Le marché des assurances : le calme après la tempête
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On est bien loin des années Covid où l’économie entière et non seulement le secteur des assurances a failli sombrer dans un trou noir, anéanti à jamais par un virus.
Phénomène sans précédent par sa soudaineté, son ampleur et ses conséquences, la pandémie a provoqué des bouleversements majeurs, impactant la santé financière des assureurs et leur stabilité.
Au niveau technique, l’explosion du nombre des réclamations a contraint les assureurs à constituer d’importantes provisions de sinistre, réduisant leurs résultats techniques et leur capacité à générer des bénéfices. Autre préoccupation, la baisse des taux d’intérêt et la volatilité des marchés financiers ont entraîné une diminution des produits d’investissements, menaçant la solvabilité des entreprises et leur bilan.
Sous peine de dégradation de leur notation, de nombreux assureurs ont dû dans l’urgence renforcer leurs fonds propres et restaurer leur solvabilité.
Même si les chiffres varient d’une entreprise à l’autre en fonction de différents facteurs, tous les assureurs ont, à un titre ou à un autre, souffert du Covid-19. Exemples chiffrés, pour le seul bilan 2020, année la plus impactée par la pandémie, le Lloyd’s de Londres a vu ses résultats plombés par un montant de sinistres de 8,59 milliards USD.
Swiss Re comptabilise, pour sa part, une perte de 878 millions USD, après une facture Covid-19 de 3,9 milliards USD.
Enfin, toujours pour 2020, la pandémie a coûté à Munich Re la bagatelle de 4,1 milliards USD.