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Le Conformiste (film)

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Le Conformiste
Description de cette image, également commentée ci-après
Marcello (Jean-Louis Trintignant) et Giulia (Stefania Sandrelli) dans une scène du film.
Titre original Il conformista
Réalisation Bernardo Bertolucci
Scénario Bernardo Bertolucci, adapté du roman d'Alberto Moravia
Musique Georges Delerue
Acteurs principaux
Sociétés de production Mars Film Produzione S.p.A (Rome)
Marianne Productions (Paris)
Maran Film G.M.B.H. (Munich)
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de la France France
Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest
Genre Drame
Satire politique
Durée 116 minutes
Sortie 1970

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Conformiste (Il conformista) est un film franco-germano-italien réalisé par Bernardo Bertolucci, sorti en 1970.

Le scénario de ce film politique a été écrit par Bertolucci d'après le roman Le Conformiste (Il conformista) d'Alberto Moravia publié en 1951. Le film est interprété par Jean-Louis Trintignant, Dominique Sanda et Stefania Sandrelli dans les rôles principaux.

Le film est l'analyse minutieuse d'une adhésion au fascisme motivée par des ressorts intimes et psychologiques : un viol subi et un meurtre commis par un enfant. Marcello Clerici ne cessera de vouloir effacer ces traumatismes en se fondant dans une pseudo-normalité : en entrant au parti fasciste, en se mariant, en se conformant à ce qu'attendent la société italienne, l'Église et le régime de Mussolini. Bertolucci utilise le gigantisme glacé de l'architecture des bâtiments officiels, Paris quasi désert dans une lumière bleutée, l'inquiétante solitude d'une forêt glacée de Savoie. Et des moments de grâce, comme le tango dansé par S. Sandrelli et D. Sanda dans une guinguette des bords de Seine.

1917. Très jeune garçon, humilié et maltraité par des camarades, Marcello Clerici est protégé puis entraîné et sexuellement agressé par un jeune chauffeur de maître, Lino. Marcello lui prend son pistolet et le vise, il pense l'avoir tué et s'enfuit. Tourmenté par un sentiment de culpabilité mais surtout d'anormalité, il éprouve le besoin d'être conforme à ce que la société attend d'un homme, à se fondre dans la masse. Cette envie est renforcée par la répugnance que lui inspirent la vie familiale, désordonnée, dispendieuse, et ses parents (son père, fasciste de la première heure, a sombré dans la démence et est interné, sa mère grande bourgeoise déchue est une toxicomane manipulée et abusée par son chauffeur). Dans l'Italie fasciste, être normal c'est être fasciste, adhérer au parti et le servir, il entre dans la police secrète. Il veut aussi épouser une femme parfaitement conventionnelle, une petite-bourgeoise pimpante et imperméable à toute pensée politique, Giulia, loin de l'image maternelle et de l'idéal de la grande-bourgeoisie à laquelle il appartient. En 1938 les services secrets lui assignent la mission de profiter de son voyage de noces pour contacter son ancien professeur de philosophie, Luca Quadri, devenu l'un des principaux dirigeants anti-fascistes en exil à Paris. Marcello, au fond de lui, est réticent, mais il est sans cesse contrôlé, poussé, stimulé par un homme des services secrets, Manganiello.

Alors qu'il est en route vers Paris, Marcello reçoit l'ordre d'assassiner Quadri, il ne peut se dérober, Manganiello veille. Il est reçu, avec Giulia, au domicile du professeur, qui vit avec Anna, belle, séduisante, élégante, intelligente, anti-conformiste, le contraire de Giulia. Anna soupçonne les intentions hostiles de Marcello, le lui fait comprendre mais est en même temps attirée par Giulia, quant au professeur, d'abord méfiant puis séduit par cet ancien étudiant brillant. Marcello tombe amoureux d'Anna et la supplie de s'enfuir avec lui, elle se dérobe. Anna fait les magasins avec Giulia et lui confie que son mari part le lendemain seul dans leur chalet de Savoie, elle le rejoindra plus tard et invite Marcello et Giulia à se joindre à elle. Les deux couples passent la soirée ensemble, Marcello danse amoureusement avec Anna, et Giulia, éméchée, avec Quadri. Les ordres confirment que Quadri doit être assassiné sur la route de la Savoie dans un guet-apens. Marcello n'a pas le courage de reculer, même quand Manganiello lui annonce qu'Anna accompagne son mari. Ils rejoignent la voiture du couple sur une route forestière de montagne. Quadri est assassiné de multiples coups de poignard par des sbires surgis de la forêt. De la voiture, Marcello observe le meurtre sans broncher, tétanisé, un revolver à la main. Anna jaillit paniquée de la voiture, frappe désespérément à la vitre de la voiture de Marcello, hurlant et suppliant, en vain. Elle fuit dans la forêt, où elle est abattue. Manganiello crie son dégoût devant la lâcheté de Marcello, qu'il associe « aux Juilfs et aux pédérastes ».

Cinq ans plus tard, en 1943, le régime de Mussolini s'effondre, ses statues déboulonnées sont traînées dans la rue. Marcello vit modestement avec sa fille et sa femme dans le petit appartement de cette dernière où ils ont dû accueillir des réfugiés de guerre. Pour la première fois, Giulia s'inquiète : le meurtre de Quadri, auquel elle avait compris que Marcello était mêlé, pourrait désormais le faire mettre en cause. Marcello, qui sort la nuit pour rencontrer son mentor aveugle Italo Mangannari, croise des militants anti-fascistes, passe par le Castel Sant'Angelo et surprend par hasard la conversation d'un jeune prostitué avec un homme qui essaie de l'inviter pour la nuit. Dans ce dernier, à la voix, aux mots employés, Marcello reconnait Lino, qu'il avait seulement blessé. Il comprend que toute sa vie s'est construite sur ce viol et de ce non-assassinat. Il se met à hurler que Lino est un fasciste, responsable de la mort de Quadri et de son épouse. Lino s'enfuit. Marcello dénonce ensuite à la foule Italo comme fasciste. Dans le dernier plan, seul, il se retourne vers un jeune homosexuel dénudé qui l'observe.

Fiche technique

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Distribution

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Distinctions

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