NGC 6752
NGC 6752 | |
L'amas globulaire NGC 6752 par le télescope spatial Hubble. | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Paon |
Ascension droite (α) | 19h 10m 51,78s[1] |
Déclinaison (δ) | −59° 58′ 54,7″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 5,4[2],[3] |
Dimensions apparentes (V) | 55,3′[3] |
Localisation dans la constellation : Paon | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | −25,8 ± 0,8 km/s [4],[a] |
Distance | 4,020 10 kpc (∼13 100 al)[4],[5] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Amas globulaire |
Classe | VI[6],[7] |
Galaxie hôte | Voie lactée |
Masse | 317 000 M☉ [8] |
Magnitude absolue | -7,73[2],[3] |
Âge | 11,78 G a [9] |
Particularité(s) | = |
Découverte | |
Découvreur(s) | James Dunlop[7] |
Date | [7] |
Désignation(s) | GCL 108 ESO 141-SC30 NGC 6777? [6] Dunlop 295[3] LEDA 2802692 1WGA J1910.8-5958 [1] |
Liste des amas globulaires | |
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NGC 6752, surnommé Étoile de Mer ou Moulin à Vent, est un amas globulaire situé dans la constellation du Paon à environ 13 050 a.l. (4,0 kpc) du Soleil et à 16 960 a.l. (5,2 kpc) du centre de la Voie lactée[2]. Il a été découvert par l'astronome écossais James Dunlop en 1826[7].
Historique des observations
[modifier | modifier le code]La découverte de NGC 6752 est attribuée à James Dunlop qui l'a catalogué sous la désignation Dunlop 295. Il l'a décrit comme un « amas globulaire très large, irrégulièrement rond, bien résolu, clairement constitué d'étoiles de magnitude 11 à 16 »[7].
John Herschel a observé l'amas le et il l'a inscrit dans son catalogue sous la désignation GC 4467[7]
Observation
[modifier | modifier le code]Avec une magnitude visuelle apparente de 5,4, cet amas est visible à l'œil nu dans des conditions idéales et sans pollution lumineuse. Il est visible dans des jumelles. L'étoile la plus brillante près de l'amas est Omega Pavonis située à environ 1,5 degré au sud-ouest de celui-ci. L'amas est passablement loin d'Alpha Pavonis (Peacock), l'étoile la plus brillante du Paon, à environ 10 degrés au nord-est de celle-ci.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Classe
[modifier | modifier le code]La classe de concentration Shapley-Sawyer de NGC 6752 est VI[6],[7], ce qui signifie que la concentration intermédiaire est plus pauvre (que la classe V).
Vitesse
[modifier | modifier le code]La base de données Simbad indique quatre mesures récentes très semblables de la vitesse[4]. La moyenne de ces valeurs est égale −25,8 ± 0,8 km/s. La valeur indiquée par Harris et par le site SEDDS, soit −26,7 ± 0,2 km/s[2],[3], est presque la même que cette moyenne. Notons que la plus récente publication citée par Simbad date de 2019 alors que la mise à jour des données utilisées par Harris a été faite en 2003.
Métallicité, masse et âge
[modifier | modifier le code]Selon une étude publiée en 2011 par J. Boyles et ses collègues, la métallicité [Fe/H] de l'amas globulaire NGC 6752 est égale à -1,60 et sa masse est égale à 317 000 . Dans cette même étude, la distance de l'amas est aussi estimée à environ 4,0 kpc (∼13 000 al)[8]. L'étude publiée par Forbes et Bridges indique une métallicité de -1,24[9]. Simbad indique 13 valeurs de la métallicité comprise entre -1,45 et -1,80 avec une moyenne égale à 1,562 ± 0,095. Une métallicité comprise entre -1,80 et -1,66 (les valeurs max et min de la moyenne) signifie que le pourcentage en éléments lourds (plus lourds que l'hydrogène et l'hélium) varie de 1,6% à 3,5% (10-1,80 à 10-1,45) comparé à celui du Soleil.
Après le Big Bang, l'Univers étant surtout composé d'hydrogène et d'hélium, la métallicité était pratiquement nulle. L'univers s'est progressivement enrichi en métaux (éléments plus lourds que l'hélium) grâce à la synthèse de ceux-ci dans le cœur des étoiles. La métallicité des amas du halo de la Voie lactée varie d'un centième à un dixième de la métallicité solaire, ce qui signifie que ces amas se décomposent en deux sous-groupes, les relativement jeunes et les vieux[10]. Selon sa métallicité, NGC 6752 serait donc un amas très âgé et pauvre en métaux. Son âge est estimée à 11,78 milliards d'années par Forbes[9], ce qui semble contradictoire. Cependant Forbe indique une métallicité plus grande égale à -1,21, équivalent à un pourcentage en éléments lourds égal à 6,2 % de celui du Soleil. Dans une publication parue en 2003, son âge est estimé à 13,8 ± 1,1 milliards d'années[11], ce qui correspond mieux à sa métallicité.
Étoiles
[modifier | modifier le code]Selon un article publié en basé sur les données recueillies par les relevés du satellite Gaia et de l'ESO, le nombre d'étoiles dont la probabilité d'appartenir à NGC 6752 est supérieure à 0,9 est de 238 à 284[12].
Pulsar milliseconde et sources X de l'amas
[modifier | modifier le code]Cinq pulsars millisecondes, dont trois situés près du cœur de l'amas, ont été découverts dans NGC 6752. Les propriétés de ces derniers suggèrent qu'il pourrait se trouver un trou noir stellaire dans la zone centrale de l'amas[13].
Six sources de rayonnement X ont aussi été détectées dans l'amas grâce aux observations du satellite Chandra[14]. L'identification optique de plusieurs sources X de faible intensité suggèrent la présence de plusieurs étoiles variables cataclysmiques[15].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
La galaxie surnommée Bedin 1 se cache derrière les étoiles brillantes de NGC 6752 (télescope spatial Hubble).
-
Autre image de NGC 6752 dans l'infrarouge par le télescope spatial WISE.
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NGC 6752 en lumière visible par le relevé Digitized Sky Survey.
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NGC 6752 en lumière ultraviolette par le télescope UIT (Ultraviolet Imaging Telescope).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La moyenne et l'écart-type de quatre valeurs indiquées sur la base de données astronomique Simbad.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Results for object NGC 6752 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- (en) « CATALOG OF PARAMETERS FOR MILKY WAY GLOBULAR CLUSTERS : THE DATABASE, Compiled by WWilliam E. Harris, February 2003, McMaster University » (consulté le )
- (en) « NGC 6752 », Students for the Exploration and Development of Space (SEDDS) (consulté le )
- (en) « NGC 6752 -- Globular Cluster », Simbad (consulté le )
- Laura L. Watkins, Roeland P. van der Marel, Andrea Bellini et Jay Anderson, « Hubble Space Telescope Proper Motion (HSTPROMO) Catalogs of Galactic Globular Clusters. III. Dynamical Distances and Mass-to-Light Ratios », The Astrophysical Journal, vol. 812, no 2, , p. 23 pages (DOI 10.1088/0004-637X/812/2/149, Bibcode 2015ApJ...812..149W, lire en ligne [PDF])
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6500 à 6599 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6750 - 6799 » (consulté le ).
- J. Boyles, D. R. Lorimer, P. J. Turk, R. Mnatsakanov, S. Lynch, S. M. Ransom, P. C. Freire et K. Belczynski, « YOUNG RADIO PULSARS IN GALACTIC GLOBULAR CLUSTERS », The Astrophysical Journal, vol. 742#1, , p. 12 pages (DOI 10.1088/0004-637X/742/1/51, Bibcode 2011ApJ...742...51B, lire en ligne)
- Duncan A. Forbes et Terry Bridges, « Accreted versus in situ Milky Way globular clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 404#3, , p. 1203-1214 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.16373.x, Bibcode 2010MNRAS.404.1203F, lire en ligne)
- « Université de Liège, Département d'Astrophysique, Géophysique et Océanographie » (consulté le )
- G. Gratton, E. Bragaglia, E. Carretta, G. Clementini, S. Desidera, F. Grundahl et S. Lucatello, « Distances and ages of NGC 6397, NGC 6752 and 47 Tuc* », Astronomy & Astrophysics, vol. 408, no 2, , p. 529-543 (DOI 10.1051/0004-6361:20031003, lire en ligne [PDF])
- R J Jackson, R D Jeffries, N J Wright et et al., « The Gaia–ESO Survey: Membership probabilities for stars in 63 open and 7 globular clusters from 3D kinematics », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 509, no 2, , p. 1664-1680 (DOI 10.1093/mnras/stab3032, lire en ligne [html])
- N. D'Amico, A. Possenti, L. Fici, R. N. Manchester, A. G. Lyne, F. Camilo et J. Sarkissian, « Timing of Millisecond Pulsars in NGC 6752: Evidence for a High Mass-to-Light Ratio in the Cluster Core », The Astrophysical Journal, vol. 570, no 2, , p. L89 (DOI 10.1086/341030, lire en ligne [PDF])
- L. M. Forestell, C. O. Heinke, H. N. Cohn, P. M. Lugger, G. R. Sivakoff, S. Bogdanov, A. M. Cool et J. Anderson, « A Chandra look at the X-ray faint millisecond pulsars in the globular cluster NGC 6752 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 441, no 1, , p. 757-768 (DOI 10.1093/mnras/stu559, lire en ligne [PDF])
- David Pooley, Walter H. G. Lewin, Lee Homer, Frank Verbunt, Scott F. Anderson, Bryan M. Gaensler, Bruce Margon, Jon M. Miller, Derek W. Fox et Victoria M. Kaspi, « Optical Identification of Multiple Faint X-Ray Sources in the Globular Cluster NGC 6752: Evidence for Numerous Cataclysmic Variables », The Astrophysical Journal, vol. 569, no 1, , p. 405-417 (DOI 10.1086/339210, lire en ligne [PDF])
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) NGC 6752 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 6752 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 6752 sur la base de données LEDA
- NGC 6752 sur le site de SEDS
- (en) NGC 6752 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- NGC 6752 sur le site du professeur C. Seligman