iBet uBet web content aggregator. Adding the entire web to your favor.
iBet uBet web content aggregator. Adding the entire web to your favor.



Link to original content: https://fr.wikipedia.org/wiki/Agdam
Agdam — Wikipédia Aller au contenu

Agdam

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Agdam
Agdam
Vue d'Agdam en 2008.
Administration
Pays Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan
Raïon Agdam
Démographie
Population hab.
Géographie
Coordonnées 39° 59′ nord, 46° 55′ est
Fuseau horaire UTC+04:00
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Azerbaïdjan
Voir sur la carte topographique d'Azerbaïdjan
Agdam
Géolocalisation sur la carte : Azerbaïdjan
Voir sur la carte administrative d'Azerbaïdjan
Agdam


La ville en ruine.

Agdam ou Aghdam (en Ağdam) est une ville d'Azerbaïdjan, chef-lieu officiel du raion du même nom. De 1993 à 2020, elle est contrôlée par la république sécessionniste du Haut-Karabagh qui lui donne le nom d'Akna et fait partie de la région d'Askeran[1]. C’est aujourd’hui une ville fantôme en ruine[2].

Le 31 juillet 2023, le président Ilham Aliyev a signé un décret portant instauration du 20 novembre comme le jour de la ville d'Agdam[3].

Le nom de la ville est formé des termes azéris (« blanc ») et dam (« maison ») et peut se traduire par « maison blanche ». Il ferait référence à « une maison blanche éclairée par le soleil » de Panah Ali Khan, premier khan du Karabagh au XVIIIe siècle.

En novembre 2010, le gouvernement non-reconnu du Haut-Karabagh lui donne le nom d'Akna[4],[5].

Géographie

[modifier | modifier le code]

La ville est située dans l'ouest de l'Azerbaïdjan, près du Haut-Karabagh, à 26 km de Stepanakert (Khankendi) et à environ 110 km au sud-est de Gandja.

La ville est fondée au XVIIIe siècle dans le khanat du Karabagh qui est annexé par l'Empire russe en 1822. Agdam obtient le statut de ville en 1828[6]. À partir de 1921, elle fait partie de la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan, intégrée dans l'Union soviétique.

Lors de la guerre du Haut-Karabagh, elle est prise le par les forces armées de la république du Haut-Karabagh, ce qui a pour conséquence la fuite vers l’est de ses habitants[5]. Elle est alors intégrée à la région d'Askeran mais devient une ville-fantôme située près de la ligne de front après le cessez-le-feu du . L'ONU continue de reconnaître la ville comme faisant partie du territoire de l'Azerbaïdjan conformément à la résolution 853 du Conseil de sécurité du , demandant un retrait complet de la zone par les Arméniens[7].

À l'issue de la deuxième guerre du Haut-Karabakh, un accord est conclu entre l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Russie. Il entre en vigueur le et prévoit notamment que la région occupée d'Agdam doit être restituée à l'Azerbaïdjan[8]. Le [9], les troupes azerbaïdjanaises reprennent le contrôle de l'ensemble du raion et de la ville[10] dont les habitants arméniens prennent la fuite[11]. Le 23 novembre, le président Ilham Aliyev et son épouse effectuent une visite sur place[12].

Le gouvernement azerbaïdjanais annonce qu'il faudrait deux à cinq ans pour que les gens puissent à nouveau vivre dans la ville et que les dernières mines terrestres seraient retirées dans les quinze ans[13]. En 2021, le projet de reconstruction de la ville est lancé ainsi que la réalisation d'une nouvelle route entre Agdam et Barda[14].

Démographie

[modifier | modifier le code]

La ville a compté jusqu'à 28 031 habitants[15].

Sites et monuments

[modifier | modifier le code]

La mosquée d'Agdam, construite entre 1868 et 1870, est le seul édifice de la ville qui soit demeuré debout mais endommagé et laissé à l'abandon depuis 1993. À la suite de la reprise de la ville en 2020, elle a retrouvé sa fonction de lieu de prières[16] et a été restaurée.

Le palais de Panah Ali Khan, construit au XVIIIe siècle, était la résidence du khan du Karabagh.

Le Musée du pain, fondé en 1983, a été détruit lors de la première guerre du Haut-Karabagh.

Le club de football azerbaïdjanais Qarabağ FK est originellement basé dans la ville d'Agdam. Depuis l'occupation de la ville par l'Arménie, le club évolue à Bakou, la capitale du pays[17].

Personnalités

[modifier | modifier le code]
  • Ramiz Guliyev (1947-), musicien azerbaïdjanais, joueur de tar, est né à Agdam.
  • Hamid Malibeyli 1869-1922), auteur-compositeur-interprète et artiste azerbaïdjanais, est mort à Agdam.
  • Vüqar Nadirov (1987-), footballeur azerbaïdjanais, est né à Agdam.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Pour le statut international du Haut-Karabagh, cf. l'article « Haut-Karabagh ».
  2. « Aghdam, village fantôme du Karabakh, attend la résurrection », sur Atlantico.fr (consulté le ).
  3. (az) « Azərbaycan Respublikasının işğaldan azad edilmiş əraziləri üzrə şəhər günlərinin təsis edilməsi haqqında Azərbaycan Respublikası Prezidentinin Sərəncamı » Azərbaycan Prezidentinin Rəsmi internet səhifəsi », sur president.az (consulté le ).
  4. (en) « Armenian separatists rename Azeri town », sur Azernews, .
  5. a et b (en) « July 23 marks 21st anniv. of Akna (Aghdam) liberation », sur panarmenian.net, .
  6. (ru) Agdam, Grande Encyclopédie soviétique
  7. « Résolution no 853 du Conseil de sécurité », .
  8. « Ce que dit l'accord entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie », sur L'Humanité, (consulté le ).
  9. « Azerbaijanis celebrate Karabakh deal ».
  10. « L’Azerbaïdjan reprend Agdam, district voisin du Haut-Karabakh », sur Le Monde, .
  11. (en) « Azerbaijani Troops Take Control Of Agdam As Armenians Flee », sur Radio Free Europe, .
  12. (en) « President Ilham Aliyev and First Lady Mehriban Aliyeva visited the liberated city of Agdam », sur APA, .
  13. (en) « Nagorno-Karabakh: Tough rebuilding ahead for devastated city of Agdam », sur France 24, .
  14. (en) « Azerbaijan lays foundation for restoration of Armenian-destroyed Aghdam city », sur Azernews, .
  15. (ru) « Всесоюзная перепись населения 1989 г. », sur demoscope.ru (consulté le ).
  16. (tr) İlgili Konular, « Azerbaycan ordusu işgalden kurtarılan Ağdam'a bayrak dikti, kent camisinde ezan okundu », sur aa.com.tr, (consulté le ).
  17. (en) Dirk-jan Visser, Arthur Huizinga, Offside Football In Exile, Paradox, , 308 p. (ISBN 9081887602)

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Aude de Tocqueville et Karin Doering-Froger, Atlas des cités perdues, Arthaud, , 143 p. (ISBN 9782081314689), p. 64.

Lien externe

[modifier | modifier le code]