale d'user à sa convenance des ressources stratégiques[22]. Quatre ans plus tard en 1967, il est destitué par un nouveau coup d’État où l'on retrouve Étienne Gnassingbé Eyadema. En exil, il meurt le à Paris dans un accident de voiture.

14 janvier - 14 avril 1967 : Présidence de Kléber Dadjo

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Kléber Dadjo, colonel dans l'armée de la République togolaise, est président éphémère du Togo du au . Il est déposé lui-même par le sergent Gnassingbé Eyadema, qui impose une dictature au Togo durant presque quatre décennies, de 1967 à 2005.

1967-2005 : Présidence de Gnassingbé Eyadema

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Tirant les leçons des divisions constatées dans le cadre du multipartisme, Étienne Gnassingbé Eyadema crée le Rassemblement du peuple togolais (RPT), un parti unique et d'État. Une nouvelle constitution en 1979 instaure la Troisième république et donne le pouvoir au président par une élection au suffrage universel. Il est ensuite réélu en 1986. En 1990, à la suite de violentes manifestations suivies d'une conférence nationale, un premier ministre issu de l'opposition, Maître Joseph Kokou Koffigoh, est nommé. L’adoption d’une nouvelle constitution en 1992 n’apaise cependant pas les tensions. En 1993, Eyadema remporte de nouveau l’élection présidentielle boycottée par l’opposition. Lors des élections de 1998, Eyadema est proche de la défaite face à Gilchrist Olympio, fils de Sylvanus Olympio. Il remporte cependant l’élection dans des conditions très controversées. Gnassingbé Eyadema est réélu en 2003 à la suite d'un changement dans la constitution pour l’autoriser à se présenter à nouveau. Il meurt le .

28 août 1991: Conférence nationale souveraine

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Après deux mois de violence intensifiée, Eyadéma a permis la convocation d’une conférence nationale souveraine, sous la condition qu’il reste président pendant la période de transition, même la création d’un corps législatif provisoire, de l’élection d’un Premier ministre par intérim, et de l’établissement des élections à suivre.

1992: Assassinat de Tavio Amorin

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Tavio Amorin, est un opposant socialiste togolais né le 20 novembre 1958 et mort assassiné le 29 juillet 1992 sous le régime de Gnassingbé Eyadéma. Il a dirigé le Parti socialiste panafricain. Il était l'un des leaders politiques qui dénonçaient ouvertement la mauvaise gestion du gouvernement.

Depuis 2005 : Présidence de Faure Gnassingbé

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À la suite du décès de Gnassingbé Eyadema et profitant de l’absence au pays du président de l’Assemblée nationale qui, selon l’article 65 de la Constitution, doit assurer l’intérim de la présidence, l’armée togolaise prend la décision de confier le pouvoir au fils de Gnassingbé Eyadema, Faure Gnassingbé. L'Union africaine par la voix du président de la Commission Alpha Oumar Konaré dénonce un coup d’État militaire.

Le , à la suite des pressions de la CEDEAO et de l’Union européenne, Faure Gnassingbé se retire et laisse la place au vice-président de l’Assemblée nationale togolaise, Abbas Bonfoh. Ce dernier assure l’intérim de la fonction présidentielle jusqu’à la tenue d'élections le 24 avril 2005. Quatre candidats se présentent : Faure Gnassingbé, soutenu par le Rassemblement du peuple togolais (RPT), Emmanuel Bob Akitani, candidat de la coalition de l’opposition radicale, Harry Olympio (en), candidat du Rassemblement pour le soutien à la démocratie et au développement (RSDD, opposition modérée) et Nicolas Lawson, homme d’affaires qui annonce le retrait de sa candidature le .

Le scrutin se déroule dans des conditions très controversées, l’opposition dénonçant des fraudes. Emmanuel Bob Akitani, chef de l’opposition, se déclare vainqueur avec 70 % des voix alors que le gouvernement déclare Faure Gnassingbé élu. Dès l’annonce des résultats, des manifestations émaillées de violences éclatent dans les principales villes. Elles seront violemment réprimées par les forces de l'ordre. Le gouvernement décide de mettre en place une commission nationale d'enquête qui estime le nombre de morts à des centaines, plus de 800 selon la Ligue togolaise des droits de l'homme (LTDH)[23]. De nombreux Togolais, environ 40 000, se réfugient dans les pays voisins, le Bénin et le Ghana[24]. Le , Faure Gnassingbé prête serment et déclare qu’il se concentrera sur « la promotion du développement, le bien commun, la paix et l’unité nationale ».

Le , Edem Kodjo, président de la Convergence patriotique panafricaine (CPP, opposition modérée), est nommé Premier ministre. Il est chargé de constituer un gouvernement d’union nationale.

Amnesty International publie en un rapport dénonçant selon ses propres termes « un scrutin entaché d’irrégularités et de graves violences » tout en montrant que « les forces de sécurité togolaises aidées par des milices proches du parti au pouvoir (le Rassemblement du peuple togolais) s’en sont violemment prises à des opposants présumés ou à de simples citoyens en ayant recours à un usage systématique de la violence ». Le rapport reproche aussi à la France son rôle ambigu dans la situation actuelle[25]. Les violences consécutives aux événements politiques de 2005 auraient entraîné entre 400 et 500 morts.

En 2010 est organisée une élection présidentielle, où le président Faure Gnassingbé est réélu avec 61 % des voix[26]. Gilchrist Olympio, candidat naturel de l'UFC, a été remplacé au dernier moment par Jean-Pierre Fabre.

Des heurts ont lieu en protestation à cette élection entre militants de la coalition et forces de l'ordre[27]. Les élections ont été dénoncées par l'Union européenne, finançant les élections, qui au travers de ses observateurs a constaté des irrégularités dans la campagne électorale[28].

En 2013, de nouvelles élections législatives sont organisées. Le parti Unir obtient 62 sièges sur 91 soit la majorité absolue. L'ANC devient le premier parti de l'opposition avec 19 sièges. Un regroupement des principaux partis d'opposition (le Combat pour l'alternance politique) dénonce par avance des fraudes massives pour l'élection présidentielle de 2015[29].

Faure Gnassingbé est à nouveau réélu lors de l'élection présidentielle d'avril 2015, avec 58,75 % des suffrages exprimés, contre 34,95 % pour son principal adversaire Jean-Pierre Fabre. Une élection jugée libre et transparente par l'UE et les principaux observateurs internationaux[30]. L'abstention s'élève à 40,01 %, contre 35,32 % à la précédente présidentielle de 2010. Du côté de l'opposition, Tchabouré Gogué, président de l'Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), a obtenu 3,08 % des suffrages, Komandega Taama, président du Nouvel engagement togolais (NET), 1,06 %, et Mouhamed Tchassona-Traoré, président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD, opposition), 0,99 %. Il nomme Premier ministre Komi Sélom Klassou le jusque-là premier président de l'Assemblée nationale[31]. Faure Gnassingbé se présente pour un quatrième mandat lors des élections présidentielles de 2020[32]. Il est reconduit et l'élection est contestée une nouvelle fois par l'opposition[33].

En 2021, David Ekoué Dosseh, un professeur de médecine à l'origine de Togo Debout, la « plateforme citoyenne » créée le [34], est sur la liste établie par le collectif Forbidden Stories de 300 Togolais espionnés par le logiciel Pegasus[35].

Le , le parlement vote un changement de constitution pour passer d'un régime présidentiel à un régime parlementaire, dans lequel le président ne sera plus élu au suffrage universel mais désigné par le parlement. Cette mesure est jugée permettre à l'actuel président de rester en place de manière prolongée[36].

Commonwealth

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Le pays, ainsi que le Gabon, a rejoint le Commonwealth le [13].

Démographie

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La population actuelle du Togo est de 9 083 528 habitants dont 51% de femmes en date du mercredi 23 août 2023, selon les dernières données des Nations unies[16].

Population en 2017

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Les plus grandes villes du pays comptent respectivement[37] :

  • Lomé : 2 133 579 habitants ;
  • Sokodé : 104 708 habitants ;
  • Kara : 108 708 habitants ;
  • Kpalimé : 84 984 habitants ;
  • Atakpamé : 77 284 habitants ;
  • Bassar : 64 888 habitants ;
  • Tsévié : 58 090 habitants ;
  • Aného : 49 716 habitants ;
  • Mango : 39 568 habitants ;
  • Dapaong : 34 178 habitants.

Population en 2022

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Il ressort des résultats du dénombrement du RGPH-5[38] qu’en 2022, les plus grandes villes du pays comptent respectivement,

  • Lomé : 2 188 376 habitants ;
  • Sokodé : 115 442 habitants ;
  • Kara : 158 090 habitants ;
  • Kpalimé : 87 478 habitants ;
  • Atakpamé : 98 193 habitants ;
  • Bassar : 33 156 habitants ;
  • Tsévié : 76 861 habitants ;
  • Aného : 28 238 habitants ;
  • Mango : 34 791 habitants ;
  • Dapaong : 117 675 habitants.

Le Togo comprend une cinquantaine d'ethnies :

  • Groupe Kwa :
  • Groupe Gur :
  • Tem (centre) ;
  • Batammariba (nord) ;
  • Moba-Gurma (nord) ;
  • Tchamba ou les Kasselems (centre) ;
  • Peulhs/Fulani (nord et centre) ;
  • Il y a aussi des ethnies Mandingues (malinké, bambara, bobo-dioulas) qui sont principalement installées au nord dans des villes comme Sokodé, Niamtougou ou encore Dapaong.

La langue officielle du Togo est le français[39]. Les deux langues nationales sont l'éwé et le kabiyè, ces deux dernières adoptées comme telles en 1975. Il existe en outre 53 parlers au Togo, dont le mina (dialecte d'éwé parlé à Lomé) qui sert de langue véhiculaire principalement dans le Sud du pays, mais aussi à travers presque tout le pays : le moba, le tem et le peul. Les langues vernaculaires du pays se scindent en deux groupes : les langues gur au nord et les langues kwa au sud. Si les parlers locaux sont majoritairement oraux, les langues éwé, moba et kabiyè sont aussi écrites.

Selon le rapport 2014 de l’OIF, le Togo compte 39 % de francophones dans sa population[40]. En majorité, l'éwé se pratique au sud de Lomé à Blitta et le kabiyè au nord. La langue la plus parlée par les Togolais à la maison est l'éwé selon un sondage de 2012.

Selon Suzanne Lafage : « Le fait notable de ces quinze dernières années, c’est, liée à tous les facteurs de développement et grâce à la scolarisation en particulier, la diffusion notablement en expansion de notre langue [le français] dans les masses populaires. La conséquence en est une appropriation du français par les peu ou pas lettrés, phénomène pratiquement inconnu autrefois. »[41]

Selon Isabelle Anzorge : « Celui-ci [le français] n’est plus seulement une langue « importée » mais prend peu à peu une identité togolaise, se libérant de toutes les contraintes normatives, intégrant par là même les réalités culturelles du pays. »[42] L'auteur a relevé l'existence d'un français dialectal : « (...) depuis la chute du taux de scolarisation due aux différents bouleversements économiques et politiques (effondrement des phosphates, dévaluation du FCFA, grèves universitaires faisant suite à la grève générale de 1992, climat de guerre civile depuis 1991), le français [est] devenu un outil, voire un moyen de communication privilégié de la plupart des Togolais scolarisés ou non »[42].

Cathédrale du Saint-Esprit de Kpalimé

En 2015 les différentes religions du pays sont[43] :

Le Togo est membre de l'Organisation de la coopération islamique.

La gratuité de la scolarisation pour les élèves des écoles pré-scolaires et primaires publiques est dans la loi depuis la rentrée scolaire de 2008.

Au niveau de l’éducation primaire, le taux net de scolarisation de 94 % en 2011[44] est l’un des meilleurs de la sous-région ouest-africaine.

En ce qui concerne la parité filles/garçons, elle est sur une tendance satisfaisante au niveau du primaire (0,95 en 2008).

Droits de l'Homme

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En 2020, la Ligue togolaise des droits de l'homme (LTDH) publie son rapport annuel sur la situation des droits de l'homme dans le pays. De graves cas d'atteintes aux droits de l'homme y sont dénoncés. En trois décennies, des cas de torture, crimes et assassinats sont rapportés ainsi que des cas de trucages et violences durant des élections[45].

En 2006, l'espérance de vie féminine était de 60 ans, et celle masculine de 55 ans[46]. En 2006, le total des dépenses pour la santé était à 5,5 % du PIB[46].

En 2003, l'espérance de vie en bonne santé des femmes était de 46 ans, et celle des hommes de 44 ans[46].

Dans le secteur de la santé de la peau, la téléconsultation et la e-santé sont déjà utilisées pour donner des conseils dans les centres de santé qui manquent de personnel formé[47].

En mars 2020, en réponse à la pandémie de Covid-19, le gouvernement du Togo a fermé les frontières terrestres du pays[48].

États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

L’économie du Togo repose essentiellement sur la culture vivrière qui représente l'activité de 65 % des travailleurs. Le reste de la main-d’œuvre (30 %) vit de la culture du cacao, du café, du coton mais surtout des mines de roches phosphatées qui sont vitales au pays. Le Togo est d’ailleurs le cinquième producteur mondial de roches phosphatées. Le pays est au palmarès des sept premiers producteurs africains de coton au milieu des années 2010.

Le Togo figure parmi les pays les moins avancés depuis 1980[49]. En 2022 il affiche un IDH de 0.547 le classant au 163 ème rang.

À l’instar de nombreux pays africains (Sénégal, île Maurice, Namibie), le Togo s’est doté d’une zone franche dès la fin des années 1980. Ainsi, dans cette zone sont implantés des sociétés pharmaceutiques, des fabricants d’huiles végétales, des assembleurs informatiques, des distributeurs de produits cosmétiques, des prothésistes dentaires ou des entreprises de transport routier: Depuis le début du conflit en Côte d'Ivoire, le Togo est devenu une plateforme portuaire très importante pour les opérateurs de l’Ouest africain. Le port de Lomé, seul port en eau profonde de la sous-région, est donc une zone franche qui ne cesse de se développer rapidement. Le trafic conteneurisé (par conteneurs) à Lomé a doublé en trois ans pour atteindre 212 000 EVP (équivalent vingt pieds) en 2005.

À titre d’exemple, le port autonome de Lomé (PAL) a acquis en deux grues portuaires qui disposent d’une force de levage de 104 tonnes. Ces équipements sont destinés à accompagner l’extension et l’exploitation du terminal qui connaît une rapide expansion régionale et couvre les besoins de nombreux pays comme le Niger, le Mali ou le Burkina Faso. Ce projet doit permettre d’accueillir les navires de grande capacité et d’attirer ainsi les flux en transbordement, notamment ceux en provenance d'Asie.

En 2019, le PAL est primé « meilleur hub de transbordement en Afrique de l'Ouest » pour la troisième année consécutive[50].

Le Togo fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

La Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) est présente dans : le transport intérieur de voyageurs, en Afrique subsaharienne, effectué dans le cadre du service public ; le transport international de voyageurs par trains classiques, ou par trains à grande vitesse.

En 2023, le Togo est classé en 114e position pour l'indice mondial de l'innovation[51].

En 2011, la France a annulé la dette du Togo d'un montant de 100 millions d'euros[52].

Arts et culture

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Musique et danse

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Danse traditionnelle.

Au Togo, la musique traditionnelle est intrinsèquement liée aux danses traditionnelles, qui elles-mêmes reflètent les valeurs, les vécus et les pratiques des différentes ethnies qui composent le pays. Ainsi, que ce soit sur la base des messages véhiculés dans les différentes chansons traditionnelles, des instruments de musique utilisés ou encore des danses exécutées[53]. L’une des grandes stars de la musique traditionnelle du Togo est Bella Bellow. Elle chante majoritairement dans sa langue maternelle, le mina (ou gen). De sa voix rauque, elle a participé à la diffusion de la musique populaire togolaise et africaine[54].

Fêtes et jours fériés

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Date Nom Remarques
Jour de l'an Fête qui marque le début d'une nouvelle année selon le calendrier grégorien
27 avril Fête de l'indépendance Fête nationale
Fête nationale du travail Rassemblement festif des employés et leurs employeurs
1er shawwal Aïd el Fitr Fête musulmane célebrant la rupture du jeûne du ramadan
21 juin Jour des Martyrs En hommage aux personnes mortes pour l'indépendance
25 décembre Noël Fête de la nativité de Jésus-Christ (fête chrétienne)

Gastronomie

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La cuisine togolaise est variée et riche en saveur. Cette variété découle de la diversité culturelle et ethnique.

Les produits de la cuisine togolaise sont issues de la terre cultivée locale selon les régions du Togo tels que les tubercules (banane plantain, manioc, igname, le taro), les légumes, des produits de la mer (poissons, crevettes, crabes…). Les Togolais consomment aussi de la viande issue de l'élevage (poulet, pintade, canard, chèvre, mouton, bœuf, porc) et aussi de la chasse (rat palmiste, antilope, etc.).

Les épices sont très appréciées dans la cuisine togolaise. On peut citer : anis, poivre, clou de girofle, piment, etc.

Les boissons traditionnelles togolaises sont : le sodabi (liqueur obtenue après distillation du vin de palme) et le tchoukoutchou (boisson fermentée réalisée à base de mil). En dehors des boissons locales, le Togo dispose d'une brasserie nommée Brasserie BB Lomé[55] dont l'un des produits Pils a reçu la médaille d'or au « Monde Selection Quality 2018 »[56].

Les plats principaux que l'on trouve au Togo sont :

  • Akoumé, une pâte à base de différentes céréales dont la principale est le maïs est accompagnée généralement d'une sauce avec des feuilles (adémè (Corète potagère), gboma, fétri (gombo), kodoro (feuilles de Baobab), etc.) ;
  • Fufu composé de tubercules tels que le manioc (Manihot esculenta), le taro (Colocasia esculenta) et principalement d'ignames cuites pilées accompagné d'une sauce tomate, d'une sauce d'arachide ;
  • Ayimolou, un plat composé de riz et d'haricots. Il est souvent accompagné de sauce tomate et piment, ainsi que du poisson frit, des œufs bouillis, du Wangashi (fromage local frais) et bien d'autres accompagnements au choix.

L'équipe nationale du Togo, surnommée les « Éperviers » dans le monde du ballon rond, est fondée en 1969. Sa tenue type est un maillot jaune, un short vert et des chaussettes jaunes et vertes. L'entraîneur est Paulo Duarte[57].

Elle a atteint son meilleur classement FIFA en 2006 en atteignant la 56e place. Actuellement elle est classée 131e[58].

Emmanuel Adebayor, joueur de football professionnel et ballon d'or africain en 2008[59], est actuellement sans club depuis son départ du club paraguayen, Club Olimpia. Il fut l'un des principaux acteurs de la qualification du Togo pour la première fois à une phase finale de la coupe du monde de football 2006 en Allemagne en marquant 11 buts. Il a notamment participé à la Coupe d'Afrique des nations avec le Togo en 2017 malgré leur élimination.

Le gardien de but Kossi Agassa, actuellement entraîneur des gardiens de l'étoile filante de Lomé, a également joué en équipe du Togo.

Benjamin Boukpeti remporta la première médaille olympique du Togo lors des Jeux de Pékin en 2008. Boukpeti fut également finaliste olympique aux Jeux de Londres en 2012. En parallèle, il est très actif dans son pays où il a créé des programmes de développement afin que les jeunes Togolais puissent faire du sport dans de bonnes conditions.

Mathilde-Amivi Petitjean est la première athlète qui a été qualifiée et qui a représenté le Togo aux Jeux olympiques d'hiver de 2014, à Sotchi (Russie)...

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Bibliographie

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  • (de) Jonas Bakoubayi Billy, Musterkolonie des Rassenstaats : Togo in der kolonialpolitischen Propaganda und Planung Deutschlands 1919-1943, Dettelbach, J.H.Röll-Verlag, , 363 p. (ISBN 978-3-89754-377-5).
  • Jean de Menthon, À la rencontre du Togo, L’Harmattan, coll. « À la rencontre de », , 271 p..
  • Tètè Tete, Démocratisation à la togolaise, L'Harmattan, coll. « Points de vue », .
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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Bien que langue officielle, il serait parlé par 39 % de la population en 2014. L'anglais est la deuxième langue officielle du Togo depuis la décision du 25 juin 2022 de l'organisation faisant du Togo le 56e membre du Commonwealth. Les deux langues nationales sont l'éwé et le kabiyè, adoptées comme telles en 1975. La langue la plus parlée à la maison est l'éwé selon un sondage de 2012 (42 % de la population). Il existe en outre 53 parlers au Togo.
  2. Le sergent Gnassingbé Eyadema a raconté à des journalistes dans quelles circonstances il a lui-même assassiné Sylvanus Olympio. De nombreux indices, dont le témoignage de l’épouse du président Sylvanus Olympio, montrent que l’ambassadeur de France au Togo était en relation directe avec le commando qui traquait le président élu.

Références

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