Yakovlev Yak-23
Un Yak-23 exposé au musée central de la force aérienne, à Monino. | ||
Constructeur | Yakovlev | |
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Rôle | Avion de chasse | |
Statut | retiré du service | |
Premier vol | ||
Mise en service | ||
Date de retrait | ||
Nombre construits | 310 | |
Équipage | ||
1 pilote | ||
Motorisation | ||
Moteur | Klimov RD-500 | |
Nombre | 1 | |
Type | Turboréacteur | |
Poussée unitaire | 15,6 kN | |
Dimensions | ||
Envergure | 8,73 m | |
Longueur | 8,12 m | |
Hauteur | 3,31 m | |
Surface alaire | 13,5 m2 | |
Masses | ||
À vide | 1 980 kg | |
Avec armement | 3 384 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 923 km/h | |
Plafond | 14 800 m | |
Vitesse ascensionnelle | 2 484 m/min | |
Rayon d'action | 1 400 km | |
Charge alaire | 251 kg/m2 | |
Rapport poussée/poids | 0,46 | |
Armement | ||
Interne | 2 canons Nudelman-Suranov NS-23 de 23 × 115 mm (puis 2 × Nudelman-Rikhter NR-23) approvisionnés de 90 coups chacun |
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Le Yakovlev Yak-23 (Code OTAN : Flora) était un chasseur à réaction soviétique, développé par l'industriel Yakovlev dans l'immédiat après-guerre.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le Yak-23 fut développé comme chasseur léger à réaction, sous la propre initiative de Yakovlev. Il était inspiré par les Yak-15 et Yak-17 et reprenait leur concept original, avec le moteur à l'avant du fuselage et l'échappement sous le cockpit, mais la conception était nouvelle. Le Yak-23 utilisait la copie soviétique du moteur anglais Rolls-Royce Derwent Mk.V, produit sous le nom de Klimov RD-500. Il effectua son premier vol le . Après des essais en vol convaincants, il fut approuvé par l'Armée soviétique, en 1948, et sa production en série fut lancée. On lui reconnut une excellente manœuvrabilité, une bonne accélération et de bonnes capacités au décollage et en vitesse ascensionnelle, grâce à un excellent ratio poussée/poids. Ses failles étaient une mauvaise stabilité aux environs de Mach 0,8, et un manque de pressurisation du cockpit. Bien qu'il fût l'un des meilleurs chasseurs à réaction à aile droite, il était inférieur aux nouveaux chasseurs à ailes en flèche.
Histoire opérationnelle
[modifier | modifier le code]Le premier appareil fut produit dans une usine de Tbilissi, en . À la fin 1949, il entra en service dans l'Armée de l'air soviétique et fut également exporté en 1949 et 1950. Le Yak-23 fut cependant rapidement remplacé par le MiG-15, certes plus complexe, mais offrant de meilleures performances. Au total, seulement 310 exemplaires du Yak-23 furent produits avant que la production ne cesse, en 1950. Une version biplace, désignée Yak-23UTI, fut développée, avec un cockpit pour l'instructeur vers le nez de l'appareil, mais seule une petite série fut produite.
Un petit nombre de Yak-23 fut exporté vers la Tchécoslovaquie (21 exemplaires, renommés « S-101 »), la Bulgarie, la Pologne (une centaine d'avions), la Roumanie, la Hongrie et l'Albanie. La Pologne et la Tchécoslovaquie acquirent la licence du Yak-23, mais la production ne commença jamais, abandonnée en faveur de celle du MiG-15.
Les Yak-23 furent retirés du service en 1951, en Union soviétique, et en 1956 dans le reste du Pacte de Varsovie. Ils n'avaient jamais vécu l'épreuve du feu.
Tests aux États-Unis
[modifier | modifier le code]Un Yak-23 fut étudié par les services secrets des États-Unis, avec l'aide de la Yougoslavie, en . il s'agissait du Yak-23 roumain piloté par Mihail Diaconu, qui avait fait défection avec son appareil le . L'avion arriva démonté à l'Air Force Test and Evaluation Center (en) à Wright Field près de Dayton, Ohio. Il fut remonté et rendu opérationnel pour plusieurs vols d'essais, camouflé avec des marquages américains. Des efforts avaient été faits pour garder l'identité de cet avion secrète, en ne volant qu'au petit matin. À une occasion, il fut dépassé sur un taxiway par une formation de F-86, dont les pilotes s'interrogèrent sur l'identité de cet avion. L'histoire raconte qu'ils furent persuadés qu'il s'agissait d'un Bell X-5, qui avait une configuration similaire. À la fin de l'évaluation, l'avion fut démonté et renvoyé en Yougoslavie avec sa peinture et ses marquages d'origine[1].
Records
[modifier | modifier le code]Le , le pilote polonais Andrzej Abłamowicz établit deux records FAI dans sa catégorie de poids, sur un Yak-23 doté de marquages civils « SP-GLK ». Il grimpa à 3 000 m en 119 s et à 6 000 m en 197 s. Cet appareil fut retiré de l'espace aérien en 1961, étant probablement le dernier Yak-23 à avoir été utilisé dans le monde.
Versions
[modifier | modifier le code]- Yak-23 : Version de base monoplace ;
- Yak-23UTI : Version d'entraînement biplace, fabriquée en petit nombre. Armement réduit et fuselage agrandi ;
- Yak-23DC : Version d'entraînement biplace construite par la Roumanie. 4 appareils Yak-23 « normaux » furent convertis en 1956 par ASAM Pipera. Deux de ces appareils appartenaient à l'armée de l'air bulgare ;
- S-101 : 21 exemplaires du Yak-23 original exportés vers la Tchécoslovaquie et rebaptisés.
Utilisateurs
[modifier | modifier le code]- Union soviétique : Entre 1949 et 1951 ;
- Albanie
- Bulgarie : Au-moins 12 appareils reçus en 1949 ;
- Hongrie : Quelques appareils reçus en 1950 (nombre exact inconnu) ;
- Pologne : 100 appareils reçus, utilisés de 1950 à 1956 ;
- Roumanie : 62 appareils reçus en 1951, utilisés jusqu'en 1958 ;
- Tchécoslovaquie : 20 appareils reçus en 1949 ;
- États-Unis : Un appareil utilisé en pour effectuer des tests en vol.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Adrian Roman, « Romanian Cold War defections », sur ACIG, (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Enzo Angelucci et Paolo Matricardi (trad. de l'italien), Les avions, t. 5 : L'ère des engins à réaction, Paris/Bruxelles, Elsevier Sequoia, coll. « Multiguide aviation », , 316 p. (ISBN 2-8003-0344-1), p. 203.
- (en) Yefim Gordon, Early Soviet jet fighters : the 1940s and early 1950s, Hinckley (Royaume-Uni), Midland publishing, , 143 p. (ISBN 1-85780-139-3).
- (en) William Green, An illustrated encyclopedia of every fighter aircraft built and flown, Londres, Salamander Books, (ISBN 1-85833-777-1).
- (en) William Green et Gordon Swanborough, The complete book of fighters : an illustrated encyclopedia of every fighter aircraft built and flown, Londres, Salamander Books, , 608 p. (ISBN 978-0-86101-643-3).
- (en) Bill Gunston, The Osprey encyclopedia of Russian aircraft, 1875-1995, Londres, Osprey Aerospace, , 526 p. (ISBN 1-85532-405-9).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Développement lié
Aéronefs comparables
Ordre de désignation
Yak-19 - Yak-20 (en) - Yak-21 (en) - Yak-23 - Yak-24 - Yak-25 - Yak-26