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Le Chanteur de jazz

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Le Chanteur de jazz
Description de cette image, également commentée ci-après
L'affiche du film
Titre original The Jazz Singer
Réalisation Alan Crosland
Scénario Alfred A. Cohn
d'après une nouvelle de Samson Raphaelson
Musique Louis Silvers
Irving Berlin
Acteurs principaux
Sociétés de production Warner Bros. Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie dramatique
Film musical
Durée 96 minutes
Sortie 1927

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Chanteur de jazz (The Jazz Singer) est un film musical américain réalisé par Alan Crosland, sorti en 1927.

Communément considéré comme le premier film parlant, ce long métrage comprend plusieurs scènes chantées et un monologue insérés au milieu des scènes muettes, lesquelles restent toutefois les plus nombreuses. Cette œuvre est classée parmi les films sonores.

Le cantor (officiant et chantre dans une synagogue) Rabinowitz furieux a trouvé son fils Jakie en train de chanter dans un bar, et l’a chassé du foyer familial.

Quelques années plus tard, Jakie est chanteur de jazz dans un night-club et se fait appeler Jack Robin. Il est remarqué par l’actrice Mary Dale, qui se propose de l'aider à faire carrière.

Et en effet, Jakie est propulsé sur les scènes de Broadway pour y faire un nouveau spectacle, un spectacle qui ferait de lui à coup sûr la nouvelle vedette de la chanson sous les traits d'un blackface. Mais le concert tombe le soir de Yom Kippour, et le père de Jakie, très malade, est incapable de chanter à la synagogue. Sa mère et un voisin essaient de convaincre Jakie de renoncer à son spectacle et participer à la célébration. Incapable de résister, il se précipite à la synagogue pour y chanter le Kol Nidre, la prière traditionnelle. Son père meurt dans la joie. Quelques années plus tard, Jakie est de nouveau sur les planches et obtient un immense succès, sous le regard de sa mère.

Fiche technique

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Distribution

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Al Jolson maquillé en chanteur noir dans une scène du film.
Acteurs non crédités

Commentaires

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Cette version cinématographique de la pièce de Samson Raphaelson est le premier long métrage parlant avec un total de 281 mots prononcés. La Warner Bros avait expérimenté l'année d'avant avec succès le procédé Vitaphone pour un court métrage, Une scène dans la plantation (avec déjà Al Jolson) et surtout pour le film sonore de long métrage Don Juan. Le Chanteur de jazz est une nouvelle étape dans le développement du film parlant car son succès mondial est dû au sujet dramatique et pourtant familier qu'il traite[2]. Il montre aussi le lien qui existe entre Broadway et Hollywood pendant plusieurs décennies, dans le genre du film musical.

Al Jolson chante cinq chansons et entonne quelques thèmes religieux. Pour le reste, le film ressortit encore du style des films muets, et c'est pour cela que l’histoire y est encore racontée à l’aide d'intertitres. Techniquement, l'enregistrement du son Vitaphone se faisait directement avec un graveur de disques en cire, entraîné tout comme la caméra par un moteur électrique synchrone. Chaque enregistrement était laborieux et au cinéma, la formule "le temps c'est de l'argent" est de première importance. En projection, le film se déroule comme un film muet, tandis qu'un lecteur phonographique reproduit dans la salle le son enregistré grâce à un système de conduction mécanique, afin de porter le son au niveau de l'écran (les amplificateurs à lampes remplaceront bientôt ce dispositif).

La technique du film muet, bien rodée, semblait suffire aux producteurs qui visaient à frapper l'auditoire par les quelques chansons présentes dans le film. Mais ils avaient aussi testé, avec Une scène dans la plantation, l'effet extraordinaire que provoquaient sur le public les paroles d'Al Jolson entre chaque chanson. Aussi, lors d'un enregistrement effectué comme les autres grâce au couple caméra-graveur, l’opportunité de faire parler le comédien était-elle prévue par le scénario : « Pendant que Jack Robin chante, il regarde avec reconnaissance et amour sa mère qui l’écoute, émue et fière, en compagnie d’un ami de la famille. Celui-ci, filmé en gros plan, s’adresse à la mère. « C’est bien le fils de son père, il chante avec son cœur! ». On peut lire sa remarque grâce à un intertitre, on ne l’entend pas parler. La mère est filmée elle aussi en gros plan, les yeux noyés de larmes. Elle répond par un autre intertitre. « C’est son monde, la scène… Si c’est Dieu qui l’a voulu, Il le gardera ici ». Tandis qu’en fond sonore, son fils continue à susurrer à son intention un hymne de piété filiale, Mother of mine (Ma mère à moi), accompagné par l’orchestre[3]. » Soudain, entre deux couplets, il s'adresse directement à sa mère (avec un regard caméra, donc en direction des spectateurs de cinéma), la voix brouillée par une émotion que partagea avec enthousiasme le public de l'époque.

La phrase d'Al Jolson dans Le Chanteur de jazz, déjà éprouvée dans Une scène dans la plantation : « Attendez un peu, vous n'avez encore rien entendu » (Wait a minute, wait a minute. You ain't heard nothin' yet!) a été classée 71e parmi les 100 répliques les plus célèbres du cinéma américain.

Chansons du film

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Chantées par Al Jolson
  1. Dirty Hands, Dirty Face (Edgar Leslie, Grant Clarke, Jolson, James V. Monaco)[4]
  2. Toot, Toot, Tootsie Goodbye (Gus Kahn, Ernie Erdman, Dans Russo)[4]
  3. Blue Skies (Irving Berlin)[4]
  4. Mother, I Still Have You (Jolson, Louis Silvers)[4]
  5. My Mammy (Sam Lewis, Joe Young, Walter Donaldson)[4]

Autour du film

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Notes et références

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  1. Zone radio - Radio-Canada.ca et Zone radio - Radio-Canada.ca, « L'invention du cinéma parlant | À rebours | ICI Radio-Canada Première », sur L'invention du cinéma parlant | À rebours | ICI Radio-Canada Première (consulté le )
  2. Édouard Arnoldy, Pour une histoire culturelle du cinéma, Editions du CEFAL, , 203 p. (ISBN 978-2-87130-181-3, lire en ligne), p. 72, 63-64.
  3. Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin, Grammaire du cinéma, Paris, Nouveau Monde, , 588 p. (ISBN 978-2-84736-458-3), p. 163
  4. a b c d et e La Warner Bros. p.145.
  5. Camille Larbey, « Le jour où Darryl Zanuck a sacrifié son propre fils », So Film n°38,‎ , p. 94-95

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Article connexe

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Liens externes

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