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Khatia Buniatichvili

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Khatia Buniatichvili
Khatia Buniatichvili en 2015.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
ხატია ბუნიათიშვილი
Nationalités
française (depuis le )
géorgienne
soviétiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
Pianiste classiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
Instrument
Maîtres
Michel Sogny, Tengiz Amirejibi (en), Oleg MaisenbergVoir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Site web
Distinction

Khatia Buniatichvili ou Buniatishvili (en géorgien : ხატია ბუნიათიშვილი, /xɑtˈiɑ buniɑtʰiʃvili/, Khatia Bouniatichvili), née le à Batoumi en République socialiste soviétique de Géorgie, est une pianiste concertiste franco-géorgienne.

Origines et famille

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Khatia Buniatichvili est la fille d'une informaticienne et d'un ingénieur électricien[1]. Sa sœur aînée, Gvantsa Buniatishvili, est également pianiste concertiste[2].

Émigrée géorgienne vers la France, Khatia Buniatishvili vit de 2011 à 2023 à Paris. En , elle acquiert la nationalité française[3]. Elle déclare : « Je pense que la France est un pays qui mélange créativité et droits de l'homme. Les deux ensemble, c'est rare dans un pays[4]. »

Dans le courant de l'année 2023, elle met en suspens les tournées en raison de sa grossesse. Après la naissance de sa fille Charlotte en , elle les reprend en . Depuis, elle habite avec son compagnon sur les hauteurs de Montreux (Canton de Vaud)[5].

Comme sa sœur, Khatia Buniatishvili commence le piano à l'âge de trois ans avec sa mère et donne son premier concert avec l'orchestre de chambre de Tbilissi à l'âge de six ans. Entre onze et quinze ans, elle arrête l'école en Géorgie, pour suivre une formation intensive avec le pianiste et pédagogue français d'origine hongroise Michel Sogny à la Villa Schindler en Autriche[a]. En 2001, avec sa sœur Gvantsa, elle participe au concert organisé par la Fondation SOS Talents à Neuilly[8]. La même année à Paris, la fondation de Michel Sogny la présente[b] avec sa sœur Gvantsa et Yana Vassilieva au Théâtre des Champs-Élysées dans le cadre d'une soirée présentée par Stéphane Bern. De retour en Géorgie, elle poursuit ses études à l'École centrale de musique de Tbilissi avec Tengiz Amirejibi, elle entre en 2004 au conservatoire d'État de Tbilissi puis à Vienne en 2006 à l'université de musique et des arts du spectacle de Vienne[2]. De 2007 à 2010, elle travaille avec le pianiste Oleg Maisenberg à l'Académie de musique et d'art dramatique de Vienne[9].

Représentations

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À partir de 2002, Khatia Buniatishvili participe à des festivals de musique dont celui de Montreux en 2002 (organisé par Michel Sogny)[10] puis celui de Gstaad (en 2003, 2004, 2011 et 2012), en tant que soliste ou que concertante dans l'orchestre du festival, tenant les parties de piano et même d'orgue dans des œuvres orchestrales, sous la direction de Iouri Temirkanov. En 2008, après son prix au concours international de piano Arthur-Rubinstein, elle débute aux États-Unis au Carnegie Hall de New York avec le Concerto pour piano no 2 de Frédéric Chopin, et donne en 2009 son premier récital au Festival de La Roque-d'Anthéron, auquel elle est réinvitée en 2010 et 2011.

Outre sa carrière de soliste, elle se produit comme chambriste, en duo avec le violoniste Renaud Capuçon, en trio avec le violoniste Gidon Kremer et la violoncelliste Giedrė Dirvanauskaitė (en), en quintette avec le quatuor Pavel Haas, à quatre mains et deux pianos avec sa sœur Gvantsa Buniatishvili. Le , à l'issue de l'interprétation du 3e concerto pour piano et orchestre de Beethoven avec l'orchestre régional de Cannes-Provence-Alpes-Côte d'Azur, elle est sollicitée par les musiciens comme marraine de l'orchestre, succédant à Brigitte Engerer[11]. Le , elle revient jouer avec l'orchestre de Cannes le Concerto pour piano no 10 de Mozart, accompagnée de sa sœur Gvantsa avec qui elle joue depuis l’âge de 9 ans[12]. Elle se produit à Paris aux concerts de la tour Eiffel des , , et

Présence dans les médias

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Khatia Buniatishvili est connue du grand public par son tempéramment affirmé et son sens de la communication : elle étend son répertoire à des œuvres de la musique de variété[13]. Elle « est aujourd’hui l'une des pianistes les plus sollicitées, tant par les médias que par les plus grandes salles du monde. On la voit sur les plateaux de télévision ou à la Une des magazines : la pianiste Khatia Buniatishvili rejoint le cercle très restreint des artistes de musique classique qui se font entendre au-delà de la sphère des mélomanes avertis. ». Elle est présente dans les émissions À la bonne heure de Stéphane Bern[14], de la chaîne KTO[15], de la chaîne France 24[16], de la chaîne Arte[17], de l'émission Le Petit Journal de Yann Barthès[18] ; en 2018, de l'émission 20 h 30 le dimanche de Laurent Delahousse[19] ; en 2019, de la chaîne TV5 Monde[20], de l'émission C à vous d' Anne-Élisabeth Lemoine[21], de l'émission On n'est pas couché de Laurent Ruquier[22], « star » de l'émission Le Grand Échiquier d'Anne-Sophie Lapix sur France 2[23] où elle joue avec sa sœur Gvantsa[24] ; en 2020, de Radio Classique[25], de France Musique[26], d'Ophélie Meunier sur RTL[27].

Polyglotte, Khatia donne couramment ses interviews en français, allemand, anglais ou russe.

Khatia Buniatishvili divise la critique : elle y est tantôt encensée, tantôt critiquée. Qualifiée de « pop-star du classique », de « rock star » (terme qu'elle préfère)[4], ou encore de « Beyoncé du piano »[28] à cause de ses tenues peu courantes dans le classique et ses interprétations fougueuses[29],[9],[30].

De son pays natal, la Georgie, Khatia Buniatishvili retient dans son jeu la chaleur, une certaine tristesse aussi. Elle voit le piano comme un instrument sombre (« noir », dit-elle même), et solitaire[31].

La critique du magazine Paris Match est éblouie par le génie musical de l'artiste autant que par son apparence : « Différente, Khatia Buniatishvili ne l’est pas seulement par son look, mais aussi par son interprétation qui agace parfois les puristes. Une inimitable façon de projeter des couleurs inattendues sur une partition, en s’émancipant des sacro-saintes indications[30]. »

La critique du quotidien Le Monde écrit : « Khatia Buniatishvili possède une technique digitale qui lui permet de prendre un cran au-dessus les œuvres de grande virtuosité comme la Mephisto-Valse de Liszt, qu'elle joue à la façon imagée d'un cartoon. Et c'est insupportable : que de caricature sous couvert de forte personnalité[9]. »

Khatia Buniatishvili joue la plupart du temps les yeux fermés : « Sur scène […] je me donne complètement, je m'abandonne les yeux fermés, je deviens immatérielle. La sonorité est pour moi une sorte de méditation. La rigueur, le contrôle total, ce n'est pas du plaisir[32]. »

Prix et récompenses

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Discographie

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  • Enregistrement de 2010 publié en 2011 : Franz Liszt, Liebestraum no 3 (Rêve d'amour no 3), Sonate en si mineur, Mephisto-Valse no 1, etc. (Sony Classical).
    Critique (5 diapasons) d'Étienne Moreau dans le magazine Diapason no 593 de juillet-août 2011, p. 91 et 92 : « […] Avec de telles facilités et une telle nature, un peu de temps, de patience aussi, fera peut-être de Khatia Buniatishvili un grand nom du piano ».
  • Enregistrement publié en 2012 : Frédéric Chopin (Sony Classical).
    Critique (3 diapasons) de Bertrand Boissard dans le magazine Diapason no 605 de , p. 92 : « […] Des moyens enviables, mais il reste à Khatia Buniatishvili à les dompter, et à maîtriser un style pas toujours très sûr ».
  • Enregistrement de 2013 publié en 2014 : Motherland (Sony Classical) (œuvres de Bach, Chopin, Debussy, Dvořák, Liszt, Brahms, Ravel, Scriabine, Pärt…).
    Critique (4 diapasons) de Laurent Marcinik dans le magazine Diapason no 625 de juin 2014, p. 127 et 128 : « […] Ensemble inégal, mais bien plus personnel et attachant que les vues extérieures offertes par les précédents albums Liszt et Chopin ».
  • Enregistrement de 2015 publié en 2016 : Kaléidoscope, avec les versions pour piano seul des Tableaux d'une exposition (Modeste Moussorgski), de La Valse (Maurice Ravel) et de Trois mouvements de Petrouchka (Igor Stravinsky)[36] (Sony Classical).
    Critique (3 diapasons) de Bertrand Boissard dans le magazine Diapason no 644 de mars 2016, p. 108 et 109 : « Khatia Buniatishvili est une des pianistes les plus controversées du moment : d'indéniables moyens, une personnalité affirmée mais aussi une inspiration souvent mal canalisée et un jeu parfois brouillon au concert. La tigresse géorgienne n'est pas une styliste […] ».
  • Enregistrement de 2017 publié en 2017 : Sergueï Rachmaninov - Concertos pour piano nos 2 et 3 (Sony Classical).
    Critique (4 diapasons) d'Alain Lompech dans le magazine Diapason no 657 de mai 2017, p. 117 et 118 : « […] Si les défauts de Khatia Buniatishvili ne sont pas effacés, la concentration dans le travail du disque aidant, ils se transforment ici en un tout excitant. Chaque mesure est investie par une présence agissante, chaque phrase pousse vers la suivante, chaque nuance est sentie, chaque idée soutenue. […] Buniatishvili joue comme elle est. Ses emportements, sa véhémence, son électricité comme ses moments de rêverie ne sont pas étudiés : ils sont vivants […] ».
  • Enregistrement de 2018 publié en 2019 : Franz Schubert (Sony Classical).
    Critique (2 diapasons) de Bertrand Boissard dans le magazine Diapason no 679 de mai 2019, p. 109 : « […] Lasse de s'entendre reprocher une certaine tendance à pulvériser les records de vitesse, Buniatishvili veut-elle montrer qu'elle peut aussi être une championne de la lenteur ? Elle se révèle alors incapable de soutenir le propos […] ».
  • Enregistrement de 2020, publié en 2020 : Labyrinth (Sony), œuvres de Morricone, Satie, Chopin, Ligeti, Bach, Rachmaninoff, Gainsbourg, Couperin, Brahms, Pärt, Glass, Scarlatti, Liszt, Cage).
  • En 2024, parution de son album Mozart, Piano Concertos No.20 & No.23 avec l'Academy of St Martin in the Fields (Sony Classical)

Participations à d'autres enregistrements

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  • 2010 : Hymns and Prayers, album de Stevan Kovacs Tickmayer, musiques de César Franck et Guia Kancheli (ECM).
  • Enregistrement de 2010 publié en 2011 : Piotr Ilitch Tchaïkovski / Victor Kissine, Trios pour piano, avec Gidon Kremer au violon et Giedrė Dirvanauskaitė (en) au violoncelle (ECM).
    Critique (2 diapasons) d'Étienne Moreau dans le magazine Diapason no 594 de septembre 2011, p. 118 : « […] Chaque instrumentiste ne manque pas une occasion de se regarder dans le miroir de son propre son - un narcissisme très décevant venant d'artistes d'une telle carrure […] ».
  • Enregistrement de 2014 publié en 2014 : Renaud Capuçon et Khatia Buniatishvili : Sonates pour violon et piano de César Franck, Édouard Grieg, Antonín Dvořák (Erato/Warner Music).
    Critique (3 diapasons) de Nicolas Derny dans le magazine Diapason no 630 de décembre 2014, p. 101 : « Si la virtuosité de Buniatishvili fait son effet dans certains passages du finale, malgré la rudesse de ses haussements de ton (péché assez peu mignon que l'on retrouve tout au long du disque), la pianiste se pose en victime consentante de la prise de son en s'effaçant trop souvent d'elle-même ».
  • 2015 : Coldplay album Head Full Of Dreams track Kaleidoscope (Parlophone records).

Pour approfondir

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Une vidéo témoigne de la masterclass de Sogny[6] mais elle dit en avoir gardé mauvais souvenir[7].
  2. La fondation SOS Talents accompagne de jeunes pianistes venant de milieux modestes, originaires pour la plupart de pays d'Europe de l'Est.

Références

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  1. « Khatia Buniatishvili - La biographie de Khatia Buniatishvili avec Gala.fr », sur le site du magazine Gala (consulté le ).
  2. a et b « Khatia et Gvantsa Buniatishvili ! Agence Artistique Jacques Thelen », sur le site de l'agence Jacques Thelem (consulté le ).
  3. Katia Buniatishvili, France 2, magazine On n'est pas couché, .
  4. a et b Sophiee Granel sur le site de la chaîne France Info, « Khatia Buniatishvili : rencontre avec la rock star de la musique classique », (consulté le ).
  5. Philippe Gault, « La nouvelle vie de Khatia Buniatishvili, jeune maman installée désormais en Suisse », sur le site de la station Radio Classique, (consulté le ).
  6. Buniatishvili en 1999 dans une Mastercalss avec Michel Sogny.
  7. Entretien avec Khatia Buniatishvili en 2017 (en allemand, sous-titré en anglais).
  8. Michel Sogny présente ses élèves Khatia et Gvantsa Buniatishvili en concert
  9. a b et c Marie-Aude Roux, « Khatia Buniatishvili, pianiste à trop forte personnalité », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  10. Sylvie Bonnier, « Les surdoués du clavier ont rendez-vous à Montreux » in La Tribune de Genève du , [lire en ligne].
  11. Aurore Busser, « Khatia Buniatishvili, nouvelle marraine de l'ORCPACA », Nice-Matin,‎ .
  12. Philippe Depetris, « Khatia Buniatishvili : l'important c'est l'émotion », Nice-Matin,‎ .
  13. « Khatia Buniatishvili », sur philharmoniedeparis.fr (consulté le )
  14. Khatia Buniatishvili, invitée de l'émission À la bonne heure de Stéphane Bern, le .
  15. Entretien avec Khatia Buniatishvili sur la chaîne KTO, le .
  16. Entretien avec Khatia Buniatishvili sur la chaîne France 24, le .
  17. Khatia Buniatishvili, invitée de l'émission 28 minutes sur Arte, le .
  18. Khatia Buniatishvili, invitée de l'émission Le Petit Journal de Yann Barthès, le .
  19. Khatia Buniatishvili, invitée de l'émission 20 h 30 le dimanche de Laurent Delahousse, le .
  20. Khatia Buniatishvili, invitée de l'émission 64' Le Monde en français sur TV5 Monde, le .
  21. Khatia Buniatishvili, invitée de l'émission C à vous d' Anne-Élisabeth Lemoine, le .
  22. Khatia Buniatishvili, invitée de l'émission On n'est pas couché de Laurent Ruquier, le .
  23. Khatia Buniatishvili, star du Grand Échiquier d'Anne-Sophie Lapix sur France 2 le .
  24. Extrait de l'émission Le Grand Échiquier le .
  25. Khatia Buniatishvili invitée de Radio Classique, le .
  26. Khatia Buniatishvili invitée de France Musique, le .
  27. Khatia Buniatishvili, invitée d'Ophélie Meunier sur RTL, le .
  28. . Éric Bureau, « Musique classique : Kathia Buniatishvili, la pianiste affranchie », sur le site du quotidien Le Parisien, (consulté le ).
  29. Valérie de Buchet, « Khatia Buniatishvili, la Betty Boop du piano », sur le site du magazine Madame Figaro, (consulté le ).
  30. a et b Marie-France Chatrier, « Khatia Buniatishvili: l'envol virtuose », sur le site du magazine Paris Match, (consulté le ).
  31. « Khatia Buniatishvili », sur Radio France, (consulté le )
  32. Thérèse Courvoisier, « Ses mains ont la parole », sur Tribune de Genève (tgh.ch), (consulté le ).
  33. Tribune de Genève, le 14 mai 2011.
  34. (en) Biographie sur le site Borletti-Buitoni Trust.
  35. Echo Klassik prize winners 2016.
  36. Florence Michel, « Kaléidoscope, par Khatia Buniatishvili », ResMusica, 12 mars 2016.