Roche verte
Roche verte[1] (greenstone) est un terme générique pour désigner des minéraux et roches ignées métamorphiques de teintes vertes tels le schiste vert, la chlorastrolite (en), les serpentines, l'omphacite, la chrysoprase, l'olivine, la néphrite, le jade et la jadéite (bien que ces derniers soient mieux connus sous ces noms)[2],[3],[4]. Ces roches, jugées de valeur, ont été utilisées comme matériel pour la sculpture d'objets en pierre tels des bijoux, statuettes, outils rituels et autres artefacts propres aux cultures anciennes.
La teinte verte de ces roches provient généralement de la présence de minéraux tels les chlorites, la hornblende et l'épidote[5]. Dans le passé, elles auraient été sélectionnées principalement pour leur couleur plutôt que leur composition. Cela expliquerait qu'en archéologie, ce terme générique ait été utilisé, les anciennes cultures ayant considéré que les roches de cette « famille » étaient interchangeables[3].
Les objets fabriqués en roche verte sont régulièrement retrouvés à de grandes distances de la source du matériau, ce qui indique qu'ils étaient l'objet d'échanges ou de commerce. Ainsi, une tête de hache composée de jadéite et datant de 4 000 à 2 000 ans av. J.-C. a été retrouvée à Canterbury (Angleterre) alors qu'elle est composée de roche provenant des Alpes du Nord de l'Italie[6].
L'utilisation de roche verte, et plus particulièrement de jade, était particulièrement répandue dans la Chine ancienne et en Mésoamérique. On la retrouve également dans les cultures indigènes du Sud-Est de l'Australie ainsi que chez les Maori (Nouvelle-Zélande), où l'on utilisait surtout la pounamu[5]. On trouve également des objets en roche verte dans l'Europe néolithique, particulièrement pour des haches d'apparat. D'autres armes d'apparat en jade sont connues chez les Olmèques et d'autres civilisations précolombiennes.
Outils et armes en roche verte
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Hache néolithique trouvée en Angleterre, jadéite des Alpes italiennes
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Lame rituelle de néphrite, Chine néolithique
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Hache cérémonielle de Tobago
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pierre-André Bourque, « Le Québec géologique : 5.2 - Le Précambrien et son histoire », Université Laval, 1997-2004
- Hendon et Joyce 2004, p. 327.
- Kipler 2000, p. 217–218
- Pool 2007, p. 150.
- Kipler 2000, p. 218
- (en) « British Museum], "Axe" Acq. 1901,0206.1 »
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) Julia A. Hendon et Rosemary A. Joyce, Mesoamerican Archaeology : Theory and Practice, Oxford, Royaume-Uni et Malden, Maine, Blackwell Publishing, coll. « Blackwell Studies in Global Archaeology », (ISBN 0-631-23051-3, OCLC 51536572).
- (en) Barbara Ann Kipler, Encyclopedic Dictionary of Archaeology : Greenstone, New York, Springer, , 708 p. (ISBN 0-306-46158-7, OCLC 42692203, présentation en ligne, lire en ligne).
- (en) Christopher A. Pool, Olmec Archaeology and Early Mesoamerica, Cambridge et New York, Presses de l'université Cambridge, coll. « Cambridge World Archaeology », , 354 p. (ISBN 978-0-521-78882-3, OCLC 68965709, présentation en ligne, lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) New Zealand Greenstone de H. D. Skinner