Observatoire de la biodiversité
Un observatoire de la biodiversité est un observatoire de l'environnement, spécifiquement destiné à l'observation de la biodiversité. Il peut être spécifique à un territoire donné (à l'échelle nationale, régionale, départementale, ville ou agglomération, ou à une autre échelle), et/ou thématique (exemples : Observatoire des Galliformes de Montagne[1], Observatoire Agricole de la Biodiversité[2]) .
Ils sont généralement publics ou associatifs (éventuellement construits par une organisation non gouvernementale), collectant et centralisant des données sur le thème de la biodiversité (état des lieux qualitatif et quantitatif), sous forme d'indicateurs (dont bioindicateurs), pour la connaissance, la cartographie, la surveillance, la gestion et/ou l'élaboration et l'évaluation des politiques de gestion, restauration ou protection de la biodiversité (et/ou d'évaluation et rétro-correction de ces politiques).
Ils mobilisent à la fois des experts thématiques, des profils techniques (géomatique, data scientist...) et des parties prenantes (représentants d'associations, d'instituts de recherche scientifiques ou d'autres établissements publics ou privés).
Fonctions des observatoires de la biodiversité
[modifier | modifier le code]Une première mission, générale, est d'acquérir des données et des indicateurs (d'état, pressions et réponses). Celles-ci peuvent être nécessaires pour répondre aux engagements de la Convention sur la diversité biologique adoptée à Rio en 1992, qui stipule en effet qu'en 2010, tous les états du monde vont devoir publier le bilan de leurs avancées concernant la conservation de la biodiversité. Dans l'UE, les États-membres et certaines administrations doivent aussi rendre des comptes au parlement ou à la Commission européenne en matière de biodiversité. Les observatoires permettent aussi de hiérarchiser les priorités, et partager l'information avec la société civile et certaines ONG environnementales.
Des lacunes apparaîtront inévitablement dans les données, que les observatoires pourront alors identifier, classer et hiérarchiser en termes d'enjeux pour tenter de les combler (ex : environnement nocturne, diversité microbienne, diversité des espèces vivant sous le sol, dans le bois-mort, dans les eaux profondes, etc.).
Outre cette mission d'acquisition et de rendu de faits et données (le « porté à connaissance »), trois autres approches complémentaires sont ou non retenues par ces observatoires ;
- Fonction de recherche fondamentale ; sur le fonctionnement des écosystèmes et des réseaux écologiques, les liens entre biodiversité et climat, les processus de résilience écologique et leurs limites, etc.
- Fonctions applicatives ; pour appuyer ou valider certaines certifications (écocertification, écosociocertification...), ou méthodes et stratégies de génie écologique visant à restaurer, protéger et gérer la biodiversité. Les indicateurs suivis peuvent ainsi améliorer la réalisation, le fonctionnement et l'évaluation des corridors biologiques restaurés dans le cadre des réseaux écologiques et trames vertes. Les données collectées et synthétisées peuvent aussi servir à alimenter le profil environnemental régional ou local quand il existe) et/ou à produire des documents d'aide et de conseil ou compléter divers outils d'aménagement du territoire (ex : Plan local d’urbanisme, les chartes environnementales, plans et schéma d’aménagement ou de gestion (dont gestion différentiée..., SCOT intercommunaux, Espace naturel sensible, réserves naturelles régionales, etc. Il peut aussi compléter le travail d'intégration de la trame verte et bleue et plus généralement de prise en compte de la biodiversité (ordinaire ou non) dans les SCOTs (par exemple l'observatoire de la biodiversité du Nord-Pas-de-Calais a publié fin 2014 un « État des lieux de la biodiversité dans les territoires des Schémas de cohérence territoriale »[3] librement consultable et utilisable par les habitants et collectivités.
- Fonctions prospectives ; De la même manière que pour le climat, des modèles peuvent proposer divers scénarios capables d'éclairer les décideurs et le public, pour l'aménagement.
Selon leurs moyens et missions, et selon leur territoire de compétence, ces observatoires peuvent considérer diverses échelles spatiotemporelles ; du local (ex : diversité microbienne ou de la microfaune d'un sol, observatoire des impacts d'une autoroute par exemple) à des échelles plus globales. En Europe, des observatoires ou moyens de mesure doivent aussi être mis en place pour mesurer le respect des objectifs de la directive cadre sur l'eau (bon état écologique des milieux aquatiques et zones humides d'ici 2015)
Données observées
[modifier | modifier le code]Aucun moyen scientifique ou technique disponible ne permettrait d'observer ni même connaître toute la biodiversité (on ne connait qu'un peu plus de 1,4 million d'espèces, sur un total estimé de 30 à 100 millions). Les observatoires s'intéressent donc prioritairement à des espèces patrimoniales, espèces clé, espèces déterminantes ou jugées bioindicatrices. Des approximations sont ensuite possibles sur la base d'extrapolation de données acquises dans les différents habitats.
Comme dans le domaine du développement durable, il n'existe pas de mesure absolue de la biodiversité, mais on admet de l'évaluer au moyen d'indicateurs.
Les observatoires de la biodiversité chercheront donc à évaluer et croiser :
- des Indicateurs de biodiversité (sauvage et/ou domestique) aux échelles génétiques et des espèces, populations, biocénoses, communautés et écosystèmes et/ou ;
- des données (descripteurs) concernant les habitats et leur degré de naturalité, fragmentation, etc. et/ou ;
- des données temporelles (ex : évolution des taux d’extinction[4] ou de régression d'espèce ou de diversité génétique)
- des données concernant les réseaux écologiques et leurs fonctionnalités, et/ou ;
- des données concernant les relations Homme-biodiversité (« état », « pression », « réponse »..)
Ces données concernent différents niveaux écologiques (de la diversité génétique à celle qui existe à l'échelle des biomes ou de la biosphère), biogéographiques et séries temporelles. Elles peuvent concerner les espèces sauvages, mais aussi domestiquées ou présentant un intérêt pour la médecine, l'industrie pharmaceutique et agroalimentaire et chimique en particulier).
Un observatoire de la biodiversité s'intéresse tant aux espèces ou habitats existants (menacés ou non), qu'à ceux qui ont disparu (récemment ou non, dans le cas d'une écologie rétrospective) s'appuyant notamment sur la palynologie, ainsi qu'à leurs fonctions et interactions.
Elles sont rassemblées ou agrégées pour prendre tout leur sens, éventuellement au sein d'une structure ou d'un système supra-national (Europe, ONU, OCDE.. avec Imoseb par exemple).
Origine des données
[modifier | modifier le code]Leurs sources sont variées (scientifiques, associatives et/ou provenant de conservatoires, bureaux d'étude...), actuelles ou plus anciennes (herbiers, collections et inventaires naturalistes, particulières ou de musées..) ; Des études ponctuelles (études d'impacts par exemple) peuvent apporter des données complémentaires.
Difficultés
[modifier | modifier le code]Outre leur financement, les principales difficultés rencontrées par les observatoires de l'environnement sont ;
- l'accès à la donnée
- la complexité de certains sujets (biodiversité, fragmentation écopaysagère, naturalité, diversité génétique par exemple)
- le manque de standardisation
- la rareté de certaines données statistiques anciennes nécessaires à caler ou valider des modèles (dans les domaines d'étude de tendance, pour la prospective, par exemple dans le domaine de la biodiversité.
- le manque d'homogénéité dans les protocoles,
- le manque de définitions partagées, ou leur variation dans le temps, ainsi que la difficulté de travailler avec un grand nombre de pays et donc de langues.
- les questions juridiques liées à l'information environnementale
Dans le monde
[modifier | modifier le code]En Europe
[modifier | modifier le code]L'Europe dispose de plusieurs outils d'observation, dont Eurobaromètre pouvant travailler sur la perception de la biodiversité, mais non d'un Observatoire spécialisé dans la biodiversité. Un tel observatoire, efficace à l'échelle européenne (voire à celle un peu plus large du réseau écologique paneuropéen) a été en 2009 suggérée par le Comité des Régions d'Europe. « Le Comité des Régions invite à la mise en place d’un important "Observatoire de la biodiversité" (…). Il est souhaitable que celui-ci soit alimenté par des observatoires à des échelles nationales, régionales et autres niveaux infranationaux »[5]
En France
[modifier | modifier le code]Observatoire national de la biodiversité
[modifier | modifier le code]L’Observatoire national de la biodiversité (ONB) est un dispositif partenarial piloté et animé par l'Office français de la biodiversité. Il est l'un des services composant le système d'information sur la biodiversité.
L'ONB vise à rendre compte, à l'échelle de la France entière (métropole et outre-mer) :
- de l’état et de l’évolution de la biodiversité,
- des pressions qui l’affectent
- et des réponses mises en place par la société
À cette fin, l'ONB met à disposition de tous des informations précises et documentées, essentiellement sous la forme d'indicateurs de biodiversité à l'échelle nationale. L'ONB produit également des cartes et publications thématiques. Ses travaux font l'objet d'une évaluation scientifique indépendante, et sont publiés sur le portail naturefrance.fr.
Observatoires de la biodiversité à l'échelle régionale ou territoriale
[modifier | modifier le code]Les observatoires suivants répondent, à l'échelle régionale ou locale, aux trois critères :
- réaliser un suivi de l’état et de l’évolution de la biodiversité, et si possible des pressions qu’elle subit et des réponses et mesures de protection, à travers notamment des indicateurs ;
- être portés par une structure pérenne et possèdent une gouvernance propre à garantir la rigueur des informations diffusées ;
- diffuser toutes ces informations sur un site web accessible au public.
À l'échelle régionale (Observatoires Régionaux de la Biodiversité)
- Auvergne-Rhône-Alpes[6]
- Bourgogne-Franche-Comté[7]
- Bretagne[8]
- Centre-Val de Loire[9]
- Grand Est[10]
- Hauts-de-France[11]
- Ile-de-France[12]
- Normandie[13]
- Nouvelle-Aquitaine[14]
- Occitanie[15]
- Provence-Alpes-Côte d'Azur[16]
À l'échelle départementale
À l'échelle d'une ville ou d'une agglomération
- Paris
Autres échelles
- Nouvelle-Calédonie[22]
- PNR d'Armorique[23]
- PNR des caps et marais d'Opale[24]
- CBN du bassin parisien[25]
- PNR du Marais Poitevin[26]
- PNR du Pilat[27]
- PNR Normandie Maine[28]
- PNR Livradois-Forez[29]
- Terres australes et antarctiques françaises[30]
- Zones Humides Méditerranéennes[31]
Exemples d'observatoires thématiques
[modifier | modifier le code]- Observatoires des sites et sols pollués : BASIAS et BASOL (en France)
- Observatoire des Galliformes de Montagne[1]
- Observatoire Agricole de la Biodiversité[2]
- Observatoire de la Biodiversité Littorale et Côtière (OBLIC)
- Réseau des Stations et Observatoires marins (RESOMAR)
- Observatoire de la variabilité génétique des ruminants et des équidés (VARUME)
- Observatoires des milieux créés à la suite du Grenelle de la mer (dont observatoires de la mangrove et des lagons) en Outre Mer, observatoire des récifs coralliens[32]
- La DREAL Bretagne, dans l’esprit de la Convention d'Aarhus a mis en place un « Observatoire photographique de la trame verte et bleue », en complément de son Observatoire photographique du paysage et un projet de plateforme collaborative est portée par l’État, la Région et l’Université Rennes 2 (POPP Breizh), qui sera ouvert à tous (et participatif) où l'on trouvera des données provenant de sept acteurs impliqués dans l'observation (CAUE 22, les Parcs naturels régionaux d'Armorique et du Golfe du Morbihan, Eiffage, le Conseil Départemental 35, DREAL, PETR du Pays de Saint-Brieuc). L'observatoire commence avec 30 "points de vue" répartis sur la Bretagne, choisis parce qu'illustrant les grandes composantes de la TVB régionale, différents milieux et les grands enjeux liés à la restauration, protection et gestion des continuités écologiques aux impacts d'infrastructures, à la périurbanisation, déprise agricole, présence d'éoliennes, etc.). C'est à la fois un outil de suivi des écopaysages et un outil de sensibilisation[33].
En Suisse
[modifier | modifier le code]En Suisse, la biodiversité est suivi par le Monitoring de la biodiversité en Suisse, un programme de l’Office fédéral de l'environnement (OFEV) lancé en 2001.
En Afrique
[modifier | modifier le code]- En Afrique, la biodiversité est suivi par le Réseau des aires protégées d'Afrique centrale (RAPAC), un organisme qui s'occupe des aires protégées en Afrique centrale.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Scholes R. J, Mace G. M, Turner W, Geller G. N, Jürgens N, et al. (2008) Toward a global biodiversity observing system. Science 321: 1044–1045.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr) Vigie-Nature, site des observatoires participatifs de la biodiversité du CESCO, Centre d'Écologie et de Science de la Conservation, au Muséum national d'histoire naturelle.
- (fr) IMOSEB et Déclaration du Comité de pilotage international du processus consultatif vers un IMoSEB] (Montpellier le 17 novembre 2007, (fr))
- (fr) Plaquette : Quels indicateurs pour la gestion de la biodiversité ? (Cahier de l'IFB, octobre 2007, français, 96 pages, résumant la thèse d'Harold Levrel[34], réalisée au sein du laboratoire CERSP (Conservation des espèces, restauration et suivi des populations) du MNHN à Paris, PDF (4,53 MB))
- (fr) « Portail Arehn »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (nombreuses données sur projets français et wallons)
- (fr) "biodiversité en Poitou-Charentes", un observatoire formé par le réseau des acteurs du Patrimoine naturel
- (en) Portail GBIF Global Biodiversity Information Facility
- (en) European mammal assessment (évaluation européenne de l'état des populations de mammifères)
- (fr) Programme des observatoires de la biodiversité du Muséum national d'histoire naturelle
Galerie d'illustrations
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « O.G.M - observatoire des galliformes de montagne », sur www.observatoire-galliformes-montagne.com (consulté le )
- « Observatoire Agricole de la Biodiversité », sur www.observatoire-agricole-biodiversite.fr (consulté le )
- L’Observatoire de la biodiversité du Nord - Pas-de-Calais ; État des lieux de la biodiversité dans les territoires des Schémas de cohérence territoriale (SCoT), PDF, 300p) , 2014
- Chaque espèce a une durée de vie limitée, de 5 à 10 millions d’années en moyenne. En croisant des données d'espérance de vie des espèces avec leur nombre (évalué), on peut calculer un taux d’extinction global (Teyssèdre A., (2004), « Vers une sixième grande crise d’extinctions ? », in Barbault R. et Chevassus-au-Louis B., (eds.), Biodiversité et changements globaux. Enjeux de société et défis pour la recherche, édition ADPF, pages 24 à 36) et suivre son évolution.
- Comité des Régions, séance plénière des 17 et 18 juin 2009
- « Observatoire de la Biodiversité en Auvergne-Rhône-Alpes - Accueil », sur Observatoire de la Biodiversité en Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le )
- « Découvrir ORB : l'Observatoire Régionale de la Biodiversité », sur ARB BFC (consulté le )
- « Observatoire de l'environnement en Bretagne », sur bretagne-environnement.fr (consulté le )
- « L'Observatoire », sur Portail de la biodiversité en Centre-Val de Loire (consulté le )
- « Observatoire régional de la biodiversité », sur Odonat-Grandest (consulté le )
- « Accueil | Observatoire régional de la biodiversité des Hauts-de-France », sur Observatoire de la biodiversité des Hauts-de-France (consulté le )
- Agence Régionale de la Biodiversité en Île-de-France, « Observatoires - ARB », sur Agence Régionale de la Biodiversité en Île-de-France (consulté le )
- « Connaissance », sur L’Agence normande de la biodiversité et du développement durable (consulté le )
- « Découvrir », sur Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine, (consulté le )
- Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, « L'Observatoire Régional de la Biodiversité Occitanie – Agence Régionale de la Biodiversité - ARB », sur Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, (consulté le )
- « Observatoire Régional de la Biodiversité (ORB) », sur ARBE Région Sud (consulté le )
- « Observatoire de la biodiversité de Savoie », sur www.biodiversite-savoie.org (consulté le )
- « Observatoire Départemental de la Biodiversité Urbaine [Centre de Ressources Partenaires] », sur ressources.seinesaintdenis.fr (consulté le )
- « Observatoire de la Garonne », sur www.observatoire-garonne.fr (consulté le )
- « Observatoire Partenarial de l'Environnement et de la Biodiversité », sur www.agape-lorrainenord.eu (consulté le )
- « le site Internet de l'Observatoire Martiniquais de la Biodiversité », sur www.biodiversite-martinique.fr (consulté le )
- « L'état de l’environnement en un clic ! | Observatoire de l'environnement Nouvelle Calédonie », sur oeil.nc (consulté le )
- « L'observatoire de la biodiversité », sur Site officiel du Parc naturel régional d’Armorique (consulté le )
- « Observatoire de la biodiversité | Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale » (consulté le )
- « Conservatoire botanique national du Bassin parisien, CBNBP », sur cbnbp.mnhn.fr (consulté le )
- « Accueil », sur Observatoire du patrimoine naturel du Marais poitevin (consulté le )
- « Observatoire de la biodiversité », sur Parc naturel régional du Pilat, (consulté le )
- « Biodiv' Normandie-Maine - Parc & Géoparc Normandie-Maine », sur biodiversite.parc-naturel-normandie-maine.fr (consulté le )
- « Observatoire Participatif de la Biodiversité du Livradois-Forez », sur obs.parc-livradois-forez.org (consulté le )
- « Observatoire territorial de la biodiversité », sur Terres australes et antarctiques françaises (consulté le )
- « L'Observatoire des zones humides méditerranéennes », sur Tour du Valat (consulté le )
- Rapport du Groupe I – La délicate rencontre entre la terre et la mer / Grenelle de la Mer, juin 2009, dans le cadre de l'Ambition II : Connaissance - Mieux connaître les écosystèmes (mer, littoral, bassins versants) et mieux surveiller les milieux. (voir p. 17-114)
- cahier des charges (CCTP), cadre : convention de recherche UMR ESO 6590 - Conseil Régional de Bretagne, en lien avec la DREAL Bretagne
- Harold Levrel est économiste, docteur de l’École des hautes études en sciences sociales