L’histoire du monastère

La fondation du monastère de Villeneuve-sur-Lot date de 1624. Son existence a connu une seule interruption, de 1791 à 1816 – fait unique dans l’histoire de l’Ordre en France.

Issu du monastère d’Agen, lui-même fondé en 1533 par celui d’Albi (première fondation, en 1506, de Bourges), on peut considérer que sa filiation se rattache directement aux origines de l’Annonciade.

C’est le 25 mars 1624 – en la fête de l’Annonciation – que les sœurs prirent possession de leur monastère situé sur la rive gauche du Lot, tout près de l’église Saint-Etienne.

Pendant 165 ans, elles y menèrent leur vie de prière et de service, dont on ne connaît hélas guère de détails, car la Révolution les dispersa et détruisit leurs biens, jusqu’aux bâtiments eux-mêmes dont il ne resta pas pierre sur pierre.

En 1791, la communauté comptait trente-huit moniales et la tradition veut que trois d’entre elles aient été martyres de leur foi.

En 1816, une des anciennes sœurs (Rosalie Saint-Cyr de Coquard) réussit à regrouper, dans sa propre maison, quelques Annonciades de l’Agenais, du Marmandais et du Bordelais qui avaient survécu à la tourmente…, et l’Annonciade resurgit à Villeneuve !

En 1863, les sœurs s’installent dans leur nouvelle demeure, bâtie pour elles, à nouveau au bord du Lot, à la Porte d’Agen, et selon un plan tout ordonné à la vie monastique.

En 1905, elles échappent aux lois d’expulsion. C’est donc dans ce même lieu que la vie contemplative se poursuit aujourd’hui encore.

Entre 1960 et 1965, en fidélité à la tradition de l’hospitalité monastique et conformément aux directives données par le Concile de Vatican II, diverses réalisations voient le jour :

La chapelle est rénovée ;
L’accueil est facilité pour les personnes désireuses d’approfondir leur foi dans un lieu de silence et de prière ;

Un foyer est aménagé, où jeunes étudiantes ou travailleuses peuvent trouver un épanouissement personnel et social pendant leurs études ou à leur entrée dans la vie active. Le foyer est aujourd’hui fermé.

Enfin, une biscuiterie artisanale est montée pour subvenir aux besoins de la communauté. (D’autres produits de fabrication monastique sont également vendus sur place.)

De par la situation du monastère au cœur de la ville, les contacts avec l’extérieur sont fréquents et ceux qui le souhaitent peuvent à tout moment entrer dans la chapelle, ou se joindre à la prière liturgique communautaire.

L’année 2014 – année du cinq cent cinquantième anniversaire de la naissance de sainte Jeanne de France – a été particulièrement célébrée par les sÅ“urs qui ont suscité diverses initiatives. La dernière a eu lieu en novembre.