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Pierre-Marie Taillepied de Bondy

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Pierre-Marie Taillepied de Bondy
Pierre-Marie Taillepied, comte de Bondy, pair de France, préfet de la Seine, intendant général de la liste civile (1766-1847), par Irma Martin, d’après Franz Xaver Winterhalter (1805–1873), huile sur toile, 1847, Musée de l'Histoire de France (Versailles)
Fonctions
Intendant général de la liste civile
-
Ministre de la Maison du Roi
-
Pair de France
-
Préfet de la Seine
-
Député de l'Indre
-
Préfet de la Seine
-
Préfet de la Moselle
Préfet du Rhône
Préfet du Rhône
-
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Famille
Enfant
Autres informations
Distinction
Archives conservées par

Pierre-Marie Taillepied, comte de Bondy, est un homme politique français né à Paris le et mort dans la même ville le .

Issu d'une famille de financiers, Pierre-Marie Taillepied de Bondy devint, en 1792, directeur de la fabrication des assignats. Après le 10 août, il donna sa démission, qui ne lui fut accordée qu'avec réticence, et se retira de la vie publique jusqu'à l'avènement de l'Empire.

Le prince Eugène, avec qui il était lié, le fit nommer chambellan de Napoléon Ier en 1805. Il suivit l'empereur dans ses voyages et, au retour de la campagne d'Autriche, fut nommé maître des requêtes au Conseil d'État et président du collège électoral de l'Indre (1809).

Créé baron de l'Empire () puis comte de l'Empire (), il fut attaché à la personne des rois de Saxe et de Bavière et fut au nombre des hauts dignitaires envoyés à Karlsruhe au-devant de la nouvelle impératrice Marie-Louise.

Nommé préfet du Rhône en août 1810, il s'y distingua par une administration active et vigilante, créa le nouveau quartier de Perrache à Lyon sur des marais qu'il fit combler et assainir, prévint la disette de 1812 et donna un grand essor aux travaux publics et au commerce. Il acquit l'estime des négociants en appliquant notamment avec vigueur les décrets impériaux contre l'introduction des marchandises anglaises. Lors de l'attaque de Lyon par les alliés en 1814, il organisa lui-même la défense de la ville et n'en sortit qu'avec le dernier régiment.

Les autorités autrichiennes d'occupation le remplacèrent à titre provisoire mais, lors de la Première Restauration, le gouvernement, cédant aux instances des Lyonnais, accepta de maintenir Taillepied de Bondy à son poste. Il ne l'y laissa toutefois que brièvement et, après l'avoir écarté, le nomma en compensation commandeur de la Légion d'honneur ().

Durant les Cent-Jours, Napoléon le nomma préfet de la Seine. Élu représentant à la Chambre des Cent-Jours le par l'arrondissement du Blanc (Indre), il sut, comme préfet, maintenir l'ordre dans Paris, recommanda le calme et la prudence à l'approche des troupes alliées, et fut l'un des trois commissaires chargés de négocier la convention du 3 juillet.

Sous la Seconde Restauration, il figura comme témoin à décharge dans le procès du maréchal Ney (). Élu député par le grand collège du département de l'Indre le [3], il siégea à gauche parmi les défenseurs de la Charte et des libertés qu'elle garantissait. Il fut successivement réélu le [4] et, dans le 2e arrondissement électoral de l'Indre (La Châtre), le [5]. Le , il échoua dans le même collège[6] et, huit jours plus tard, il échoua également au collège de département[7]. Mais, le , le 1er arrondissement électoral de l'Indre (Châteauroux) le renvoya à la Chambre[8]. Il vota l'adresse des 221 contre le ministère Polignac et fut réélu le [9].

Après la Révolution de 1830, Taillepied de Bondy fut appelé à remplacer Odilon Barrot comme préfet de la Seine en février 1831. Dans ce poste délicat, il sut faire apprécier ses qualités d'administrateur avisé : il assainit la situation financière de la ville mais les vives tensions politiques de l'époque ne lui permirent pas d'entreprendre des réformes de longue haleine. Il se montra inflexible dans la répression des émeutes populaires, en particulier celles du 5 et , lors de l'enterrement du général Lamarck. Il fut démis de ses fonctions le , recevant à cette occasion la croix de Grand officier de la Légion d'honneur, puis devint président du Conseil général de l'Indre. Il devint pair de France le dans la fournée de 36 pairs nommée à l'instigation du gouvernement pour faire adopter par la Chambre haute le projet de loi abolissant l'hérédité de la pairie. Au Palais du Luxembourg, il siégea parmi les ministériels. Il devint par la suite chambellan de la reine Marie-Amélie et intendant de la liste civile du au , lorsque le comte de Montalivet fut appelé au gouvernement. En 1839, ses fonctions sont changées en celles d'intendant général honoraire de la liste civile. Il est le père de François-Marie Taillepied de Bondy (1802-1890), pair de France sous la monarchie de Juillet et sénateur de la Troisième République.

Les papiers personnels de Pierre-Marie Taillepied de Bondy sont conservés aux Archives nationales sous la cote 177AP[10] Les Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon conservent également un fonds d'archives privées de Pierre-Marie Taillepied de Bondy, qui concerne essentiellement son action comme préfet du Rhône entre 1810 et 1814.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. « http://archives.rhone.fr/accounts/mnesys_cg69/datas/medias/IR_pour_internet/8%20J.pdf » (consulté le )
  2. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_1119 » (consulté le )
  3. 79 voix sur 134 votants et 180 inscrits
  4. 210 voix sur 409 votants et 729 inscrits
  5. 124 voix sur 232 votants et 351 inscrits contre 101 voix à M. Paul Augustin Delacou, avocat à Éguzon
  6. 89 voix contre 145 à M. Bourdeau de Fontenay, élu
  7. 19 voix contre 98 à M. de Montbel
  8. 178 voix sur 248 votants et 314 inscrits contre 60 à Louis Girard, maire de Châteauroux
  9. 198 voix sur 265 votants et 318 inscrits contre 60 à Louis Girard
  10. Voir la notice dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales