La Regodias
Artiste | |
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Date | |
Type |
Bronze |
Dimensions (H × L × l) |
40 × 26 × 17 cm |
Localisation |
collection famille Germaine Richier |
La Regodias est une sculpture de Germaine Richier en bronze patiné foncé, ou en bronze patiné nettoyé, réalisée en 12 exemplaires. Elle représente une tête de femme aussi séduisante que le modèle dont elle porte le nom Renée Régodias, modèle professionnelle. Le titre de lœuvre a modifié légèrement le nom du modèle qui est devenu : Regodias. Elle a été présentée en même temps que La Tauromachie (1953) en 2007 à l'exposition Germaine Richier de Venise Palazzo Venier dei Leoni par le Musée Peggy Guggenheim à Venise du au [1].
Description
[modifier | modifier le code]Jean-Louis Prat la compare à la tête de Néfertiti , avec son long cou mince et sa base ovoïde. Le cou et la tête sont orientés selon un axe légèrement oblique, et tout le buste, de la base au sommet du crâne, s'élève "en spirale"[2]. Cette œuvre précoce tient lieu, pour Bernard Heitz, d'exercice de style, à une époque ou Germaine Richier faisait ses gammes, avant de se détacher du classicisme[3].
Toutefois, il s'agit d'un classicisme trompeur car l'artiste prend des libertés avec la perfection : le visage est asymétrique, un œil plus bas que l'autre. C'est une manière de donner de la vivacité aux traits qu'une trop grande perfection rendrait morne. Germaine Richier l'a même striée de griffures , particulièrement sur le nez[2] et certains plâtre la présentent littéralement ravagée de stries bleues , notamment sur un plâtre page 72 du catalogue de l'exposition au musée Rodin[4].
Le Regodias reste ce que Geneviève Breerette considère comme le travail d'un sculpteur bien élevé : « Jusqu'à la guerre, Germaine Richier reste un sculpteur bien élevé, dans la tradition du volume et de la statuaire... C'est en Suisse où elle réside pendant l'Occupation, qu'elle met à mal l'unité de sa statuaire, et défait l'équilibre classique qu'elle sait si bien gérer[5]. »
Expositions
[modifier | modifier le code]Cette œuvre a été présentée de nombreuses fois notamment au
- Kunstmusum de Winterthur du au
- Musée Rodin : Paris, - dans le cadre de la Troisième biennale internationale de sculpture contemporaine,
- à Venise au Palazzo Venier dei Leoni au Musée Peggy Guggenheim du au [6].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Livres
[modifier | modifier le code]- André Pieyre de Mandiargues, Germaine Richier, Éditions Synthèses, Bruxelles, 1959.
- Jean-Louis Prat, Germaine Richier, rétrospective, Saint-Paul-de-Vence, Fondation Maeght, , 240 p. (ISBN 978-2-900923-13-9), rétrospective du 5 avril au 18 juin 1996
Articles
[modifier | modifier le code]- Les étranges créatures de Germaine Richier enfin rassemblées par Geneviève Breerette[note 1], Le Monde, , p. 22
la page contient aussi un extrait d'entretien de César avec Alain Jouffroy sur Germaine Richier
- Le Chaos debout par Bernard Heitz, Télérama n°2417 du , p. 92 à 94.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- La Tauromachie de Germaine Richier à Venise en 2007
- Jean-Louis Prat 1996, p. 28
- Bernard Heitz, Télérama 1996, p. 92
- plâtre strié de La Regodias.
- Geneviève Breerette, Le Monde du 17 avril 1996, p.22
- La Regodias de Germaine Richier à Venise en 2007