Mont-Tonnerre
(de) Departement Donnersberg
Statut | Ancien département français de la Première République et du Premier Empire |
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Chef-lieu | Mayence |
Annexion de la république cisrhénane et création du département | |
Traité de Paris : suppression du département |
(1er) 1801 | Henri Shée |
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(Der) 1801-1813 | Jeanbon Saint André |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Le Mont-Tonnerre est un ancien département français (1797-1814), sur le territoire de l'actuelle Allemagne. Il a été nommé d'après le mont Tonnerre.
Histoire
[modifier | modifier le code]Avant la conquête française, la Cisrhénanie est une mosaïque de plusieurs dizaines d'États, membres du Saint-Empire romain germanique.
À la suite de son occupation à partir de 1794, une éphémère République cisrhénane est proclamée le par un petit cercle de francophiles (une République de Mayence l'a déjà été le , demandant son annexion à la France le 21 et l'obtenant le 30), mais la région est partagée le par le Directoire en quatre départements, la Roer, la Sarre, Rhin-et-Moselle et le Mont-Tonnerre, qui sont organisés le (arrêté du 4 pluviôse an VI).
Ces départements sont officiellement intégrés au territoire français le [1] et existent jusqu'au démantèlement de l'Empire en 1814.
Jeanbon Saint-André fut préfet de Mont-Tonnerre du au .
Par le traité de Paris du , la France en conserve uniquement les neuf communes suivantes, qui sont rattachées à l'arrondissement de Wissembourg et au département du Bas-Rhin :
- Hördt, Neupotz, Kuhardt et Leimersheim, canton de Candel ;
- Bellheim, Impflingen, Insheim, Knittelsheim et Mörlheim (aujourd'hui, quartier de Landau), canton de Landau.
Après les Cent-Jours, par le traité de Paris du , la France perd ces neuf communes.
Par le traité de Munich du , l'Autriche cède à la Bavière :
- la majeure partie de l'ancien département, à savoir :
- les arrondissements de Deux-Ponts et de Kaiserslautern ;
- l'arrondissement de Spire, à l'exception des cantons de Worms et Pfeddersheim ;
- le canton de Kirchheim, dans l'arrondissement d'Alzey ;
- les neuf communes cédées par la France par le traité de Paris du ;
- dans le département de la Sarre :
- deux cantons de l’arrondissement de Sarrebruck : Blieskastel et Waldmohr ;
- de l’arrondissement de Birkenfeld, le canton de Kusel.
Par le traité de Francfort du , le grand-duché de Hesse cède à la Bavière les territoires que l'Autriche lui a promis.
Mont-Tonnerre est aujourd'hui le nom d'un arrondissement du land de Rhénanie-Palatinat (Rheinland-Pfalz) dont la capitale est Kirchheimbolanden.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le chef-lieu du Mont-Tonnerre était Mayence et ses sous-préfectures Spire, Kaiserslautern et Deux-Ponts[2]. Il comptait 342 316 habitants en 1809.
- Chefs-lieux de canton :
- arrondissement de Mayence : Alzey, Bingen, Boechtheim, Kirchheim, Mayence (deux cantons), Niederolm, Oberingelheim, Oppenheim, Woetstein et Woerstadt ;
- arrondissement de Deux-Ponts : Aunweiller, Contwig, Deux-Ponts, Hombourg, Landstuhl, Medelsheim, Neuhornbach, Pirmasens et Waldfischbach ;
- arrondissement de Kaiserslautern : Goellheim, Kaiserslautern, Lauterecken, Obermoschel, Otterberg, Rockenhausen, Winnweiler et Wolfstein ;
- arrondissement de Spire : Durckheim, Edeukoben, Franckenthal, Germersheim, Grunstadt, Mutterstadt, Neustadt, Pfeddersheim, Spire et Worms.
Économie
[modifier | modifier le code]Maroquinerie, huilerie, vin, mines de métaux, forges, etc.[3]
Le Dictionnaire géographique portatif de l'époque rapporte :
« Le territoire produit vins, blés, grains, fourrages, légumes, fruits, miel, chanvre, lin, cire, gibier, poisson ; salines, forges, fourneaux, fonderies ; fabriques de draps, soieries, étoffes de coton, toiles, chapeaux, bonneterie, savon, tabac ; mégisseries, tanneries, blanchisseries, papeteries, verreries, moulins à huile ; manufactures de porcelaine ; bois de haute futaie. Il y a des bestiaux de belle espèce ; 437.576 arpents de forêts. Sa capitale est à 137 lieues de Paris. »
Liste des préfets
[modifier | modifier le code]Période | Identité | Fonction précédente | Observation | |
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1801 | Henri Shée | Commissaire général du gouvernement dans les départements de la rive gauche du Rhin | Préfet du Bas-Rhin (1802), membre du Sénat conservateur (1810), pair de France () | |
8 brumaire an IX | Jean-Baptiste-Moïse Jollivet | Commissaire général pour l'organisation des quatre nouveaux départements de la rive gauche du Rhin | Ministre du Trésor du Royaume de Westphalie () | |
(décès) |
Jeanbon Saint-André | Consul général à Alger, puis à Smyrne (1798) |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Baptiste Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglemens et avis du Conseil d'état, t. 12, Paris, (lire en ligne), p. 391
- Almanach impérial pour l'an XIII présenté à Sa Majesté l'Empereur par Testu, Testu, (lire en ligne), p. 328-329
- Dans Annuaire statistique du département du Mont-Tonnerre, année 1809, par M. Ferdinand Bodman, chef de division à la préfecture de ce département, et Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, publié avec l'approbation de S. Ex. le Ministre de l'Intérieur Emmanuel Crétet, imprimerie de Madame Huzard, Paris 1809.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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