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Parti national slovaque

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Parti national slovaque
(sk) Slovenská národná strana
Image illustrative de l’article Parti national slovaque
Logotype officiel.
Présentation
Président Andrej Danko
Fondation
Siège Bratislava
Organisation de jeunesse Jeunesses du Parti national slovaque (en)
Organisation féminine Marína - Club féminin du Parti national slovaque
Positionnement Droite[1],[2] à extrême droite[3],[4],[5],[6]
Idéologie Nationalisme[7],[8]
National-conservatisme[7],[8]
Conservatisme social[8]
Nationalisme économique[8]
Populisme de droite[8],[9]
Euroscepticisme modéré[8],[10]
Russophilie[11]
Antitziganisme[12]
Hungarophobie[13]
Affiliation européenne Mouvement pour l'Europe des libertés et de la démocratie (2011-2015)
Groupe au Parlement européen Europe de la liberté et de la démocratie directe (2009-2014)
Adhérents 6 155 (2016)[14]
Couleurs Bleu, blanc et rouge (couleurs nationales slovaques)
Site web sns.sk
Représentation
Députés
10  /  150
Élus régionaux
5  /  408
Conseillers locaux
1678  /  20646

Le Parti national slovaque (en slovaque : Slovenská národná strana, abrégé en SNS) est un parti politique nationaliste de Slovaquie.

Depuis sa fondation, le SNS a exercé le pouvoir à plusieurs occasions : de 1992 à 1998 sous Vladimír Mečiar, de 2018 à 2020 sous Peter Pellegrini[15], de 2006 à 2010, de 2016 à 2018 puis depuis 2023 sous Robert Fico.

Fondé en , mais se prévalant d'un parti créé en 1871, il se réclame de l'héritage historique slovaque. Le parti est représenté au Parlement entre 1990 et 2002 et participe aux gouvernements Mečiar II et III entre 1992 et 1998.

Le , des dissidents créent le SNS authentique (Pravá Slovenská Národná Strana) dirigé par Ján Slota. La réunification intervient cependant en .

Le SNS participe au gouvernement de coalition avec le parti de centre gauche SMER – social-démocratie (SMER). La formation de cette coalition a pour résultat la suspension du SMER du Parti socialiste européen (PES). Le , le PES déclare que le SNS est « un parti politique qui incite ou amène ses membres à des préjugés ethniques ou raciaux »[réf. nécessaire].

Cette alliance n'est pas ressentie comme contre nature par de nombreux Slovaques, mais elle est en revanche très mal perçue par les partis de gauche européens.

Lors des élections législatives du , le parti passe de 11,73 % à 5,07 % des voix et de 20 à 9 sièges. Le SMER n'étant plus en mesure de former un gouvernement, à la suite de la disparition du Parti populaire – Mouvement pour une Slovaquie démocratique de Vladimír Mečiar et à la baisse du SNS, ce dernier rejoint l'opposition.

Le journaliste allemand Jürgen Elsässer dit par rapport au SNS : « C'est vrai que le Parti national slovaque a ses racines dans l'extrême droite. Mais on ne peut simplement maintenir s'il est toujours d'extrême droite[16]. » Le Parti populaire « Notre Slovaquie » de Marian Kotleba est nettement plus radical[17].

Lors des élections législatives du , il obtient 225 386 voix, soit 8,64 %, ce qui lui donne 15 députés au Conseil national. Le , trois de ses membres entrent au nouveau gouvernement formé par Robert Fico. Ils demeurent en fonction dans le gouvernement Pellegrini en .

Lors des élections législatives du , il obtient 91 171 voix, soit 3,16 %, et perd sa représentation au Conseil national.

Le Parti national slovaque se présente dans les années 1990 comme l’héritier du mouvement éponyme au pouvoir pendant la Seconde guerre mondiale sous le régime pro-nazi de Jozef Tiso, promoteur d’un fascisme clérical[17].

Il abandonne par la suite son idéologie ultra-nationaliste pour se définir comme un parti « de centre droit conservateur », avec « un système de valeurs européen et chrétien» qui peut se résumer par «le développement des valeurs traditionnelles slovaques – patrie, famille, foi, fierté nationale, responsabilité, autosuffisance ». Il s'affilie au niveau européen au groupe EFDD après avoir été un temps allié du Font national de Jean-Marie Le Pen[17].

Une grande part de son programme électoral et de son discours vise les minorités ethniques, tout particulièrement les Roms et les populations hongroises de Slovaquie présentées comme la « cinquième colonne du gouvernement hongrois ». En conséquence, le SNS rejette toute possibilité pour ces minorités de bénéficier de droits culturels ou linguistiques[15].

Le parti repose sur ses trois piliers chrétien, national et social. Il est fréquemment décrit par ses opposants comme nationaliste[18], extrémiste[18] et néo-fasciste[19],[20][source insuffisante], à cause de ses attaques à l'encontre des Hongrois, des Roms et des homosexuels[21],[22].

La politique économique du parti a parfois été décrite par ses opposants comme de gauche mais a cependant des caractéristiques du centre droit[réf. nécessaire].

Le SNS décrit l'homosexualité comme une « orientation sexuelle non traditionnelle » et souhaite en faire interdire la « promotion » dans les écoles[23].

Membres importants

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Résultats électoraux

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Élections législatives

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Année Voix % Rang Sièges Gouvernement
1990 470 984 13,9 3e
22  /  150
Opposition
1992 244 527 7,9 4e
15  /  150
Opposition
1994 155 359 5,4 7e
9  /  150
Mečiar III
1998 304 839 9,1 5e
14  /  150
Opposition
2002 95 633 3,3 9e
0  /  150
Extra-parlementaire
2006 270 230 11,7 3e
20  /  150
Fico I
2010 128 490 5,1 6e
9  /  150
Opposition
2012 116 420 4,6 7e
0  /  150
Extra-parlementaire
2016 225 386 8,6 4e
15  /  150
Fico III (2016-2018), Pellegrini (2018-2020)
2020 91 171 3,16 10e
0  /  150
Extra-parlementaire
2023 166 995 5,63 7e
10  /  150
Fico IV

Élection présidentielle

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Après sa présence à l'élection présidentielle de 1999, le SNS n'a pas investi de candidat aux élections suivantes.

Année Candidat 1er tour 2e tour
1999 Ján Slota 3,6% (4e) -

Élections européennes

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Année Voix % Rang Sièges Groupe
2004[24] 14 150 2,01 9e
0  /  14
2009 45 960 5,55 6e
1  /  13
ELD
2014 20 244 3,61 10e
0  /  13
2019 40 330 4,09 8e
0  /  14
2024 28 102 1,90 10e
0  /  15

Références

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  1. (en) Tatiana Jancarikova, « Former far-right Slovak party near power with tough migration stance », sur reuters.com.
  2. (en) Martin Ehl, « Na slovenský parlament útočí i extremisté. Kotlebovci by mohli získat křesla i státní peníze », .
  3. « Is your national anthem a criminal record? It could be in Slovakia after law voted in 'by mistake' », sur euronews.,  : « It was pushed forward by the far-right Slovak National Party (SNS), and was in direct response to the use of a modified symbol on the new uniform of the country's ice hockey team. ».
  4. « Slovakia:Thirty-one parties are running for 13 seats. », sur European Interest,  : « No doubt the Slovak National Party (SNS) is an old player in far-right political game. ».
  5. « Slovakian Anthem Ban: President Vetoes New Law », sur Hungary today,  : « Originally, the far-right Slovak National Party (SNS) presented the law in connection with a debate surrounding the symbols printed on the Slovak national ice hockey team’s gear. ».
  6. Thierry Coosemans, « L'élection du Parlement européen de juin 2004 », Courrier hebdomadaire du CRISP, vol. n° 1843-1844, no 18,‎ , p. 1 (ISSN 0008-9664 et 1782-141X, DOI 10.3917/cris.1843.0005, lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
  8. a b c d e et f Yann Algan, « The European Trust Crisis and the Rise of Populism: Supplementary Online Appendix », Brookings Papers on Economic Activity,‎ , p. 55 (lire en ligne).
  9. « European Public Opinion Three Decades After the Fall of Communism: Political parties », sur Pew Research Center, .
  10. (sr) nada kalember, « АНДРЕЈ ДАНКО : Срби не дајте своју воду, минерале и кључна предузећа! », sur srbin.info, СРБИН.ИНФО,‎ (consulté le ).
  11. « Marching towards Eurasia. The Kremlin connections of the Slovak far-right », Juraj Marusiak, Daniel Milo, Peter Kreko, Anita Lencses,
  12. « European Roma Rights Centre », Errc.org (consulté le )
  13. Stephen White, Judy Batt et Paul G. Lewis, Developments in Central and East European politics 4., Duke University Press, , 4e éd. (ISBN 9780822339496), p. 63 :

    « Slovakia's nationalist politicians, most notably the Slovak National Party's Ján Slota, stoke up anti-Hungarian sentiment »

  14. (sk) Tomáš Kyseľ, « Dankov nápad môže odstaviť SaS, OĽaNO, Kollára aj Kotlebu », sur aktuality.sk, (consulté le ).
  15. a et b Benjamin Biard, « L’extrême droite en Europe centrale et orientale (2004-2019) », Courrier hebdomadaire du CRISP,‎ (lire en ligne)
  16. Jürgen Elsässer dans une entrevue avec Jungle World.
  17. a b et c Tristan Berteloot et Jean-Yves Camus, « Européennes : tour d'Europe des droites eurosceptiques, populistes et radicales », sur Libération,
  18. a et b New Slovak Government Embraces Ultra-Nationalists, Excludes Hungarian Coalition Party, Új Szó, 9 juillet 2006)
  19. World Socialists: junge Welt defends coalition between social democrats and neo-fascists in Slovakia, wsws.org
  20. (en) Democratic Dilemma - OhmyNews International
  21. New Slovak Government Includes Extreme Right Party, European Roma Rights Centre, 6 juillet 2006
  22. BBC: Europe diary: Franco and Finland - section Slovak Nationalism, news.bbc.co.uk, 6 juillet 2006
  23. Natália Silenská, « Le Parti national slovaque propose un projet de loi scolaire anti-LGBTI+ », sur www.euractiv.fr, (consulté le )
  24. En alliance avec le Vrai parti national slovaque.

Article connexe

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Une catégorie est consacrée à ce sujet : Parti national slovaque.

Liens externes

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