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Monogenea

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Monogenea
Description de cette image, également commentée ci-après
Echinoplectanum laeve, parasite de branchie de poisson
Classification
Règne Animalia
Embranchement Plathelminthes

Classe

Monogenea
Carus, 1863

Les Monogènes (Monogenea) sont une classe de vers plats parasites.

Les monogènes sont des ectoparasites d'organismes aquatiques (principalement de poissons, chez lesquels ils vivent sur les branchies et les nageoires, et parfois la cavité buccale), avec quelques exceptions notables : on en trouve dans la vessie urinaire de certains amphibiens (Polystomatidae), et une espèce (Oculotrema hippopotami) vit sur l'œil des hippopotames[1].

Leur taille est comprise entre 0,5 et 6 mm, bien que certaines espèces atteignent 30 mm. On estime le nombre d'espèces de monogènes à 25 000, soit environ autant que de Téléostéens qu'ils parasitent.

Cycle de vie

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Cas général

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Les monogènes sont caractérisés par leur cycle de vie direct (œuf, larve, adulte) à un hôte unique. Certains genres, comme Gyrodactylus[2], s'écartent de cette tendance.

L'adulte émet des œufs qui vont se fixer sur les branchies de l'hôte, ou se disperser dans le milieu. Ces œufs éclosent assez rapidement (de l'ordre de quelques jours) pour donner des larves, ciliées, capables de chercher activement leurs hôtes[3]. Une fois fixée (souvent à la base des branchies), la larve se métamorphose en adulte.

Les adultes tendent à se fixer sur l'extrémité des branchies, ce qui facilite l'expulsion des œufs.

Cas particulier chez Gyrodactylus

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Gyrodactylus longoacuminatus, parasite du carassin argenté (Carassius gibelio). Les crochets du disque de fixation à l'extrémité de l'animal sont bien visibles.

Aussi surnommés « poupées russes tueuses », les Gyrodactylus sont vivipares et pratiquent la polyembryonie, où un individu unique peut porter plusieurs générations prêtes à être relâchées dans l'environnement[2],[4].

Reproduction

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Les monogènes sont majoritairement hermaphrodites, et incapables d'auto-fécondation dans la plupart des cas. La forme des organes copulateurs (notamment chez les monoopisthocotylés) est un marqueur de spéciation couramment utilisé.

Appareils reproducteurs

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L'appareil mâle comprend un testicule (compact ou folliculaire), quoique certaines espèces en présentent plusieurs. Le canal déférent débouche dans l'organe copulateur, souvent compliqué par des sclérifications. Les spermatozoïdes sont des longues cellules filiformes qui contiennent, selon les familles, un ou deux axonèmes parallèles[5].

L'appareil femelle se compose d'un unique ovaire. Les glandes vitellogènes sont très développées, à l'exception des quelques espèces vivipares. Le vagin, lorsqu'il existe, débouche sur l'une ou l'autre des faces du corps, voire sur le côté latéral. Certaines espèces présentent un vagin dédoublé.

Œufs et larves

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Les œufs sont produits isolément. Ils présentent généralement des filaments polaires, de longueur variable. Quelques rares espèces de monogènes attachent leurs œufs sur les branchies de l'hôte.

Phylogénie

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La classe des Monogenea (Carus 1863 Bychowsky 1937) se divise entre les deux sous-classes Monopisthocotylea (opistohapteur unique, généralement plus pathogènes, brouteurs) et les Polyopisthocotylea (opistohapeurs multiples, hématophages), selon la classification proposée par Guy Oliver

Bien que des synapomorphies existent pour les deux sous-classes, on n'en connaît aucune pour les Monogenea. De plus, les phylogénies moléculaires et morphologiques tendent à donner des résultats contradictoires, amenant quelques auteurs à remettre en question la monophylie des Monogènes[6].

Notes et références

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  1. (en) Francois Roux, Ali Halajian, Wilmien J. Luus-Powell et Willem J. Smit, « Morphological Studies of Developmental Stages of Oculotrema hippopotami (Monogenea: Polystomatidae) Infecting the Eye of Hippopotamus amphibius (Mammalia: Hippopotamidae) Using SEM and EDXA with Notes on Histopathology, Morphological Studies of Developmental Stages of Oculotrema hippopotami (Monogenea: Polystomatidae) Infecting the Eye of Hippopotamus amphibius (Mammalia: Hippopotamidae) Using SEM and EDXA with Notes on Histopathology », The Korean Journal of Parasitology, The Korean Journal of Parasitology, vol. 56, no 5,‎ , p. 463–475 (ISSN 0023-4001, PMID 30419732, PMCID PMC6243182, DOI 10.3347/kjp.2018.56.5.463, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b (en) TA Bakke, J Cable, PO Harris (2007) The biology of gyrodactylid monogeneans: the "russian-doll killers" Advances in Parasitology, 64, 121-460
  3. (en) K Buchmann, T Lindenstrøm (2002) Interactions between monogenean parasites and their fish hosts, Int J Parasitol, 32(3), 309–319
  4. GiroDb Biologie du genre Gyrodactylus
  5. Jean-Lou Justine, « Comprendre l’évolution des vers parasites grâce à leurs spermatozoïdes », sur The Conversation (France), (DOI 10.6084/m9.figshare.5962441.v1, consulté le )
  6. (en) Justine, J.-L. (1998). Non-monophyly of the monogeneans? International Journal for Parasitology, 28, 1653-1657

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Liens externes

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