Sainte-Colombe (Hautes-Alpes)
Sainte-Colombe | |||||
Scène de rue aux Bégües (commune de Sainte-Colombe) en 1955. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Gap | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sisteronais-Buëch | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Roux 2020-2026 |
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Code postal | 05700 | ||||
Code commune | 05135 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
59 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 3,4 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 17′ 08″ nord, 5° 40′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 715 m Max. 1 360 m |
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Superficie | 17,18 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Serres | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Sainte-Colombe est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à six kilomètres d'Orpierre et à huit kilomètres de Laborel. La route des Princes d'Orange, d'Orange à Orpierre, traverse la commune aux Béguës et aux Catoyes. La commune fait partie du parc naturel régional des Baronnies provençales créé en 2015.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune de Sainte-Colombe est située au sud-ouest du département des Hautes-Alpes à la frontière de la Drôme.
- Au nord : Étoile-Saint-Cyrice ;
- Au nord-est : Orpierre ;
- Au nord-ouest : Villebois-les-pins ;
- À l'ouest : Laborel ;
- À l'est : Nossage-et-Bénévent ;
- Au sud-est : Barret-sur-Méouge ;
- Au sud : Salérans ;
- Au sud-ouest : Ballons.
Administrativement rattachée au canton d'Orpierre, Sainte-Colombe est composée de plusieurs hameaux :
- Sainte-Colombe (1 150 m) ;
- Les Béguës (prononcer "bégu") (750 m) ;
- les Catoyes (700 m) ;
- Chevalet (850 m).
Le village de Sainte-Colombe est entièrement caché de la vallée du Céans au sud par un mont rocheux, au pied des crêtes de la montagne de Chabre.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Sainte-Colombe est traversée par le torrent du Céans (anciennement dénommé « Soyans » ou « Cérisse », comme le village de Saint-Cyrice) qui, après avoir irrigué la plaine d'Orpierre, se jette dans le Buëch à Eyguians.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 011 mm, avec 7,2 jours de précipitations en janvier et 4,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Laragne Montéglin », sur la commune de Laragne-Montéglin à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 813,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Sainte-Colombe est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (92,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,9 %), prairies (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,1 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Économie locale
[modifier | modifier le code]L'économie de la commune rurale est fondée pour l'essentiel sur le tourisme avec la présence d'un hôtel aux Bégües et d'un camping au hameau des Catoyes. On doit aussi noter la survivance de quelques exploitations agricoles (élevage d'ovins surtout).
Toponymie
[modifier | modifier le code]Santa Colomba en occitan haut-alpin, doit son nom à Sainte Colombe, martyre chrétienne du IIIe siècle, à l'époque de l'empereur romain Aurélien.
Comme le rappelle Auguste Vincent, « l'usage de désigner un lieu par un titre de sainteté ou un nom de saint s'est introduit vers la fin du VIe siècle »[13].
Le toponyme du hameau les Bégües[14] fait référence au terme bégude et bégue qui désigne un abreuvoir, et plus largement une auberge située en bordure de route[15].
La carte de Cassini fait mention au XVIIIe siècle du village « la Bégüe » et du lieu « la Bégude ».
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]Les premières traces de la présence humaine en vallée du Céans datent d’il y a 6 500 ou 6 000 ans. Des découvertes d’objets préhistoriques (céramiques ornées...) ont eu lieu dans à peu près dans chaque commune de la vallée.
On peut noter la présence d'un village protohistorique sur le site de Coustis à quelque trois cents mètres du bourg de Sainte-Colombe datant de l'âge du bronze et de l'époque celtique (VIIe au Ve siècle av. J.-C.) sur le versant nord-ouest du « Rocher de Sainte-Colombe ».
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Au VIe siècle, des moines de l'abbaye de Lerins se sont établis à Sainte-Colombe.
Invisible de la vallée, le village de Sainte-Colombe a été un refuge au temps des raids sarrasins (Xe siècle) et des guerres de religion.
La dynastie des seigneurs de Mévouillon a dominé le pays des Baronnies, dont Sainte-Colombe, vers l’an mil jusqu'au milieu du XIVe siècle.
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]Le 13 novembre 1597, Robert David, de la Maison Ferrus-des-Achards, vend à Bathalzar d'Abel d'Orpierre la terre et la seigneurie de Chevalet pour le prix de 480 écus.
Le 6 août 1641, l’évêque de Gap, Arthur de Lionne qui faisait sa tournée pastorale dans le diocèse, arrive le soir à Sainte-Colombe et couche au logis de « Croix Blanche » que tenait Isaac Bardel.
La paroisse des Béguës est créée par ordonnance du 16 août 1844.
Au XIXe siècle, les paysans récoltent du blé, de l'avoine et de l'épeautre. À Chevalet, la prairie se couvre d'arbres fruitiers. Aux Bégües, une vingtaine de maisons, une fontaine et deux rues. En 1916, un pont est construit sur le torrent du Chevalet.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Sainte-Colombe fait partie :
- de 1994 à 2017, de la communauté de communes interdépartementale des Baronnies ;
- à partir du , de la communauté de communes Sisteronais-Buëch.
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2021, la commune comptait 59 habitants[Note 2], en évolution de +1,72 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Patrimoine local
[modifier | modifier le code]- Architecture sacrée :
- Architecture civile :
- Maison forte du Chevalet.
Forêt départementale
[modifier | modifier le code]La forêt domaniale de Beynaves se trouve sur la commune à 79 %, l'autre partie à Orpierre. Elle comprend des pins noirs d’Autriche, hêtres, chênes et pins sylvestres), et se situe dans une zone écologique d’une richesse reconnue (zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de la Montagne de Chabre[22])
Sainte-Colombe dans la culture
[modifier | modifier le code]Jean Giono situe l'action de son roman Le Hussard sur le toit dans la région. Angelo Pardi, jeune aristocrate carbonaro italien, et Pauline de Théus ont pour objectif de se retrouver à Sainte-Colombe : « C'est une chapelle au bord de la route dans un endroit qui fait peur. Ça s'appelle Sainte-Colombe d'en bas. La Sainte-Colombe d'en haut est une montagne toute en rochers verts qui surplombe et fait grincer les dents. »[23]
Le roman la Ferme de la Salamandre de Jean-Paul Guis se déroule sur la commune dans « la mystérieuse vallée des Bégües », où revient Félicien Brunel après 15 ans passés dans la Grande armée[24].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Pierre de Mévouillon, seigneur de Barret et de Sainte-Colombe.
- Balthazar d'Abel (1550-1620), seigneur de Chevalet.
- Robert David de Ferrus des Achards, seigneur de Sainte-Colombe et de Saléon[25].
- Julie Gabrielle des Achards de Sainte-Colombe.
- Jacques Étienne des Achards de Ferrus, marquis de Sainte-Colombe, conseiller au Parlement de Grenoble.
- Romain Desgranges, grimpeur professionnel, né à Sainte-Colombe.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ladoucette (de), Jean-Charles-François, Histoire, topographie, antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes, 1848.
- Courtois, Jacques-Claude, La stratigraphie de Sainte-Colombe, Bulletin de la Société préhistorique française, 1968.
- Courtois, Jacques-Claude, Les habitats protohistoriques de Sainte-Colombe près d'Orpierre (Hautes-Alpes), 1975.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Sainte-Colombe sur Internet
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Sainte-Colombe et Laragne-Montéglin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Laragne Montéglin », sur la commune de Laragne-Montéglin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Laragne Montéglin », sur la commune de Laragne-Montéglin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Stéphane Gendron, Les noms des lieux en France: essai de toponymie, Paris, Bonneton, , 319 p. (ISBN 2-87772-261-9), p. 151.
- Daniel Mourral, Glossaire des noms topographiques les plus usités dans le Sud-Est de la France et les Alpes Occidentales, Grenoble, X. Drevet, , 124 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 20.
- Robert Geuljans, « Beguda, begude "abreuvoir" », sur etymologie-occitane.fr, (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Paroisse créée par ordonnance du 16 août 1844.
- les ZNIEFF de la région PACA sur le site de la Direction régionale de l'environnement de Provence Alpes Côte d'Azur, consulté le 9 juillet 2011)
- Jean Giono, Le Hussard sur le Toit, page 293 (chapitre X), Éditions Gallimard.
- https://livre.fnac.com/a9009260/Jean-Paul-Guis-La-ferme-de-la-salamandre
- Dictionnaire de la noblesse consulaire de Lyon, généalogies et armes des 489 familles d'échevins et prévôts des marchands de la ville de Lyon, 1499-1789.