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Sabah

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Sabah
Blason de Sabah
Héraldique
Drapeau de Sabah
Drapeau
Sabah
Sabah   reste de la Malaisie
Administration
Pays Drapeau de la Malaisie Malaisie
Statut État de Malaisie
Capitale Kota Kinabalu
Gouverneur Juhar Hj Mahiruddin
Premier ministre Musa Aman
Démographie
Population 3 543 000 hab. (2015)
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 5° 15′ nord, 117° 00′ est
Superficie 7 611 500 ha = 76 115 km2
Divers
Devise Sabah Maju Jaya
Hymne Sabah Tanah Airku

Le Sabah est l'un des deux États de Malaisie orientale. Il est le deuxième État malaisien par sa superficie (76 115 km2), après son voisin l'État du Sarawak. Il est situé au nord-est de l'île de Bornéo. La ville principale et capitale de l'État est Kota Kinabalu. En 2015, sa population en forte progression s'élève à 3,54 millions qui peuplent principalement les régions côtières car l'intérieur du territoire est en grande partie couvert par une épaisse jungle. Celle-ci un temps menacée par une exploitation forestière abusive et la multiplication des plantations destinées à produire l'huile de palme, abrite une faune remarquable. Malgré l'abondance de ses ressources naturelles (bois tropical, gaz, pétrole, huile de palme), le Sabah a longtemps accusé un retard de développement important par rapport à la péninsule malaisienne. Grâce à des investissements importants, il est en cours de rattrapage. Le Sabah est connu sous l'appellation de « Terre sous le vent ».

Géographie

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Sabah est situé au nord-est de l'île de Bornéo et sa superficie est de 77 500 km2. Cet État de Malaisie est bordé sur trois côtés par des mers : au nord par la Mer de Chine méridionale, au nord-est par la mer de Sulu et au sud-est par la mer de Célèbes. La longueur de ses côtes est de 1 743 km dont 295,5 km sont soumises à une érosion côtière[1]. Sabah a une frontière à l'ouest avec le Sarawak (autre état de Malaisie) et au sud avec le Kalimantan, territoire de l'île de Bornéo faisant partie de l'Indonésie. Le Sabah, comme l'état voisin du Sarawak, présente un relief étagé entre l'intérieur des terres et la côte. Les côtes sont bordées de mangroves et de forêts à nypas. Tout au long des côtes on trouve des plages de sable qui, dans les zones les plus abritées, sont mélangées avec la vase. La partie occidentale du Sabah est la plus accidentée avec les trois plus hauts sommets de l’État. La Banjaran Crocker dont l'altitude varie entre 1 000 et 4 000 mètres s'étire du nord au sud parallèlement et à quelques dizaines de kilomètres de la côte donnant sur la Mer de Chine méridionale. Ce massif est dominé à son extrémité nord par le Mont Kinabalu qui avec ses 4 095 mètres constitue le plus haut sommet de l'Asie en dehors des massifs de l'Himalaya et de la Nouvelle-Guinée. Le réseau hydrographique de Sabah est constitué par un très grand nombre de rivières alimentées par les précipitations abondantes (de 2 à 3 mètres annuel) qui caractérisent le climat de la région. Le principal cours d'eau est le Kinabatangan long de 560 km et dont le bassin versant draine les eaux du centre de l’État avant de se jeter dans la mer de Sulu et qui s'étend sur 16 800 km2 soit 23 % de sa superficie. A l'ouest le Padas (bassin versant de 8 774 km2) se jette dans la Mer de Chine méridionale. Les autres fleuves importants se jettent tous dans la mer de Sulu. Ce sont le Labuk (bassin versant de 3 240 km2) et le Sugut (2 150 km2) situés au nord-ouest et le Segama (2 450 km2) situé au nord-est.

Le climat de Sabah est équatorial c'est-à-dire chaud et humide. La température est relativement uniforme tout au long de l'année et est comprise entre 23 °C le matin et 32 °C dans la journée. La saison des pluies, liée à la mousson d'hiver, va de septembre à janvier et produit des précipitations de forte intensité. Les précipitations annuelles peuvent dépasser 3 mètres par an et l'humidité particulièrement élevée atteint 80 à 90 % dans les basses terres. Durant la période des brûlis, vers septembre, une brume sèche peut recouvrir la région. On peut distinguer des variations régionales. Alors que les précipitations annuelles ne dépassent pas 2,8 mètres dans la capitale Kota Kinabalu située sur la côte nord, elles montent à plus de 3 mètres sur la côte nord-est vers Sandakan. Dans le sud-est de l’État, près de la frontière avec l'Indonésie, dans la baie de Lahad Datu et la ville de Tawau, les précipitations annuelles descendent en dessous de 2 mètres et de 150 mm par mois entre juin et septembre. Dans les régions montagneuses comme dans la Banjaran Crocker, la température est plus fraiche au fur et à mesure que l'on monte en altitude[2].

Observations météorologiques à Kota Kinabalu
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 26,2 26,3 26,8 27,5 27,7 27,5 27,2 27,1 27 27 26,7 26,5 27
Précipitations (mm) 163 85 94 151 265 293 264 268 301 345 306 252 2 788
Source : « Climat: Kota Kinabalu », sur climate-data.org (consulté le )


Subdivisions administratives

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Le Sabah comporte cinq divisions administratives elles-mêmes subdivisées en 27 districts (daerah). Ces derniers portent généralement le nom de la principale agglomération ou de la capitale administrative. Les divisions sont un héritage du passé colonial. À cette époque l'administration britannique nommait un gouverneur à la tête de chaque division. À la suite de la création de la Malaisie ce poste a été aboli et remplacé par des officiers de district nommés par le pouvoir exécutif de l’État de Sabah. Comme dans le reste de la Malaisie, les dirigeants des collectivités locales ne sont pas élus par les habitants mais nommés par le responsable du district. Celui-ci désigne à la tête de chaque village (kampung) un responsable de village baptisé ketua kampung[3].

Division Districts Superficie
(km2)
Population
(2010)[4]
1 Division de la côte occidentale Kota Belud, Kota Kinabalu, Papar, Penampang,
Putatan, Ranau, Tuaran
7 588 1 067 589
2 Division de l'Intérieur Beaufort, Nabawan, Keningau, Kuala Penyu,
Sipitang, Tambunan, Tenom
18 298 424 534
3 Division de Kudat Kota Marudu, Kudat, Pitas 4 623 192 457
4 Division de Sandakan Beluran, Kinabatangan, Sandakan, Tongod 28 205 702 207
5 Division de Tawau Kunak, Lahad Datu, Semporna, Tawau 14 905 819 955

Premières occupations humaines

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Changements territoriaux dans le nord est de Bornéo entre 1500 et 1905.

Sultanats (thalassocraties) :
Présences et influences européennes

Les traces d'occupation humaines les plus anciennes remontent à 235 000 ans. Plusieurs centaines d'outils en pierre taillée remontant à cette époque ont été découverts en 2007 dans un site reculé de la vallée Mansuli situé dans le district Lahad Datu sur la côte est de Sabah. Ces vestiges démontrent que des hommes en provenance du sud-est de l'Asie ont colonisé l'île de Bornéo à cette époque en profitant de l'existence de passages reliant les îles au continent[5].

Dans la zone d'influence de Brunei

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D'après des informations fragmentaires disponibles, un petit royaume est fondé au IXe siècle au nord-ouest de Bornéo par un roi païen ou hindouiste connu par les Chinois sous le nom de Po-Li. Son territoire est situé à l'embouchure du fleuve Brunei, implantation actuelle de Brunei. Selon le Nagarakertagama, rédigé en 1365 par le javanais Mpu Prapanca, ce royaume baptisé Barune est un État vassal du Majapahit[6]. En 1292 la flotte de l'empereur de Chine Kublai Khan envoie une expédition explorer l'île de Bornéo et on pense qu'un comptoir chinois est créé à cette occasion à l'embouchure du fleuve Kinabatangan. En 1369, le Sultanat de Sulu déclare la guerre à Po-ni et pille le royaume. Majapahit envoie une flotte pour défendre son vassal mais Po-ni est affaibli par l'attaque[7]. Un rapport chinois de 1371 décrit Po-ni comme une région pauvre et totalement sous contrôle de Majapahit[8].

Après la mort de l'empereur javanais Hayam Wuruk, Majapahit décline et perd le contrôle de ses possessions outre-mer. Brunei devient un vassal de la dynastie des Ming et paie un tribut tous les trois ans. Des relations commerciales régulières sont mises en place entre la Chine continentale et Brunei. L'extension de l'influence de Brunei débute à cette époque. Les rois de Brunei se convertissent à l'Islam au XVe siècle, et leur territoire s'étend de manière importante à la suite de la prise de Malacca par les Portugais qui reprend en partie le rôle commercial joué par comptoir[9],[10] sur les côtes de Bornéo et des Philippines. Le royaume de Brunei décline à partir du XVIIe siècle à la suite de querelles de successions et victime à la fois d'une recrudescence de la piraterie et de l'influence croissante des puissances coloniales européennes[11].

Les navigateurs portugais sont les premiers européens à visiter Brunei. Ils décrivent une ville entourée par une muraille de pierre. L'expédition de Magellan y fait également escale en 1521 peu après la perte de son capitaine. En 1703, en signe de reconnaissance pour l'aide que lui avait apportée le sultan de Sulu (l'archipel de Sulu se trouve dans le sud des Philippines actuelles) pour combattre une rébellion, le sultan de Brunei lui donne un territoire dans le Nord-Est de Bornéo.

North Borneo Chartered Company

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Dans les années 1840, l'intérêt des puissances coloniales pour Sulu s'accroît. En 1865, le consul américain à Brunei, Claude Lee Moses, obtient du sultan un bail de dix ans pour le territoire de Bornéo du Nord. Mais après la Guerre de Sécession, les États-Unis n'ont plus envie de s'occuper de colonies asiatiques. Moses vend ses droits à l'American Trading Company basée à Hong Kong. Celle-ci y établit un poste. Des difficultés financières et des fuites de travailleurs immigrés amènent à l'abandon du poste en 1866. Le bail expirant en 1875, l'American Trading Company vend ses droits au consul d'Autriche-Hongrie à Hong Kong, le baron von Overbeck. Overbeck obtient de Brunei un renouvellement de dix ans du bail. Il signe un accord similaire avec le sultan de Sulu en 1878. Mais son gouvernement n'est pas intéressé par le territoire. En 1881, les ex-associés d'Overbeck, les frères Dent, créent la British North Borneo Provisional Association Ltd et obtiennent une charte officielle pour créer la North Borneo Chartered Company qui remplace l'Association. Kudat devient la capitale de la région mais celle-ci, à la suite de fréquentes attaques de pirates est transférée en 1884 à Sandankan. le Protocole de Madrid de 1885 signé par le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Espagne reconnait la possession de l'archipel des Sulus par ce dernier pays tout formalisant le renoncement des Espagnols aux revendications sur le nord de Bornéo. La North Borneo Chartered Company apporte une certaine prospérité dans le territoire de Sabah tout en tentant de mettre fin aux pratiques des chasseurs de tête, au commerce des esclaves, aux guerres entre tribus et à la piraterie. Le Bornéo du Nord devient protectorat britannique en 1888.

Occupation japonaise

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La Seconde Guerre mondiale déclenche l'invasion par l'Armée japonaise du territoire de l'Asie du Sud-est. Le ces troupes débarquent dans l'île de Labuan et peu après envahissent le nord de Bornéo dont Sabah. les occupants se comportent de manière brutale ce qui pousse de nombreux habitants à se réfugier à l'intérieur des terres. Ils tentent de se concilier les Malais tandis qu'ils pourchassent en particulier les Chinois. Albert Kwok, un jeune médecin chinois, organise un mouvement de résistance composé principalement de Chinois et les populations indigènes (dusuns, muruts, suluks et Illanums). Celui-ci déclenche en une révolte qui dans un premier temps remporte des succès et parvient à chasser les Japonais de la capitale Jesselton et de plusieurs agglomérations des districts de Tuaran et Kota Belud. Mais les résistants manquent d'armement et les Japonais reprennent rapidement le dessus. À la recherche des responsables de la résistance ils lancent une offensive contre les communautés indigènes occupant le littoral occidental de Sabah en massacrant de manière systématique les civils. Kwok décide de se rendre avec les principaux responsables du mouvement pour mettre fin aux exactions japonaises qui ont fait plusieurs milliers de victimes. Il est décapité avec ses lieutenants en par l'occupant tandis que 175 autres détenus, souvent innocents, sont tués à la baïonnette et à la mitrailleuse. Les Alliés entament une campagne de reconquête de l'île en bombardant les principales localités dont Sandakan qui est rasée. Les Japonais ont établi à cette époque le camp de Sandankan rassemblant plus de 2 700 prisonniers de guerre australiens et britanniques capturés principalement à Singapour dans le but de construire un terrain d'aviation. Les mauvais traitements, les exécutions sommaires, la faim et enfin des évacuations à marche forcée lorsque la défaite des Japonais se profile, entrainent la mort de la totalité des prisonniers à l'exception de 6 hommes ayant réussi à s'échapper. On estime que par ailleurs que près de 16 % de la population de Sabah est tuée par les Japonais durant les trois années d'occupation japonaise. De leur côté de nombreux soldats japonais sont décédés du fait de l'insuffisance de nourriture (entrainant des cas de cannibalisme), de la brutalité de leur encadrement et d'une nature particulièrement hostile. Après la capitulation du Japon, les autochtones se sont parfois vengés sur les envahisseurs. Sur les 25 000 Japonais ayant occupé Sabah seuls quelques centaines regagnent leur patrie[12].

Colonie britannique

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Sabah devient une colonie de la Couronne le , au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La capitale Sandakan a été pratiquement détruite à la fois par les bombardements alliés et par les troupes japonaises, aussi les autorités coloniales décident de faire de Jesselton (aujourd'hui Kota Kinabalu) la nouvelle capitale. De nombreux services sont créés par les autorités anglaises pour restaurer l'économie de cette partie de Bornéo et améliorer le sort des habitants[13].

Création de la Malaisie

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La colonie obtient l'indépendance en 1963 et rejoint la fédération de Malaisie sous le nom de Sabah[14]. C'est l'époque où le président indonésien Soekarno se lance dans une confrontation Indonésie-Malaisie. S'appuyant sur l'historique du don de la zone de l'est de Sabah par le sultan de Brunei à celui de Sulu, les Philippines revendiquent également le territoire[15],[16],[17],[18].

Histoire contemporaine

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Le , 235 Philippins, la plupart armés accostent par bateau à Lahad Datu dans l'État de Sabah, déclenchant une réponse de la part des forces armées malaisiennes.

Évolution de la population
AnnéePop.±%
1970 653 000—    
1980 1 011 000+54.8%
1991 1 863 000+84.3%
2000 2 603 485+39.7%
2010 3 117 405+19.7%
2015 3 543 000+13.7%

Sabah compte en 2015 3 543 000 habitants soit une densité modeste selon les standards asiatiques de 47 habitants/km2. Cette population a sextuplé en quatre décennies du fait d'une croissance naturelle vigoureuse mais surtout à la suite de l'afflux de réfugiés chassés par l'insurrection moro aux Philippines au début des années 1980 et d'une immigration importante venue essentiellement des Philippines et d'Indonésie attirée par la prospérité relative croissante de Sabah. Les malais comme dans le Sarawak voisin sont minoritaires avec une population estimée à 268 500 habitants en 2015 (7 %). Les populations originaires de Bornéo représentent 1 968 000 habitants (49 %). Ils sont, à l'image des malais catégorisés bumiputera (« fils du sol », c'est-à-dire « indigènes »), par opposition aux Chinois et aux Indiens et bénéficient à ce titre d'importants avantages. Ces populations indigènes sont par ordre décroissant d'effectif des Kadazans-Dusun (16 %), des Bajaus (12 %), des Muruts (3 %) ainsi que des habitants faisant partie des 42 ethnies présentes dans l'État (18 %). Les Chinois sont 311 500 (9 %) tandis que les Indiens sont peu présents (12 200 habitants). Enfin les immigrés sont 870 400 (24 %)[19],[20].

Les Kadazans-Dusun sont deux ethnies aux caractéristiques très proches vivant en général à l'intérieur des terres des produits de l'agriculture, de la pêche et de la chasse. Ils sont majoritairement chrétiens. La langue kadazan appartient à la famille malayo-polynésienne mais est distincte du malais. Elle est apparentée aux langues de Bornéo groupées sous le nom de dayak. Les Bajaus, qualifiés parfois de nomade de la mer, vivent en bord de mer des produits de leur pêche. Ils sont en partie animistes en partie musulmans.

En 2016 la croissance naturelle de la population est de 1,5 %. L'espérance de vie est de 72,6 ans pour les hommes et de 76,3 ans pour les femmes. Le PIB est de 21081 ringgits (4 388 ) par habitant. Le taux d'activité est de 70,8 % pour les hommes et de 54,7 % pour les femmes. Le taux de chômage est de 5,4 %[21].

Gouvernement local

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Le Sabah est gouverné selon les règles définies par la Constitution de la Malaisie entrée en vigueur en 1957. Selon celle-ci la Malaisie est une monarchie parlementaire fédérale.

L’État de Sabah, comme les autres États de Malaisie, dispose d'une chambre législative, l'Assemblée législative d'État de Sabah (en). Celle-ci est composée de 60 membres élus au suffrage universel pour une période de 5 ans.

Composition de l’Assemblée législative d'État du Sabah après les élections de 2018
Parti Chef Statut Sièges
Sabah Heritage Party (en) Shafie Apdal Gouvernement 21
Pakatan Harapan Christina Liew (en) 8
Perikatan Nasional Musa Aman (en) Opposition 31
Total 60
Majorité gouvernementale 47

Un gouverneur d'État (Yang di-Pertua Negeri (en)), nommé par le roi de Malaisie, joue un rôle essentiellement symbolique mais est chargé de désigner le ministre en chef du Sabah (en). Celui-ci constitue un gouvernement exécutif. En Malaisie les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sont divisés entre les instances fédérales et régionales. Les prérogatives des instances de l'État de Sabah portent notamment sur la gestion du foncier, l'administration locale, les travaux publics tandis que la gestion de l'eau et des logements relèvent, selon le cas, des instances fédérale ou régionale. Le Sabah avec le Sarawak sont les seuls États à disposer d'une Haute cour de justice (sans toutefois de pouvoir sur les décisions appliquées dans le cadre de la charia).

Titulaires de la fonction de Yang di-Pertua Negeri of SabahVoir et modifier les données sur Wikidata
IdentitéPériodeDuréeÉtiquette
DébutFin
Mustapha bin Harun
( - )
2 ans
Ahmad Raffae (en)
( - )
8 ans
Tun Fuad Stephens
( - )
1 an, 10 mois et 12 jours
Mohd Hamdan (en)
( - )
2 ans, 2 mois et 12 jours
Ahmad Koroh (en)
( - )
8 mois et 13 jours
Mohamad Adnan Robert (en)
( - )
8 ans, 6 mois et 6 jours
Mohamad Said Keruak (en)
( - )
7 ans, 11 mois et 30 jours
Sakaran Dandai (en)
( - )
7 ans, 11 mois et 30 jours
Ahmadshah Abdullah (en)
(né le )
7 ans, 11 mois et 30 jours
Juhar Mahiruddin (en)
(né le )
En cours13 ans, 9 mois et 28 jours
Titulaires de la fonction de Ministre en chef du Sabah (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
IdentitéPériodeDuréeÉtiquette
DébutFin
Tun Fuad Stephens
( - )
1 an, 3 mois et 15 joursUnited Pasokmomogun Kadazan Organisation (en)
Peter Lo Sui Yin (en)
( - )
2 ans, 4 mois et 11 jours Sabah Chinese Association (en)
Mustapha bin Harun
( - )
8 ans, 5 mois et 20 jours United Sabah National Organisation (en)
Mohamad Said Keruak (en)
( - )
5 mois et 17 jours United Sabah National Organisation (en)
Tun Fuad Stephens
( - )
1 mois et 19 jours Sabah People's United Front (en)
Harris Salleh (en)
(né le )
8 ans, 10 mois et 16 jours Sabah People's United Front (en)
Mustapha bin Harun
( - )
moins d’un jour United Sabah National Organisation (en)
Joseph Pairin Kitingan (en)
(né le )
8 ans, 10 mois et 23 jours Parti Bersatu Sabah (en)
Sakaran Dandai (en)
( - )
9 mois et 10 jours Parti Bersatu Sabah (en)
Salleh Said Keruak (en)
(né le )
1 an, 5 mois et 1 jour Parti Bersatu Sabah (en)
Yong Teck Lee (en)
(né le )
2 ans Sabah Progressive Party (en)
Bernard Giluk Dompok (en)
(né le )
9 mois et 14 jours United Progressive People of Kinabalu Organisation (en)
Osu Sukam (en)
(né le )
2 ans et 13 jours UMNO
Chong Kah Kiat (en)
(né le )
2 ans Liberal Democratic Party (en)
Musa Aman (en)
(né le )
15 ans, 1 mois et 15 jours UMNO
Shafie Apdal
(né le )
2 ans, 2 mois et 18 jours Parti l'héritage

À la suite des élections législatives malaisiennes de 2013, le Sabah est représenté au Dewan Rakyat :

Découpage en 2008 des circonscriptions électorales pour les élections nationales (25 circonscriptions notées p. 167 à 191) pour la chambre législative de l'état (60 circonscriptions notées N1 à N60).
Camion chargé de fruits du palmier à huile.

L'économie de Sabah repose principalement sur le secteur primaire : l'industrie extractive représente 21,8 % du PIB et l'agriculture 25,3 %. Les productions principales sont le pétrole, le gaz, le bois tropical et l'huile de palme. Le secteur secondaire représente 8,6 % du PIB, la construction 3,1 % et les services 40,9 %. Le tourisme joue un rôle important avec une part dans le PIB de 10 % en croissance malgré l'enlèvement récent de touristes par des groupes de militants sévissant dans l'est de l'État et en mer de Sulu. Les touristes sont principalement originaires de Chine (60,3 %), de Corée du Sud (33,9 %), d'Australie (16,3 %) et de Taïwan (8,3 %).

Le réseau routier de Sabah comporte 21 934 kilomètres de route dont 11 355 sont asphaltées. Au moment de la formation de la Malaisie, ce réseau était rudimentaire et les routes principales ont été construites dans les années 1970 et 1980 grâce à des prêts de la Banque mondiale. L'axe principal est constitué par la voie express Trans-Bornéo qui relie les principales villes de Sabah et de l'état voisin de Sarawak. Construite à partir du début des années 1960 il s'agit en 2015 d'une route à deux voies sauf une courte portion de 144 km entre Sematan et Lawas dans l'état de Sarawak[22]. Le gouvernement fédéral a décidé en 2015 de moderniser cette infrastructure en la remplaçant par une autoroute à 4 voies, baptisée autoroute pan-Bornéo, au standard international R5 : gradient de pente peu élevé, aires de repos, longue respectivement de 1 089 km dans l'état de Sarawak et de 1 236 km dans le Sabah. Dans ce dernier état la réalisation doit se faire en trois phases dont l'achèvement est programmé en 2023 : Sindumin-Tawau (701 km), Tamparuli-Ranau, Kimanis-Keningau-Tawau[23].

Sabah dispose de 8 ports situés à Sepanggar, Kota Kinabalu, Sandakan, Tawau, Kudat, Kunak et Lahad Datu. En 201 527,8 millions de tonnes ont transité par ces ports tous gérés par la même société. Le port de Sapangar est le port principal pour les conteneurs (251 704 EVP en 2015) et les produits pétroliers raffinés tandis que le port de Sandakan est le premier port par le volume du fret (7,5 millions de tonnes) constitué principalement par les produits pétroliers et l'huile de palme[24]. Il existe plusieurs liaisons assurées par des ferrys : entre Kuala Penyu et l'île de Labuan ainsi qu'entre Tawau et les villes de Nunukan et Tarakan dans le Kalimantan (Indonésie). Les liaisons qui existaient entre Sabah et les Philippines ont été interrompues à cause d'actes de piraterie. Le principal aéroport de l'île est celui de Kota Kinabalu. C'est le deuxième aéroport de la Malaisie derrière celui de Kuala Lumpur et son trafic représentait 7,2 millions de passagers en 2016. Il a été modernisé pour pouvoir accueillir l'Airbus A380. Sabah dispose par ailleurs de plusieurs petits aéroports régionaux à Kudat, Lahad Datu, Sandakan et Tawau. L'aéroport de Layang-Layang a un usage mixte à la fois civil et militaire. Le réseau de ferroviaire de Sabah se limite à une ligne unique longue de 134 kilomètres, le Chemin de fer d’État de Sabah, qui relie Tanjung Aru, située pas très loin de l'aéroport de la capitale, à Tenom en passant par Beaufort. Elle assure à la fois un service fret et voyageurs quotidien. Le gouvernement de Sabah réalise des travaux pour améliorer son infrastructure et a renouvelé le matériel roulant.

Notes et références

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  1. (en) « Coastal Engineering », Department of Irrigation and Drainage, Sabah (consulté le )
  2. (en) « Climat Malaisie » (consulté le ), Climats et voyages
  3. (en) K. G. Tregonning, A History of Modern Sabah (North Borneo, 1881–1963), Université de Singapore, (lire en ligne)
  4. (en) « Preliminary Count Report » [archive du ], Department of Statistics, Malaysia, (consulté le )
  5. (en) durie rainer fong, « Archaeologists hit ‘gold’ at Mansuli », sur The Star,
  6. (id) « Naskah Nagarakretagama », Perpustakaan Nasional Republik Indonesia (consulté le )
  7. History for Brunei 2009, p. 44
  8. History for Brunei 2009, p. 45
  9. (en) P. M. Holt, Ann K. S. Lambton et Bernard Lewis, The Cambridge History of Islam : Volume 2A, The Indian Sub-Continent, South-East Asia, Africa and the Muslim West, Cambridge University Press, , 129– (ISBN 978-0-521-29137-8, lire en ligne)
  10. (en) Barbara Watson Andaya et Leonard Y. Andaya, A History of Early Modern Southeast Asia, 1400-1830, Cambridge University Press, , 159– (ISBN 978-0-521-88992-6, lire en ligne)
  11. (en) « Brunei: Introduction », The World Factbook, sur cia.gov, Central Intelligence Agency, (consulté le ).
  12. (en) Dick Braithwaite et Yun-Lok Lee, « Dark tourism, hate and reconciliation : the Sandakan experience »,
  13. Ismail Ali, « The Role and Contribution of the British Administration and the Capitalist in the North Borneo Fishing Industry, 1945–63 », Pascasarjana Unipa Surabaya (consulté le )
  14. (en) « No. 10760 : Accord relatif à la Malaisie » [PDF], Collection des Traités des Nations Unies, Nations Unies, (consulté le ).
  15. (en) United Nations Treaty Series No. 8029 MANILA ACCORD between PHILIPPINES, FEDERATION OF MALAYA and INDONESIA (31 JULY 1963).
  16. (en) United Nations Treaty Series No. 8809, agreement relating to the implementation of the Manila Accord.
  17. (en) United Nations list of Non-Self-Governing Territories, North Borneo and Sarawak.
  18. (en) États membres de l'Unies Nations.
  19. (ms) « Unjuran Populasi Penduduk 2015 » [archive du ],
  20. (en) « Total population by ethnic group, administrative district and state, Malaysia, 2010 » [archive du ],
  21. (en) « Statistics » Malaysia @ a Glance » Sabah », sur Department of Statistics, Malaysia (consulté le )
  22. (en) « Pan Borneo Highway Sarawak », sur Projet Pan Borneo Highway Sarawak,
  23. (en) « Highway - Project status », sur Projet Pan Borneo Highway Sabah,
  24. (en) « Port Statistics 2012 - 2015 », sur Projet Pan Borneo Highway Sabah, Sabah Ports Sdn. Bhd.,

Bibliographie

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  • (en) History for Brunei, History for Brunei Darussalam : Sharing our Past, Curriculum Development Department, Ministry of Education, (ISBN 978-99917-2-372-3 et 99917-2-372-2)

Articles connexes

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