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« Les chercheurs ne réussissent pas à dégager un seul indice précis et stable du genre romanesque, sans faire une réserve qui, du coup, réduit à néant cet indice. » Mikhaïl Bakhtine |
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La culture populaire russe a puisé aux influences autochtones staroslaves, nordiques scandinaves, méridionales gréco-byzantines, orientales mongoles, occidentales germaniques et révolutionnaires communistes qui dessinent l'identité actuelle de la Russie, aujourd'hui le plus vaste pays du globe.
La musique russe traditionnelle est composée tout autant de chansons populaires que de formes variées et authentiques du folklore telles celles des pleureuses ou des chamanes. En 1648, le tsar Alexis Ier de Russie avait interdit les musiciens itinérants skomorokhi et tout instrument de musique sous l'influence de l'Église orthodoxe qui les considérait comme diaboliques : dès lors, la musique vocale, notamment les chœurs, prit un essor considérable. En 1711 le tsar Pierre le Grand permit à nouveau la musique instrumentale et invita même des musiciens français et allemands à jouer, former et instruire des ensembles russes de musique classique, qui s'est développée pendant la période romantique et moderne. Elle eut pour soutien la création de conservatoires (1859) qui ont donné naissance à des interprètes reconnus, tels les violonistes David Oïstrakh et Gidon Kremer, le violoncelliste Mstislav Rostropovitch, les pianistes Vladimir Horowitz, Alexandre Scriabine, Sviatoslav Richter, Emil Guilels et les chanteurs Galina Vichnevskaïa et Fédor Chaliapine, ou encore les compositeurs Sergueï Rachmaninov, Igor Stravinski, Sergueï Prokofiev et Dmitri Chostakovitch. Considérée comme prolétaire, la musique populaire de l'époque romantique (Kalinka, Les Yeux noirs, Kamarinskaïa), symbole de l'identité russe, n'a pas été persécutée par l'Union soviétique, sauf les tchastouchka, chants satiriques qui ont pu inspirer des chanteurs comme Vladimir Vyssotski. Certaines formes épiques comme les byliny ont même été instrumentalisées par le régime soviétique (chœurs de l'Armée rouge).
La littérature russe a exercé une grande influence sur l’histoire de la Russie dès le siècle des Lumières, avec des écrivains comme Nikolaï Novikov et Mikhaïl Lomonossov. Au XIXe siècle, la littérature russe a connu un Âge d'or et produit des chefs-d'œuvre, comme ceux d'Alexandre Pouchkine, de Nicolas Gogol, de Fiodor Dostoïevski, de Léon Tolstoï, ou d'Anton Tchekhov. Après la Révolution de 1917, à l'époque soviétique, la culture russe a connu une période de « gel », mais des écrivains comme Vladimir Maïakovski, Mikhaïl Cholokhov, Boris Pasternak, Alexandre Soljenitsyne et des poètes comme Evgueni Evtouchenko et Andreï Voznessenski ont tout de même réussi à percer.
Le théâtre Bolchoï est devenu l'emblème de l'art de la scène à Moscou, tandis que le théâtre Mariinsky est celui de Saint-Pétersbourg. Tchaïkovski composa des ballets connus dans le monde entier comme Le Lac des cygnes, Casse-noisette et La Belle au bois dormant. Au début du XXe siècle, les danseurs russes Anna Pavlova et Vaslav Nijinski devinrent célèbres et les déplacements à l’étranger des Ballets russes influencèrent fortement le développement de la danse dans le monde. Le ballet soviétique a préservé les traditions du XIXe siècle et les écoles de chorégraphie de l’Union soviétique ont fait naître des étoiles renommées comme Maïa Plissetskaïa, Rudolf Noureev et Mikhaïl Barychnikov.
Lumière sur
Nicolas II de Russie (en russe : Николай Александрович Романов) est officiellement connu comme le dernier empereur de Russie, assassiné à Ekaterinbourg. C’est un membre de la maison Romanov qui joua, malgré lui, un rôle important dans l’histoire de la Russie, puisque la fin de son règne par abdication signe la fin de l’Empire russe remplacé lors de la Révolution de Février par une république démocratique dirigée par un gouvernement provisoire dont le renversement, dit Révolution d'Octobre, inaugure l’ère soviétique qui durera 76 ans. Nicolas II, officiellement chef de guerre lors de la Première Guerre mondiale ne sut pas analyser les évènements, ne céda que trop peu aux revendications des peuples de Russie et ne put empêcher ni le délitement de son Empire, ni la fin tragique de sa propre famille, parmi des millions d’autres. Images
Le tableau "A une voix inconnue" est conservée au Musée national d'Art Moderne, au Centre Georges-Pompidou à Paris. Il fut peint par Vassily Kandinsky en 1916. |
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