Rue d'Abbeville
9e, 10e arrts Rue d’Abbeville
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Situation | ||
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Arrondissements | 9e 10e |
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Quartiers | Rochechouart Saint-Vincent-de-Paul |
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Début | 1, place Franz-Liszt 1, rue Fénelon |
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Fin | 38, rue Pierre-Semard 82, rue de Maubeuge |
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Voies desservies | Rue de Rocroy | |
Morphologie | ||
Longueur | 220 m | |
Largeur | Entre la place Franz-Liszt et la rue de Rocroy : 15,75 m Ailleurs : 12 m |
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Historique | ||
Création | 1827-1894 | |
Dénomination | 1847-1894 | |
Ancien nom | Rue du Gazomètre Route d'Abbeville |
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Géocodification | ||
Ville de Paris | 0021 | |
DGI | 0022 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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La rue d’Abbeville est une rue des 9e et 10e arrondissement de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Ce site est desservi par la station de métro Poissonnière.
- Voies rencontrées
La rue d'Abbeville rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
- rue Fénelon (d),
- rue de Rocroy (d),
- rue du Faubourg-Poissonnière,
- rue Pierre-Semard (g), au niveau du carrefour avec la rue de Maubeuge.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle doit son nom à la proximité de la gare du Nord qui dessert Abbeville, sous-préfecture de la Somme.
Historique
[modifier | modifier le code]La rue est ouverte, sur l'ancien clos Saint-Lazare, par ordonnance royale du [1].
La rue est constituée de deux parties :
- la première entre la place La Fayette et la rue de Rocroy ouverte sur ordonnance du et dénommée « rue du Gazomètre[2] », parce qu'elle était voisine de la première usine à gaz installée à Paris en 1843, au no 129 rue du Faubourg-Poissonnière et dont les terrains s'étendaient sur l'emplacement des rues Maubeuge et Condorcet, puis « route d'Abbeville » en 1847 ;
- la seconde partie entre la rue de Rocroy et la rue de Maubeuge a été ouverte sur ordonnance du sauf pour la partie entre la rue de Rocroy et la rue du Faubourg-Poissonnière ouverte en 1894. Cette partie a pris son nom à la suite d'un arrêté du .
- « Charles, etc.
Vu l'ordonnance royale du 27 novembre 1822, qui a autorisé la formation de la rue (rue Lafayette) et de la place Charles-X, nouveau quartier Poissonnière, dans notre bonne ville de Paris ;
Vu le plan de plusieurs autres rues et places qui se rattachent à ce premier percement, et qui doivent compléter le nouveau quartier ;
Vu l'ordonnance royale du 31 mars 1825, qui a autorisé la ville à acquérir des sieurs André et Collier, le terrain nécessaire à la construction de la nouvelle église Saint-Vincent-de-Paul ;
Vu la délibération du Conseil général du département de la Seine, faisant fonctions de Conseil municipal de Paris, du 27 septembre 1825 ;
Vu le certificat du maire du troisième arrondissement constatant que le plan a été publié conformément aux règlements ;
Vu l'avis du préfet du département ;
Vu les lettres-patentes du 10 avril 1783 ;
Notre Conseil d’État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :- Article 1er : Les sieurs André et Cottier sont autorisés à ouvrir sur les terrains à eux appartenant, les rues tracées sur le plan ci-annexé, savoir :
- La première, la rue de la Barrière-Poissonnière[3] partant de la rue des Magasins à sa jonction avec la rue des Petits-Hôtels et se dirigeant sur la barrière Poissonnière.
- La deuxième, la rue de la Barrière-Saint-Denis[4], partant du carrefour triangulaire de la rue Charles-X, et s'alignant dans la direction de la barrière Saint-Denis ;
- La troisième, la rue de l'Abattoir[5], de la rue du Faubourg-Poissonnière à celle du Faubourg-Saint-Martin, en coupant la rue de la Barrière-Poissonnière, celle du Faubourg-Saint-Denis, et la rue Charles-X ;
- La quatrième, la rue des Petits-Hôtels, de la place Charles-X au point de jonction de la rue des Magasins avec la rue de la Barrière-Poissonnière ;
- La cinquième, la rue des Magasins[6], de la rue de Chabrol à la rue Charles-X ;
- La sixième, la rue du Chevet-de-l'Église[7], de la rue de la Barrière-Poissonnière, parallèlement à l'arrière façade de l'église Saint-Vincent-de-Paul, dont le perron ni les marches ne pourront faire saillie sur l'alignement ainsi tracé ;
- La septième, la rue des Jardins-Poissonnière, transversale à la précédente, depuis la rue de l'Abattoir jusqu'à la rue du Gazomètre ;
- La huitième, la rue du Gazomètre[8], de la place Charles-X, vers la rue du Faubourg-Poissonnière ;
- La neuvième, la rue du Delta-Lafayette, du carrefour triangulaire de la rue Charles-X, vers celle du Faubourg-Saint-Denis ;
- Enfin, la dixième, formant le prolongement de la rue de la Butte-Chaumont[9].
- Article 2 : La rue no 5 aura 10 mètres de largeur.
Les rues no 3, no 4, no 6, no 7, no 8, no 9 et no 10 en auront 12 mètres.
La rue no 1 aura 12 mètres de large depuis la rue no 5 jusqu'à la rue Charles-X, et 13 mètres dans le surplus. - Article 3 : Il sera de plus ouvert une rue de 12 mètres de largeur dans l'axe de l'église portée au plan, et qui, partant de la rue du Chevet-de-l'Église, continuera le prolongement de la rue d'Hauteville.
- Article 4 : Il sera réservé autour de l'église, sur le terrain acquis par la ville en vertu de l'ordonnance royale du 31 mars 1825, un espace libre formant rue de pourtour, et qui débouchera d'un côté sur la rue du Chevet-de-l'Église, de l'autre sur la place Charles-X, au moyen de degrés qui y aboutiront.
Il sera formé, dans les dimensions indiquées au plan, une place rectangulaire au point de jonction des rues de la Barrière-Poissonnière et de l'Abattoir, et du prolongement de la rue Hauteville.
Enfin la place Charles-X sera agrandie de toute la superficie indiquée par une teinte jaune. - Article 5. — L'autorisation de former les rues et places détaillées dans les articles précédents, est accordée à la charge consentie par la Compagnie André et Cottier :
- 1° D'abandonner gratuitement le terrain qu'elles occuperont, sauf en ce qui concerne l'agrandissement de la place Charles-X, pour lequel il sera traité par le préfet, au nom de la ville de Paris, avec la Compagnie ;
- 2° De supporter les frais de premier établissement du pavage et de l'éclairage des dites voies, ainsi que ceux des travaux à faire pour l'écoulement souterrain ou à ciel ouvert des eaux pluviales et ménagères ;
- 3° D'établir de chaque côté, des trottoirs en pierre dure, dont les dimensions seront indiquées par l'Administration ;
- 4° De tenir fermées de portes, de grilles ou de toute autre manière, les portions de rues qui ne pourraient, quant à présent, avoir de débouché, et ce, jusqu'à ce que les propriétaires sur les terrains desquels lesdites rues devraient se continuer, aient librement consenti à livrer passage à ces rues, suivant les dimensions arrêtées par le plan ;
- 5° Enfin, de se conformer aux lois et règlements sur la voirie de Paris.
- Article 6. — Le préfet de la Seine est autorisé à acquérir, au nom de la ville de Paris, soit de gré à gré, soit en procédant suivant les formes prescrites par la loi du 8 mars 1810, l'islot formé par la rencontre de la rue Charles-X avec les rues de la Chapelle et du Château-Landon. L'emplacement de cet islot sera réuni à la voie publique.
- Article 7. -— Notre ministre secrétaire d’État au département de l'intérieur est chargé de l'exécution de la précédente ordonnance.
- Article 1er : Les sieurs André et Cottier sont autorisés à ouvrir sur les terrains à eux appartenant, les rues tracées sur le plan ci-annexé, savoir :
- Donné en notre château des Tuileries, etc.
Signé : CHARLES ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]Deux immeubles d'habitation bourgeoise méritent une attention particulière en raison de leur style remarquable. Malheureusement, pour l'un d'entre eux, l'étroitesse de la rue ne permet pas de l'observer avec un recul suffisant.
14, rue d’Abbeville
[modifier | modifier le code]Très bel immeuble de la Belle Époque, construit en style Art nouveau, avec une exubérance de fleurs et animaux en grès émaillés vert foncé appliqués sur une façade en briques et pierres. Belle porte d'entrée en fer forgé de la couleur des grès émaillés. Immeuble inscrit au titre des monuments historiques le [10]. À rapprocher de l'immeuble Les Chardons de Klein et Muller (céramiste) au coin des rues Eugène-Manuel (n°2) et Claude-Chahu (n°9).
L'immeuble a été construit en 1901 comme immeuble de rapport pour madame Balli, par les architectes Alexandre et Édouard Autant, et décoré par le céramiste Alexandre Bigot (permis de construire en date du )[11].
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Vue d'ensemble de l'immeuble.
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Détail de statues et céramiques.
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Porte d'entrée de l'immeuble.
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Détail de l’immeuble.
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Détail de l’immeuble.
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Détail de l’immeuble.
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Aperçu général de l'immeuble.
16, rue d’Abbeville
[modifier | modifier le code]Cet immeuble d'angle avec la rue du Faubourg-Poissonnière est antérieur de deux années à l'immeuble d'à côté mais avec des sculptures en pierre, représentant des femmes, couvertes d'un voile léger, au-dessus des fenêtres des deux salles de réception du premier étage.
Cet immeuble a été construit en 1899 par l'architecte Georges Massa comme immeuble de rapport pour monsieur Gehrling (permis de construire le )[11].
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Vue d'ensemble de l'immeuble.
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Détail de la façade à l'angle des deux rues.
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Les cariatides côté rue d'Abbeville.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844, p. 244.
- La rue de la Barrière-Poissonnière qui deviendra la rue du Nord en 1833 et le boulevard Magenta en 1855.
- La rue de la Barrière-Saint-Denis qui deviendra rue de Denain puis l'avenue de Denain en 1847 et enfin boulevard de Denain en 1859.
- La rue de l'Abattoir qui deviendra la rue de Dunkerque.
- La rue des Magasins qui deviendra la rue de Saint-Quentin.
- La rue du Chevet-de-l'Église deviendra la rue de Belzunce.
- La rue du Gazomètre qui deviendra la rue d'Abbeville.
- La partie entre les actuelles rues Lafayette et du Château-Landon.
- Notice no PA00086503, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Hélène Hatte et Frédéric Tran, Paris. 300 façades pour les curieux, 17, avenue Théophile Gautier, Paris, Christine Bonneton, , 190 p. (ISBN 978-2-86253-262-2 et 2-86253-262-2, BNF 37622958).