Charles Liché
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Charles Lichtenstein |
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Charles Liché (né Charles Lichtenstein[1] à Metzervisse[2],[3] en Moselle le et mort à Paris, dans le 7e arrondissement le [4]) est un survivant français de la Shoah, rabbin des Déportés de France à partir de 1995. Il reçoit le titre de rabbin à titre honorifique, car il n'a suivi ni formation rabbinique ni années d'études en yechiva.
Biographie
[modifier | modifier le code]Charles Lichtenstein, de son vrai nom, est né le . Il est le fils de Jules Lichtenstein et de Fanny Hanau. Jules Lichtenstein est né le 28 août 1888[2] ou en 1884[5] à Gelina[2], en Pologne[5], et Fanny Hanau est née le mai 1891 à Freisdorf (actuellement Freistroff) en Moselle[2]. Elle est la fille de Samùel Gabriel Hanau et de Clémentine Hanau[6].
Jules Lichtenstein est le hazzan de Morhange en Moselle de 1936 à 1940[5],[7].
Dans les années 1930, le jeune Charles Lichtenstein est hazzan à Boulay-Moselle[8].
Seconde Guerre mondiale et déportation
[modifier | modifier le code]Jules Lichtenstein est expulsé de Morhange en 1940, après être forcé d'assister à la démolition de sa synagogue. Il quitte Morhange pour Neuilly-sur-Seine, où il officie comme Hazzan de 1940 à 1942.
Arrêté en juin 1942, Jules Lichtenstein est déporté avec son épouse et son fils à Auschwitz, à la suite d'une dénonciation. Les parents et le fils sont déportés par le Convoi no 35, en date du 21 septembre 1942, de Pithiviers vers Auschwitz. Leur dernière adresse est au 47, rue des Mathurins dans le 9e arrondissement de Paris[2].
Jules Lichtenstein est maltraité par les Allemands,lorsqu'il célèbre l'office de Kol Nidre dans le wagon qui le déporte en gare de Pithiviers[9].
Après la Guerre
[modifier | modifier le code]Charles Lichtenstein parvient à survivre à Auschwitz.
Il est le hazzan de la synagogue Chasseloup-Laubat[10] puis de la synagogue de la rue des Tournelles[Quand ?].
Il est cofondateur de la synagogue de la place des Vosges, qui porte son nom[Quand ?].
Charles Liché meurt dans Paris, dans le 7e arrondissement le .
Son épouse, Odette Liché, meurt en octobre 2009[11].
Honneurs
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur, 30 mars 1997[12].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Il écourte son nom, vers la fin des années 1960.
- Klarsfeld, 2012.
- Le Rabbin Charles Liché. lemonde.fr. 25 juillet 2001.
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Jean-Bernard Lang. Morhange. judaisme.sdv.fr.
- (en) Fanny Lichtenstein (Hanau). geni.com.
- Serge Scotto, Eric Stoffel, Yvon Bertorello, Le Manuscrit de Morhange, 2022, p. 11. Voir, les dessins et le texte sur la destruction de la Synagogue de Morhange, dont Jules Lichtenstein est témoin. On le cite comme un joueur aux dames...
- (en) France / Lorraine. Boulay. jguideeurope.org.
- Voir, l'article d'Albert Manuel dans le Mémorial. En souvenir de nos Rabbins et Ministres Officiants Victimes de la Barbarie Nazie. Consistoire Central des Israélites de France et d'Algérie, 1946
- Voir, La Communauté de Paris Après La Libération.
- Décès de Madame Odette Liché épouse du rabbin Charles Liché (Zal). consistoire.org. 30 octobre 2009.
- ; Charles Lichtenstein (dit Liche), rabbin du Marais et des déportés de France. Le Monde, 1er avril 1997.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld, Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms. FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
- Serge Scotto, Eric Stoffel, Yvon Bertorello. Le Manuscrit de Morhange. Illustré par Beniamino Delvecchio. Plein Vent, 2022. (ISBN 2492547736), (ISBN 9782492547737)
Lien externe
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