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Conrad de Witt

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Conrad de Witt
Illustration.
Fonctions
Député français

(16 ans, 6 mois et 21 jours)
Élection 4 octobre 1885
Réélection 22 septembre 1889
20 août 1893
8 mai 1898
Circonscription Calvados
Législature IVe, Ve, VIe et VIIe (Troisième République)
Groupe politique Union des droites
Successeur Ernest Flandin
Conseiller général du Calvados

(9 ans)
Circonscription Canton de Cambremer
Prédécesseur Pierre de Witt
Successeur Alexandre Guillaume Moutier

(28 ans)
Circonscription Canton de Cambremer
Prédécesseur Jean Vincent Thiron
Successeur Pierre de Witt
Maire de Saint-Ouen-le-Pin
Biographie
Nom de naissance Conrad Jacob Dionys Cornélis de Witt
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 1er arrondissement de Paris
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès Saint-Ouen-le-Pin
Père Guillaume Corneille de Witt (1781-1834)
Mère Suzanne Caroline Temminck (1790-1838)
Fratrie Elisabeth Betsi Henriette Adélaïde Wilhelmine de Witt-Gaillard (1826-1901)

Cornélis Henri de Witt (1828-1889)

Conjoint Henriette Guizot de Witt (1850-1908)
Famille Coenraad Jacob Temminck (1778-1858), son oncle

François Guizot (1787-1874), son beau-père

Pauline de Witt (1831-1874), sa belle-sœur

Conrad de Witt ( à Paris - à Saint-Ouen-le-Pin) est un homme politique français.

Origines familiales

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Conrad Jacob Dionys Cornélis de Witt naît le 15 novembre 1824 à Paris. Il est le fils du grand notable hollandais Guillaume Corneille de Witt, ambassadeur de la République batave en Suisse naturalisé français en 1806, sous-préfet d'Amsterdam sous l'Empire[1]:199 et ancien auditeur au Conseil d'État, et de Suzanne Caroline Temminck, fille d'un trésorier de Compagnie néerlandaise des Indes orientales et sœur du zoologiste Coenraad Jacob Temminck. Il est le frère aîné de Cornélis de Witt, né en 1828.

Les ancêtres de la famille font fortune dans la compagnie des Indes néerlandaises. Les frères ne descendent cependant pas du grand-pensionnaire de Hollande Jan de Witt[1]:199.

Les frères sont orphelins de père et mère en 1838. Ils passent alors avec leur sœur Elisabeth dite Betsi sous l'autorité de leurs tantes maternelles[1]:198.

Double mariage

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Son frère Cornélis fait la connaissance au collège de Bourbon (aujourd'hui lycée Condorcet) de Guillaume Guizot, fils du ministre François Guizot[1]:198.

A partir de 1846, Cornélis et Conrad fréquentent l'appartement du ministère des Affaires étrangères boulevard des Capucines où résident les Guizot. Au retour de la famille au Val-Richer en juillet 1849 après leur exil à Londres à la suite de la révolution de 1848, les frères sont les premiers invités et se rapprochent des deux sœurs Henriette et Pauline. Cette dernière écrit dans son journal : en plein culte familial, début mars 1850, « mon père nous a donné sa bénédiction à toutes deux, sous le portrait de notre mère, en nous disant : ''elle serait bien heureuse aujourd'hui'' »[1]:198-199.

Le , Conrad de Witt épouse Henriette Guizot. Le 18 mai 1850, son frère Cornélis épouse Pauline, sœur d'Henriette.

Le couple a trois enfants[2] :

  • Élisa Adélaïde, née le 31 mai 1851 et morte le 25[1]:207 ou 30 septembre de la même année[3]. Pour consoler les parents de la disparition de leur fille à seulement 4 mois, François Guizot leur offre un séjour à Rome, où ils sont rejoints par Guillaume après l'échec d'un projet de mariage[1]:207,
  • Pauline Ernestine Marguerite, née le 20 janvier 1853 et morte 23 octobre 1924, féministe et suffragiste,
  • Jeanne Wilhelmine Henriette Catherine, née le 17 mars 1855 et morte le 27 octobre 1944. Le grand-père maternel de Jeanne, François Guizot, a une prédilection pour elle : « Elle m'aime de tout son coeur, et elle a en moi une confiance sans limites. [...] C'est curieux le degré de sympathie qui peut exister entre un homme de mon âge [70 ans] et une enfant de trois ans »[1]:200.

François Guizot écrit à Cornélis en 1852 : « J'ai été bien préoccupé de l'avenir de mes filles. J'étais très difficile et par conséquent très inquiet pour elles. Vous avez, votre frère et vous, réalisé mes rêves et dépassé mes espérances. Je trouve votre bonheur intérieur si complet et si bon que je ne demande pour vous rien de plus »[1]:199.

La tante de Conrad, Adélaïde Temminck, dite Alida, habite chez le jeune couple jusqu'à sa mort en 1868[1]:199. Conrad et Henriette exploitent le château du Val-Richer à partir de 1855 et ne le quittent plus jamais. Cornélis et Pauline y vivent également jusqu'en 1867, date à laquelle ils s'installent à Paris. L'été, les familles se retrouvent dans le domaine familial autour du patriache[1]:200.

Sa sœur Elisabeth, toujours célibataire à 28 ans, épouse le 4 mars 1854 Gaston Gaillard, fonctionnaire des Finances issu d'une bonne famille protestante du Gard[1]:199-200.

A la mort de sa belle-sœur Pauline le 28 février 1874 à Cannes de la tuberculose[1]:200, son épouse Henriette prend en charge les plus jeunes de ses neveux et nièces.

Conrad et Henriette sont les grands-parents de Conrad, Jean, Maurice et Marcel Schlumberger.

Maire de Saint-Ouen-le-Pin, président de la Société d'agriculture de Pont-l'Évêque, conseiller général du canton de Cambremer depuis 1874, membre correspondant de la Société d'Agriculture de France, Conrad de Witt est élu sur la liste conservatrice du Calvados aux élections législatives du . Il siège avec l'Union des droites et est réélu jusqu'en 1902.

Bibliographie

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  • « Conrad de Witt », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l et m Laurent Theis, François Guizot, Paris, Librairie Arthème Fayard, , 553 p. (ISBN 978-2-286-04378-0)
  2. Généalogie descendante Guizot (lire en ligne)
  3. Catherine Coste, descendante d'Henriette de Witt, Essai biographique sur Henriette de Witt-Guizot, 44 p. (lire en ligne), p. 14

Liens externes

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