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C'est inégal mais pas si mal le "China Girl" de Ferrara. Bon, on ne peut pas se tromper sur l'époque de sa réalisation, tous les marqueurs 80's sont là : nappes de synthés avec touches de saxo, tubes hip-hop et rock FM, pochette de Born To Run de Springsteen, scènes de danse physiques, tous muscles dehors, en débardeur, caméra en mouvement, courses devant des grilles éclairées de bleu, reflets de néons dans les flaques d'eau... On finit par s'y faire. Et puis certaines séquences y échappent comme, étonnement, la scène d'amour, assez belle, malgré le cadre sordide de l'appartement délabré (puisqu'il faut se cacher des regards). Quelques raccourcis et facilités mais c'est assez dense (en moins de 90 minutes, alors qu'aujourd'hui, une histoire comme ça serait racontée sur 3 heures) et bien sûr dynamique et fiévreux. La fin est écrite (et par Shakespeare, en plus) mais on se prendrait presque à l'espérer différente lorsqu'elle approche. En tout cas, devant ce cercle infernal, on se retrouve d'autant plus désespéré en se disant que le même scénario pourrait être adapté de nos jours à peu près partout autour de nous.