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Jeux Olympiques | Jeux d'Ete et d'Hiver, Futurs et Passés
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Combats de boxe sans catégories ni victoires aux points, courses de chars sous haute tension : les Jeux Olympiques de l’Antiquité avaient tout pour captiver les Grecs. Nous avons regroupé ici les explications sur le contexte général, mais aussi nos anecdotes préférées.

Faits de sang, de passion et d’exploits athlétiques hors du commun, les Jeux Olympiques ont été l’événement sportif, social et culturel le plus important du calendrier de la Grèce antique pendant près de douze siècles.

« On ne soulignera jamais assez le rôle essentiel tenu par les Jeux à cette époque », explique Paul Christesen, professeur d’histoire de la Grèce antique au Darmouth College (États-Unis).

« Le meilleur exemple remonte à l’été 480 [av. J.-C.]. Quand les Perses ont envahi la Grèce, plusieurs cités-États se sont mises d’accord pour monter une armée. Elles ont toutefois rencontré une difficulté majeure : les volontaires se faisaient rares, car personne ne voulait prendre le risque de rater les Jeux Olympiques. Elles ont donc dû remettre à plus tard leur projet de mobilisation pour défendre le pays contre les Perses. »

En temps de paix comme en temps de guerre, les Jeux ont eu lieu tous les quatre ans, de 776 av. J.-C. à 393, au moins. Tous les citoyens grecs pouvaient y prendre part, qu’ils soient princes ou simples fermiers. Toutefois, les olympiens étaient souvent des soldats. Les femmes n’étaient pas autorisées à participer, ni même à assister aux compétitions. Certaines ont tout de même trouvé le moyen de contourner cette règle misogyne : les propriétaires de chariots (et non les auriges) étaient déclarés champions olympiques. Or, tout le monde pouvait posséder un chariot. Kyniska, fille d’un roi sparte, en a profité pour remporter la couronne olympique à deux reprises, en 396 et 392 av. J.-C.

Les Jeux étaient avant tout un festival religieux et de nombreux Grecs issus de tout le bassin méditerranéen prenaient prétexte de cet événement pour se rassembler autour d’un bon barbecue. À la moitié du calendrier, plusieurs vaches étaient sacrifiées en l’honneur de Zeus. Une fois que le roi des dieux grecs avait goûté à l’offrande, le reste était distribué aux spectateurs.

Durant les 250 premières années, les compétitions ont eu lieu dans le sanctuaire d’Olympie, dans le nord-ouest du Péloponnèse. Ce lieu sacré abritait notamment un autel consacré à Zeus, ainsi que plusieurs oliviers sacrés, à partir desquels les fameuses couronnes étaient fabriquées.

Au cinquième siècle av. J.-C., les Jeux duraient déjà cinq jours et comportaient de nombreuses épreuves : courses, sauts, lancers, boxe, lutte, pancrace et courses de chars. À l’apex de la popularité des Jeux, au deuxième siècle, 40 000 spectateurs assistaient chaque jour aux compétitions. À l’extérieur du stade, de nombreux commerçants étaient présents pour vendre leurs marchandises.

Pour vous mettre dans l’ambiance, nous avons choisi de vous présenter nos dix anecdotes préférées sur les Jeux Olympiques de l’Antiquité :

  • Tous les athlètes étaient nus
  • Les lutteurs et les concurrents du pancrace (une sorte d’art martial mixte qui associait lutte et boxe) étaient couverts d’huile
  • Les coureurs qui commettaient un faux départ avaient droit à des punitions corporelles
  • Il n’existait que deux règles en pancrace : pas de morsure et pas de coups aux yeux
  • On demandait aux boxeurs de ne pas attaquer les parties génitales
  • En boxe, il n’existait pas de catégories de poids, de limite de temps ou de victoire aux points
  • Les athlètes engagés dans des sports de combat pouvaient abandonner en levant les index... mais certains décédaient avant d’en avoir le temps
  • Les boxeurs qui ne parvenaient pas à se départager pouvaient demander un klimax, un système qui les autorisait à se frapper à tour de rôle, sans esquive possible – le premier à frapper était désigné par tirage au sort
  • Une seule femme était autorisée à pénétrer dans l’enceinte du stade : la prêtresse de Déméter – elle était l’une des rares personnes à disposer d’une place assise
  • Milon de Crotone, sextuple champion olympique, aurait transporté un taureau dans le stade avant de l’abattre et de le manger, accompagné de neuf litres de vin
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Histoire

Le site d’Olympie était au cœur de la civilisation grecque. Ce lieu sacré, régulièrement utilisé pour des cérémonies religieuses, accueillait les Jeux Olympiques de l’Antiquité. Paul Christesen, expert renommé, nous emmène à la découverte d’Olympie et retrace l’évolution du site au fil de l’expansion des Jeux.

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Les grands noms des Jeux Olympiques de l’Antiquité

En près de douze siècles, les Jeux Olympiques de l’Antiquité ont vu défiler une incroyable collection de personnages légendaires. Des hommes héroïques de grande stature ont su capter l’attention du public, notamment les stars des sports de combat qui jouissaient d’une popularité particulièrement forte. Nous vous proposons ici une sélection des meilleurs d’entre eux.

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Spectateurs

Paul Christesen, expert des Jeux Olympiques de l’Antiquité, dévoile ce que les spectateurs ont dû éprouver à Olympie. De la trêve olympique à l’annonce des derniers travaux du célèbre historien Hérodote, en passant par la participation à un gigantesque barbecue durant 24 heures, il est facile de comprendre pourquoi tous les Grecs, sans exception, n’auraient manqué pour rien au monde les Jeux.

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Boxe

En l’absence de catégories de poids, de points et de limite de temps, les combats de boxe organisés lors des Jeux Olympiques de l’Antiquité pourraient sembler brutaux et même sauvages, d’autant que tous les participants n’étaient pas assurés de survivre. Mais en réalité, l’honneur, le respect et le fair-play étaient déjà au cœur de ce noble art.

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Course de chars

La course de chars est l’une des épreuves les plus excitantes, poignantes et dangereuses inventées par l’homme. Inscrite au programme des Jeux Olympiques dès 680 avant J.-C., elle nourrit toujours notre imaginaire, deux millénaires et demi plus tard.

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Le saut en longueur, le javelot et le disque

Du son de la flûte aux principes de la fronde, les épreuves de saut en longueur, de javelot et de disque se sont distinguées par leur complexité et leur inventivité durant les Jeux Olympiques de l’Antiquité. Toni Minichiello, qui entraîne une championne olympique, ne cache pas son admiration pour ces glorieux anciens.

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Pancrace

Mélange de boxe et de lutte, quasiment dénué de restrictions, le pancrace constituait une épreuve de force violente des plus prisées aux Jeux Olympiques de l’Antiquité. Mettant aux prises des colosses dotés d’une force incroyable, il devint une source intarissable d’histoires merveilleuses et de mythes émouvants.

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Course

Courir trois marathons en un jour – après avoir conquis le titre olympique – ou pourchasser un lièvre vivant, les exploits des icônes de la course à pied d’Olympie étaient remarquables.

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Lutte

Capables de soulever des taureaux vivants ou de tordre des arbres à mains nues, les lutteurs étaient les héros plus les populaires des Jeux Olympiques de l’Antiquité. Doté d’une aura sans équivalent, le sport a vécu son âge d’or.

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