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Maison de Castellane

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Maison de Castellane
Image illustrative de l’article Maison de Castellane
Armes

Blasonnement De gueules au château d'or, sommé de 3 tours du mesme maçonné de sable, la tour du milieu plus élevée que les deux autres
Devise May d'hounour que d'hounours (en occitan)
Plus d'honneur que d'honneurs (en français)
Branches Castellane-Esparron
Castellane-Norante
Castellane-Majastre
Castellane-Novejan
Castellane-Mazauges
Castellane-Adhémar
Période XIe siècle - aujourd'hui
Pays ou province d’origine Provence
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau français République française
Fiefs tenus Castellane
Demeures Château d'Esparron-de-Verdon
Château d'Annoville
Château de Saint-Martin-de-Pallières
Charges Sénéchal de Provence Chambellan du Duc d'Orléans
Pair de France
Ambassadeur de France
Conseiller d'État
Préfet
Sénateur
Député
Maire
Fonctions militaires Maréchal de France
Lieutenant général
Chef d'escadre des armées navales
Maréchal de camp
Brigadier des armées du roi
Général
Fonctions ecclésiastiques Archevêques
Évêques
Récompenses militaires Ordre de Saint-Jean de Jérusalem
Ordre du Saint-Esprit
Ordre de Saint-Michel
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Membre de l'Ordre de Cincinnatus
Grand-croix de la Légion d'honneur
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour 9 fois de 1750 à 1787

La maison de Castellane est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction féodale, originaire de Provence.

Elle a formé depuis le XIe siècle un grand nombre de branches, dont la plupart sont aujourd'hui éteintes. Elle a donné de nombreux chevaliers ou commandeurs de l'Ordre de Malte, neuf évêques ou archevêques, de nombreux officiers, deux lieutenants-généraux, six maréchaux de camp[1], des chevaliers des ordres du roi, et un maréchal de France en 1852.

La maison de Castellane tire son nom de la petite ville de Castellane, en Haute-Provence, que ses premiers seigneurs possédaient en toute souveraineté depuis le Xe siècle[2].

Dès la fin du Xe siècle, les sires et barons de Castellane occupaient dans la Haute-Provence un rang exceptionnel où ils régnaient de facto en souverains et frappaient leur propre monnaie. Il est supposé par certains auteurs[3] que cette assise foncière et territoriale proviendrait de l'héritage du comte Griffon par les femmes à travers un mariage avec Rostaing, père de Pons Arbald, aïeuls de Boniface Ier.

Ils possédèrent seuls l'administration de la justice jusqu'au début du XIIIe siècle, mais prêtèrent hommage aux comtes de Provence à partir de 1189[2].

La maison de Castellane est une des plus anciennes familles françaises subsistantes, sa filiation étant suivie depuis Boniface, sire ou baron de Castellane, vivant en 1089[4], qui fut cette année-là choisi avec d'autres seigneurs provençaux pour servir d'arbitre entre les abbés de Saint-Victor de Marseille et de Saint-Honorat de Lérins[2].

La baronnie de Castellane

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Les auteurs ne s'accordent pas sur l'origine de cette souveraineté, mais dans les chartes des Xe siècle, XIe siècle et XIIe siècle, on lit que la famille de Castellane était souveraine sur sa terre de Castellane à cette époque[5].

Boniface III de Castellane, qualifié baron de Castellane, seigneur de Salernes et de plusieurs autres terres et châteaux, se croyant souverain de ses petits états, voulut se soustraire à l'hommage qu'il devait à son prince. Il fut assiégé dans la ville de Castellane par Alphonse II roi d'Aragon et son fils le comte de Provence, et contraint de prêter foi et hommage en octobre 1189 pour toutes les terres qu'il possédait[5].

Boniface IV de Castellane, son petit-fils, fut seigneur de Castellane, Salers, Villecroze et de 26 autres terres pour lesquelles il prêta hommage au comte de Provence Raymond Béranger en 1226[5].

Période moderne

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La maison de Castellane a donné plus de cent chevaliers ou commandeurs de l'Ordre de Malte qui presque tous moururent en possession de commanderies[6].

Ses membres furent reçus 9 fois aux honneurs de la Cour de 1750 à 1787[7].

Principales branches

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Boniface IV de Castellane, vivant en 1226, épousa Agnès Spata ou Spada, héritière de la seigneurie de Riez. Il en eut au moins deux fils :

  • Boniface dit Galbert, marié à Sibille, dame de Fos, auteurs de la lignée des seigneurs de Salernes ;
  • Boniface dit de Riez, baron de Castellane, décapité en 1247, marié à Alix des Baux, fille du vicomte de Marseille, auteurs de la lignée de Riez.

Ces deux frères furent les auteurs de deux grandes lignées qui se sont divisées en un très grand nombre de branches et rameaux, dont plusieurs se sont perpétués jusqu'au XIXe siècle[2].

Lignée de Salernes

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Branche ainée, barons d'Entrecasteaux et comtes de Grignan

La branche ainée des seigneurs de Salernes s'éteignit au début du XVIIIe siècle avec le marquis de Grignan, sans postérité de son mariage en 1704 avec Mademoiselle de Saint-Amand[8]. Sa mère, la comtesse de Grignan, était Françoise de Sévigné (1646-1705), la principale destinataire des lettres de sa mère, Madame de Sévigné[8].

Branche de Castellane-Esparron et rameau de Castellane Saint-Julien

Georges de Castellane-Salernes est marié en 1435 à Marguerite de Trians ; ils ont 4 fils dont Raymond Geoffroy qui est l'auteur de la branche d'Esparron et du rameau de Saint-Julien[9].

Louis Provence de Castellane-Esparron est autorisé par le Roi Juan-Carlos d'Espagne en 1993 à relever le titre espagnol de duc d'Almazan de Saint-Priest et de grand d'Espagne de 1re classe, à lui transmis en ligne féminine.

Rameau de Castellane-Novejan

Ce rameau, issu de la branche d'Esparron, a pour auteur Pompée de Castellane, seigneur de Novejan, marié en 1580 à Lucrèce-Artaud de Montauban[8].

Rameau de Castellane-Montmeyan

Georges de Castellane-Salernes est marié en 1435 à Marguerite de Trians ; ils ont 4 fils dont Honoré qui est l'auteur du rameau de Montmeyan[9].

Rameau de Fox-Amphoux

Les seigneurs de Salernes[10] sont les auteurs du rameau de Fox-Amphoux[11].

Lignée de Riez

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Branche de Castellane-Norante

Cette branche, issue des seigneurs de Riez, a pour auteur Honoré de Castellane, marié en 1580 à Françoise de Giraud[8].

Branche de Castellane-Majastre

Cette branche, issue des seigneurs de Riez, a pour auteur Scipion de Castellane, marié en 1614 à N. de Lombard[8].

Personnalités

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Les principales alliances de la famille de Castellane sont : de Bouliers (1599), de Sévigné (1669), de Rohan-Chabot (1778), Greffulhe (1813), de Talleyrand-Périgord (1839), d'Armagnac de Castanet (1879), de Valbranca (1926), de Boisgelin (1943), de Noailles (1948), de Caumont La Force (1948), Thiery de Bercegol du Moulin (1953), de Ravinel (1966), d'Arenberg (1997).

  • De gueules au château d'or, sommé de 3 tours du mesme maçonné de sable, la tour du milieu plus élevée que les deux autres[2],[8],[7]
  • Couronne : les armes sont souvent surmontées d’une couronne fermée, rappelant la souveraineté de la famille sur son fief jusqu'en 1189.
  • Devise : May d'hounour que d'hounours (en français : plus d'honneur que d'honneurs)
Figure Blasonnement

De gueules, à la tour donjonnée de trois pièces d'or, maçonnée de sable, celle du milieu plus élevée.[12]

Figure Blasonnement
Boniface comte de Castellane (1788-1862), Maréchal de France

De gueules, à la tour donjonnée de trois pièces d'or, maçonnée de sable, celle du milieu plus élevée.[13]

  • Baron le [7].
  • Comte le [7].
  • Pair de France héréditaire le [7].
  • Comte-Pair le et [7].
  • Marquis-Pair le [7],[4].

Notes et références

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Bibliographie

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  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 9, pages 3 à 10 Castellane (de)
  • Edmé-Méry Leclerc de Juigné de Lassigny, Généalogie de la maison de Castellane. 1re partie : Des origines à la perte de Castellane, 987-1262, impr. de Vitte, 1912, Lyon, 103 pages
  • Georges Martin, Histoire et Généalogie de la Maison de Castellane, 1989, Lyon, 248 pages
  • Inventaire général des papiers renfermés dans les archives du château de Grimaud : auquel on a joint l'histoire de la maison de Castellane de Provence, pour servir à celle de Castellane St-Jeurs et Grimaud, fait en l'année 1781, Marseille, Imprimerie typographique et lithographique Saint-Léon, , XV-203 p. (lire en ligne)
  • Natasha Valzey, « L’évêché de Senez (Alpes-de-Haute-Provence) et la famille des Castellane », Bulletin de la Société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan et du Var, 42 (2002), p. 23-45
  • Éric Mension-Rigau, Boni de Castellane, Paris, Perrin, Tempus, 2008, 2016, 350 p. (lire en ligne)
  • Jacques-Edouard Grée, « Pierre de Castellane, l’homme au bout de l’allée », éditions Interservices Eurocibles (50), 2019, 96 p.
  • Notice historique sur la maison de Castellane, publiée par MM. Tisseron et de Quincy
  • Conseil héraldique de France. Maison de Castellane. Branche de Salernes. (.)
  • Artefeuil (et tomes suivants), Histoire héroïque et universelle de la noblesse de Provence, t. I, Avignon, François Seguin, , [6]-XIV-549 (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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