Johannes Peter Müller
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Joseph Görres, Karl Asmund Rudolphi, August Franz Joseph Karl Mayer (en) |
Directeurs de thèse |
Karl Asmund Rudolphi, Philipp Franz von Walther, August Franz Joseph Karl Mayer (en) |
Distinctions | Liste détaillée Membre étranger de la Royal Society () Ordre bavarois de Maximilien pour la science et l'art () Médaille Copley () Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences |
Abréviation en zoologie |
Müller |
Johannes Peter Müller, né le à Coblence et mort le à Berlin est un médecin, physiologiste, ichtyologiste et professeur d'anatomie comparée allemand.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1819, il entre à l'université de Bonn où il devient Privatdozent en 1824, professeur extraordinaire en 1826 et professeur ordinaire en 1830. En 1833, il se rend à l'Université Frédéric-Guillaume de Berlin (Aujourd'hui, Université Humboldt de Berlin) où il succède à Carl Asmund Rudolphi (1771-1832) à la chaire d'anatomie et de physiologie, fonction qui lui vaudra une grande réputation. Ses recherches en physiologie portent notamment sur la voix et l'audition. il étudie aussi sur les propriétés de la lymphe, de la chyle et du sang.
La parution du Handbuch der Physiologie des Menschen entre 1833 et 1840 marque une étape importante dans le développement de la physiologie. Pour la première fois, les connaissances issues de la chimie et de la physique complètent les observations obtenues par l'anatomie comparative et humaine. La partie la plus importante concerne le fonctionnement du système nerveux impliqué dans les sens. Müller y développe sa célèbre loi des énergies spécifiques des nerfs, selon laquelle un nerf donné n'est réceptif qu'à un seul type de sensation (visuelle, auditive...), et ce en fonction de l'organe auquel il est corrélé. Alors même que les nerfs sont tous du même type, et que l'influx nerveux qu'ils transmettent est toujours de même nature, chaque organe se voit ainsi associé à un cercle limité de sensations, tandis qu'il reste aveugle aux autres. Le corollaire de cette théorie est que les sensations sont largement fonction de la constitution de l'appareil cognitif, et qu'elles ne sont donc pas de simples reflets de la réalité qui les cause.
Dans le domaine de l'ichtyologie, Müller révise d'abord les travaux de Cuvier en corrigeant ses erreurs taxinomiques. L'un de ses plus importants travaux est Über den Bau und die Grenzen der Ganoiden dans lequel il fixe des caractéristiques claires à ce groupe de poisson archaïque. Il faut citer aussi Systematische Beschreibungen der Plagiostomen.
Il étudie également l'anatomie des poissons et des invertébrés marins.
Influencé par la philosophie de Schelling pendant ses premières années (en particulier dans son Zur vergleichenden Physiologie des Gesichtssinns, 1826), il exerce à son tour une grande influence et il forme de nombreux physiologistes célèbres comme Hermann von Helmholtz[1] (1821-1894), Emil du Bois-Reymond (1818-1896), Theodor Schwann (1810-1882), Friedrich Gustav Jakob Henle (1809-1885) ou Carl Ludwig (1816-1895)
Il est lauréat de la Médaille Copley en 1854.
Travaux
[modifier | modifier le code]Outre son Handbuch der Physiologie (1) (2), il faut citer parmi ses publications :
- Zur vergleichenden Physiologie des Gesichtssinns (1826)
- Über die phantastischen Gesichtserscheinungen (1826)
- Bildungsgeschichte der Genitalien (1830)
- De glandularum secerneniium structura (1830)
- Vergleichende Anatomie der Myxinoiden (1834-1843)
- Systematische Beschreibung der Plagiostomen (1841) écrit avec Friedrich Gustav Jakob Henle (1809-1885)
- System der Asteriden, Brunswick, Friedrich Vieweg und Sohn (lire en ligne) (1842) avec Franz Hermann Troschel (1810-1882)
- Horae ichthyologicae (1845-1849) avec le même.
Il édite Archiv fur Anatomie und Physiologie après la mort de Johann Friedrich Meckel (1781-1833).
Références
[modifier | modifier le code]- Bailhache 2011, p. 20
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Patrice Bailhache, Antonia Soulez et Céline Vautrin, Helmholtz du son à la musique, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, , 253 p. (ISBN 978-2-7116-2337-2, lire en ligne)
- Wilhelm Haberling (de): Johannes Müller. Das Leben des Rheinischen Naturforschers. Akad. Verlagsgesellschaft, Leipzig, 1924.
- Brigitte Lohff: Johannes Müller. In: Dietrich von Engelhardt, Fritz Hartmann (de) (Hrsg.): Klassiker der Medizin. Band 2 (Von Philippe Pinel bis Viktor von Weizsäcker), München 1991, S. 119–134.
- Gottfried Koller (de): Das Leben des Biologen Johannes Müller. Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft, Stuttgart 1958
- Karl Eduard Rothschuh: Geschichte der Physiologie. Göttingen/Berlin/Heidelberg 1953, S. 112–117.
- Johannes Steudel (de): Johannes Müller (1801–1858). In: Edmund Strutz (de) (Hrsg.): Rheinische Lebensbilder. Band 1, Düsseldorf 1961, S. 152–167.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Biographie et référence bibliographiques aux sources numériques dans le projet VLP de l’Institut Max-Planck d'histoire des sciences
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- Récipiendaire de la croix Pour le Mérite (ordre civil)
- Naissance en juillet 1801
- Naissance à Coblence
- Naissance dans le département de Rhin-et-Moselle
- Décès en avril 1858
- Décès à Berlin
- Décès à 56 ans