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Catherine de Rougé

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Innocente-Catherine de Rougé
Titre duchesse d'Elbeuf, princesse de Lorraine et du Saint-Empire
Autres titres dame du Fay, de Bougligny, de Lavau, Glomel, Kerjean, du Crosco, de Rostrenen, Kerjean, Moreuil, Vienne le Châtel
Biographie
Dynastie Famille de Rougé
Surnom La Mère des Pauvres
Naissance
Décès (à 86 ans)
Paris
Père Jean Gilles de Rougé du Plessis-Bellière
Mère Florimonde de Lantivy de Crosco
Conjoint Emmanuel Maurice d'Elbeuf

Blason de Innocente-Catherine de Rougé

Innocente Catherine de Rougé du Plessis-Bellière connue sous le nom de duchesse douairière d'Elbeuf ( - ) est la fille de Jean Gilles de Rougé, dit le marquis du « Plessis-Bellière » et de Florimonde de Lantivy de Coscro [1].

Elle était dame du Fay, de Bougligny, de Lavau (en Gâtinais), Glomel, Kerjean, du Coscro, de Rostrenen, Kerjean, Moreuil, Vienne le Châtel...

Catherine de Rougé épouse en premières noces, par contrat passé le , et par célébration dans la chapelle de l'hôtel de Créquy, à Paris, rue Saint-Nicaise, le , Jean Sébastien de Kerhoent de Kergournadech, marquis de Coëtanfao, brigadier des armées du Roi, gouverneur de Morlaix. Il est le fils de Sébastien de Kerhoënt, marquis de Coetenfao, et de Renée de Kergoët, Par contrat passé le 2 avril 1743, il achète la terre et seigneurie de Montoire, que le Roi Louis XV érige le 10 août 1743 en marquisat de Kerhoent. Sans enfant, il meurt le . Il est inhumé à Paris, dans l'église des Jacobins Saint Honoré [2].

La marquise de Coëtanfao se remarie par contrat passé à Vienne le Châtel le 6 juin 1747 avec Emmanuel Maurice de Lorraine, duc d'Elbeuf. veuf sans enfant de Marie Thérèse de Stramboni. Elle est à nouveau veuve le 14 août 1763.

A la mort de sa mère, en 1748, elle hérite notamment le domaine du Coscro, qu'elle vend en 1749, et le château de Rostrenen.

Fortunée et sans descendance, elle adopte ses neveux Bonabes Alexis de Rougé (mort en 1783 au retour de la guerre d'indépendance américaine) et les deux fils de celui-ci Bonabes-Louis-Victurnien-Alexis de Rougé et Adrien de Rougé (qui deviendront tous deux pairs de France), ainsi que François-Pierre-Olivier de Rougé, auquel elle transmet son marquisat de Faÿ-lès-Nemours, auquel était attaché le titre de Plessis-Bellière.

Dans la tourmente révolutionnaire

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La duchesse d'Elbeuf vit notamment au château de Moreuil, en Picardie, aujourd'hui dans le département de la Somme, et s'implique dans les affaires locales ; elle séjourne aussi régulièrement dans son château de Rostrenen[3],[4].

Elle est réputée pour sa charité à l'égard des habitants de ses domaines et cela contribue à lui assurer une relative tranquillité au début de la Révolution.

Par peur d'une invasion de la France par les alliés, et d'une fermeture des frontières, elle émigre en septembre 1791 à Tournai, mais regagne Paris en mars 1792. Elle passe la fin de sa vie à Paris, en dernier lieu place du Carrousel [5]. Elle est emprisonnée, puis libérée à plusieurs reprises, et meurt dans un grand dénuement, sans laisser de descendance.

Elle rédige une correspondance dans laquelle elle relatait les événements de son temps[6],[7]

Pour approfondir

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Références

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  1. gallica.bnf.fr, Étude historique & biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution - à propos d'une correspondance inédite (1782-1790). Tome 1, par J. Baudry, Éditeur Honoré Champion, P.229
  2. Abbé Paul Brisset, Histoire de Montoire, tome 1, Montoire, Ferré, Imprimeur-Editeur, , 268-270 p.
  3. infobretagne.com
  4. in La baronnie de Rostrenen par la comtesse du Laz Gallica, P.72 et suivantes
  5. Vicomte Olivier de Rougé, Histoire généalogique de la Maison de Rougé, Vendôme, Henri Chartier, , 524 p. (lire en ligne), p. 329
  6. Sur une copie manuscrite de cette correspondance, voir Catalogue de la librairie Clavreuil, 1700-1800, mai 2015, p. 48, n° 429.
  7. Colin JONES, Alex FAIRFAX-CHOLMELEY, Simon MACDONALD (éd.), The Letters of The Duchesse d’Elbeuf. Hostile Witness to the French Revolution, Oxford, Oxford University Press, 2023. Cette correspondance est analysée dans l'ouvrage du vicomte Olivier de Rougé, p. 329-349.

Bibliographie

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Pages connexes

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