Psaume 4
Le psaume 4[1] est attribué à David.
Texte
[modifier | modifier le code]verset | original hébreu[2] | traduction française de Louis Segond[3] | Vulgate[4] latine |
---|---|---|---|
1 | לַמְנַצֵּחַ בִּנְגִינוֹת, מִזְמוֹר לְדָוִד | [Au chef des chantres.] [Avec instruments à cordes.] [Psaume de David.] | [In finem] [In carminibus psalmus David] |
2 | בְּקָרְאִי, עֲנֵנִי אֱלֹהֵי צִדְקִי--בַּצָּר, הִרְחַבְתָּ לִּי; חָנֵּנִי, וּשְׁמַע תְּפִלָּתִי | Quand je crie, réponds-moi, Dieu de ma justice ! Quand je suis dans la détresse, sauve-moi ! Aie pitié de moi, écoute ma prière ! | Cum invocarem exaudivit me Deus iustitiae meae in tribulatione dilatasti mihi miserere mei et exaudi orationem meam |
3 | בְּנֵי אִישׁ, עַד-מֶה כְבוֹדִי לִכְלִמָּה--תֶּאֱהָבוּן רִיק; תְּבַקְשׁוּ כָזָב סֶלָה | Fils des hommes, jusques à quand ma gloire sera-t-elle outragée ? Jusques à quand aimerez-vous la vanité, chercherez-vous le mensonge ? [Pause] | Filii hominum usquequo gravi corde ut quid diligitis vanitatem et quaeritis mendacium [diapsalma] |
4 | וּדְעוּ--כִּי-הִפְלָה יְהוָה, חָסִיד לוֹ; יְהוָה יִשְׁמַע, בְּקָרְאִי אֵלָיו | Sachez que l’Éternel s’est choisi un homme pieux ; l’Éternel entend, quand je crie à lui. | Et scitote quoniam mirificavit Dominus sanctum suum Dominus exaudiet me cum clamavero ad eum |
5 | רִגְזוּ, וְאַל-תֶּחֱטָאוּ: אִמְרוּ בִלְבַבְכֶם, עַל-מִשְׁכַּבְכֶם; וְדֹמּוּ סֶלָה | Tremblez, et ne péchez point ; parlez en vos cœurs sur votre couche, puis taisez-vous. [Pause] | Irascimini et nolite peccare quae dicitis in cordibus vestris in cubilibus vestris conpungimini [diapsalma] |
6 | זִבְחוּ זִבְחֵי-צֶדֶק; וּבִטְחוּ, אֶל-יְהוָה | Offrez des sacrifices de justice, et confiez-vous à l’Éternel. | Sacrificate sacrificium iustitiae et sperate in Domino multi dicunt quis ostendet nobis bona |
7 | רַבִּים אֹמְרִים, מִי-יַרְאֵנוּ-טוֹב: נְסָה עָלֵינוּ, אוֹר פָּנֶיךָ יְהוָה | Plusieurs disent : Qui nous fera voir le bonheur ? Fais lever sur nous la lumière de ta face, ô Éternel ! | Signatum est super nos lumen vultus tui Domine dedisti laetitiam in corde meo |
8 | נָתַתָּה שִׂמְחָה בְלִבִּי; מֵעֵת דְּגָנָם וְתִירוֹשָׁם רָבּוּ | Tu mets dans mon cœur plus de joie qu’ils n’en ont quand abondent leur froment et leur moût. | A fructu frumenti et vini et olei sui multiplicati sunt |
9 | בְּשָׁלוֹם יַחְדָּו, אֶשְׁכְּבָה וְאִישָׁן: כִּי-אַתָּה יְהוָה לְבָדָד; לָבֶטַח, תּוֹשִׁיבֵנִי | Je me couche et je m’endors en paix, car toi seul, ô Éternel ! tu me donnes la sécurité dans ma demeure. | In pace in id ipsum dormiam et requiescam |
Usages liturgiques
[modifier | modifier le code]Dans le judaïsme
[modifier | modifier le code]Le verset 5 du psaume 4 fait partie du shema du coucher, et le verset 7 est inclus dans la prière des Yamim Noraïm, les jours redoutables.,,
Dans le christianisme
[modifier | modifier le code]Chez les catholiques
[modifier | modifier le code]Une fois que saint Benoît de Nursie attribua ce psaume à l'office de complies dans la règle de saint Benoît fixée vers 530, celui-ci était quotidiennement exécuté et suivi des psaume 91 (90) et psaume 134 (133)[5],[6].
Encore le psaume 4 est-il, dans la liturgie des Heures actuelle, récité à complies le samedi soir et la veille des solennités[7].
Mise en musique
[modifier | modifier le code]Michel-Richard de Lalande écrit un grand motet (S41) au regard de ce psaume en 1692, pour les offices célébrés à la chapelle royale du château de Versailles, notamment pour Louis XIV. Marc-Antoine Charpentier a composé vers 1689 un "Cum invocarem exaudivit me" H.198 , pour solistes, chœur, flûtes, cordes et basse continue. Henry Desmarest, Nicolas Bernier, André Campra, autres contemporains de Michel-Richard de Lalande, ont également écrit un grand motet sur ce psaume.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996,
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- La lecture du psaume 4 avec vidéo et habillage sonore par KTOTV
- Le commentaire du psaume sur le site BibleEnLigne.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Les numérotations massorétique et grecque sont les mêmes pour ce psaume.
- L’original hébreu provient du site Sefarim, du grand rabbinat de France.
- La traduction de Louis Segond est disponible sur Wikisource, de même que d'autres traductions de la Bible en français.
- La traduction de la Vulgate est disponible sur le Wikisource latin.
- Règle de saint Benoît, traduction de Prosper Guéranger, p. 47, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, réimpression 2007
- Psautier latin-français du bréviaire monastique, p. 4, 1938/2003
- Dans la liturgie catholique, les solennités, c'est-à-dire les fêtes les plus importantes, ont le même statut que le dimanche.