Claudius Forestier
Nom de naissance | Claude Nicolas Forestier |
---|---|
Naissance |
Aix-les-Bains, Duché de Savoie[1] |
Décès |
(à 80 ans) Lyon 5e, France |
Nationalité | Français |
Conjoint |
Agathe Comberry (fille de David Comberry) |
Famille |
Hyacinthe Forestier (frère) |
Claudius Forestier est l'un des militants sourds de France avant la Belle Époque, né le à Aix-les-Bains et mort le à Lyon. Il est le directeur de l'institution des sourds-muets de Lyon en 1852 jusqu'en 1891 et un des fondateurs de Société centrale des sourds-muets en 1838.
Biographie
[modifier | modifier le code]Claudius Forestier est issu d'une famille bourgeoise de sept enfants[2]. Selon Yann Cantin, le frère de Claudius, Hyacinthe, est aussi sourd[2]. En 1819, ses parents envoient Claudius à l'Institut National des Jeunes Sourds à Paris où il rencontre les éleves Ferdinand Berthier et Lucien-François Guillemont (dit Benjamin)[3] et il a comme professeur Auguste Bébian[4].
Il est l'un des plus brillants élèves de Bébian à l'Institution de Paris, où il fut élève de 1820 à 1826. Il se fait remarquer, à huit ans, pour son érudition sur les guerres d'Italie. Le Docteur Blanchet dit de lui que sa douceur et son bon sens en font "l'ange de l'Institution de Paris". Entre 1826 et 1829, il occupe le poste de moniteur et répétiteur puis enseignant et surveillant de l'Institut National des Jeunes Sourds malgré ses nombreuses demandes pour obtenir le poste de professeur, qu'il n'a jamais eu. En 1833, il quitte l'Institut National des Jeunes Sourds.
Il est un des fondateurs de Société centrale des sourds-muets en 1838 avec Ferdinand Berthier[5].
En 1840, il devient professeur à l'institution mixte de sourds-muets de Lyon, fondé par un Sourd David Comberry, son beau-père, décédé en 1834[2]. Puis il en devient le directeur en conservant son poste de professeur. Il est ensuite propriétaire d'un immeuble afin de créer une institution des garçons sourds de Lyon, Claudius s'occupe de la direction de celle-ci et sa femme Agathe Comberry, la direction des filles sourdes.
Claudius a participé le Congrès de Milan en [6].
Il décède le à Lyon[7] en léguant son institution aux abbés Lemann-Lévy, frères jumeaux qui ont échoué à leur mission de relever l'institution.
Le buste
[modifier | modifier le code]La généalogiste Angélique Cantin, la femme de Yann Cantin, dans le cadre d’une recherche généalogique de Claudius Forestier, découvre le buste. Ensuite, Yann Cantin confirme que ce buste est bien Claudius Forestier[2]. Le buste est réalisé dans les années 1830, avant son départ pour Lyon et il est oublié dans de la collection Dumoutier, du Muséum national d'histoire naturelle. Aujourd'hui, on le trouve dans le Musée d’Histoire et culture des Sourds à Louhans.
Distinctions et récompenses
[modifier | modifier le code]- Officier d'Académie le .
Ouvrage
[modifier | modifier le code]- Cours complet et méthodique d'enseignement pratique des sourds-muets, L. Hachette, , 526 p.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- À savoir que l'Annexion de la Savoie à la France est à lieu de l'année en 1860.
- « Claudius Forestier, le buste », sur www.clsfb.fr (consulté le ).
- Patrice Gicquel, Il était une fois... les sourds français, éd. Books on Demand, 2011, Page 62
- Nathalie Lachance, Territoire, transmission et culture sourde, , 292 p. (ISBN 978-2-7637-8393-2, lire en ligne), p. 282.
- « L’hommage du musée des sourds à Claudius Forestier », sur www.lejsl.com, (consulté le ).
- « L’inconnue du Congrès de Paris de 1889 », sur noetomalalie.hypotheses.org (consulté le ).
- Archives municipales de Lyon, 5e arrondissement, année 1891, acte de décès no 203, cote 2E1260
Liens internes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Patrice Gicquel, Il était une fois... les sourds français, éd. Books on Demand, 2011, Page 62
- Angélique Cantin et Yann Cantin, Dictionnaire biographique des grands sourds en France, 1450-1920, préface de Bernard Truffaut, Paris, Archives et Culture, 2017 (ISBN 978-2350773070)