Reinhold Bichler, Robert Rollinger. Herodot. Hildesheim / Zürich / New York, Georg Olms Verlag, 2000, 209 p. (Studienbücher Antik 3).
Texte intégral
1Les « Histoires » d’Hérodote n’ont jamais cessé de fasciner les gens, de l’Antiquité à nos jours. Ainsi, la littérature secondaire sur cet ouvrage très riche est immense et la liste s’allonge encore considérablement d’année en année, de sorte qu’un non-spécialiste a du mal à s’y retrouver. C’est avant tout à eux que le présent livre s’adresse comme un guide. Il se divise en deux grandes parties : la première, de la plume de R. Bichler, est descriptive ; dans la deuxième, R. Rollinger tente d’esquisser l’histoire de la transmission de l’œuvre hérodotéen et de fournir un bilan des recherches scientifiques.
2La première partie (pp. 13-108) se veut un retour à l’essentiel, c’est-à-dire à l’ouvrage même que nous a laissé Hérodote ; pour cette raison, les références bibliographiques y sont délibérément réduites à un strict minimum. Les différents chapitres procurent un aperçu de la composition de l’œuvre de l’historien grec et de sa vision d’une géographie historico-politique ; les grandes civilisations et leurs protagonistes sont passés en revue, et l’opposition hérodotéenne des peuples barbares aux peuples civilisés est discutée en détail.
3La deuxième partie (pp. 109-202) est unique dans son genre, car pour la toute première fois deux mille cinq cents ans d’études sur Hérodote et son ouvrage sont pris en compte. Si la littérature jusqu’à 1800 concernait surtout la réception des « Histoires » (pp. 114-129), la recherche scientifique ne commence qu’à partir du 19e s. (pp. 130-202). Différents aspects sont traités sommairement et sans la prétention de n’avoir rien oublié : l’influence qu’exerça au 19e s. une étude plus approfondie d’Hérodote sur l’assyriologie, l’iranologie et l’égyptologie ; la portée des recherches de Felix Jacoby et de Wolf Aly, ainsi que celle de l’approche structuraliste et du modèle de l’« oral tradition » au 20e s.
4Un détail pourtant : on regrette un peu que dans un livre de ce genre (et en particulier dans la deuxième partie historique) les prénoms des chercheurs ne soient pas écrits en entier. D’autre part, la bibliographie détaillée (pp. 172-202), même si elle ne pouvait pas être complète, s’avère très utile et les lecteurs apprécieront les brefs commentaires aux pp. 172-174.
Pour citer cet article
Référence électronique
Philip Huyse, « Reinhold Bichler, Robert Rollinger. Herodot. Hildesheim / Zürich / New York, Georg Olms Verlag, 2000, 209 p. (Studienbücher Antik 3). », Abstracta Iranica [En ligne], Volume 23 | 2002, document 37, mis en ligne le 08 février 2010, consulté le 04 décembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/abstractairanica/35173 ; DOI : https://doi.org/10.4000/abstractairanica.35173
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