Histoire des Celtes
L’histoire des Celtes est mal connue puisqu'ils n'ont pas produit d'écrits sur eux-mêmes, leurs actions, leur culture, leur religion. La classe sacerdotale des druides privilégiait en effet la transmission orale au détriment de l’écriture, qu'elle connaissait pourtant, vraisemblablement pour des raisons spirituelles et politiques. C'est la raison pour laquelle l'Europe celtique ancienne fait partie de la protohistoire. Les rares documents écrits sont tardifs et secondaires, pour la plupart rédigés en grec.
La reconstitution d'une « histoire celtique » ne peut se faire qu’à partir des témoignages de leurs voisins Grecs et Romains et des découvertes de l’archéologie. Dans les deux cas, les sources sont lacunaires pour des espaces aussi vastes, tant pour la chronologie que pour la géographie.
Émergence de l'Europe celtique
[modifier | modifier le code]Hypothèses anciennes sur l'émergence de l'Europe celtique
[modifier | modifier le code]Concernant l'origine de l'Europe dite celtique, deux tentatives d'explication extrêmes ont été formulées[Par qui ?], qu'aucune donnée archéologique ou historique ne permet de valider[réf. nécessaire] :
- Une vague de peuplement pré-celtique ou celtique de l'Europe aurait eu lieu en se superposant à un ou plusieurs peuplements antérieurs : le problème de savoir quand et à partir de quel foyer ce peuplement se serait produit se pose alors. Une civilisation à proprement parler « celtique » se serait lentement développée par diffusion culturelle sur un fond de peuplement préhistorique antérieur : dans ce cas, aucun bouleversement ethnique d'importance n'aurait accompagné la « naissance » des Celtes. Évidemment, la combinaison ou la juxtaposition partielle de ces deux explications est également possible.
- Les ancêtres des Celtes seraient à rechercher parmi les peuples pré-celtiques, notamment les premiers Indo-Européens à avoir remonté le Danube et peuplé la région alpine. Ces populations protohistoriques occupèrent durablement toute la partie occidentale de l'Europe, de l'Écosse au Nord jusqu'à l'Espagne au sud, et des Balkans à l'Est jusqu'à l'Irlande à l'ouest. La culture campaniforme dont l'expansion territoriale couvrait l'Europe occidentale ayant été suggérée comme « proto-celtique ».
Pour certains chercheurs[Qui ?], les origines de la culture archéologique celtique sont à rechercher dans la culture de Baden à l'origine de la crémation en Europe ou bien subséquemment dans la civilisation des champs d'urnes. Un changement culturel majeur a lieu en Europe vers -1300. L'exploitation du bronze et sa production gagnent brutalement en qualité et dans le même temps la crémation des défunts succède à l'inhumation sous tumulus, les cendres étant collectées dans des urnes regroupées en de vastes nécropoles. Le développement de ce rite funéraire est constaté dans toute l'Europe et surtout en Écosse[réf. nécessaire].
Évolution des recherches
[modifier | modifier le code]Les récentes recherches scientifiques concernant l'Europe dite celtique sont interdisciplinaires : archéologie comparée (intégrant notamment l'archéométrie), méthodologie historique (dont l'analyse critique de « l'historiographie celtique »), mythologie comparée (notamment dans le cadre de la « mythologie celtique »), linguistique comparée, onomastique (commune à ces deux dernières disciplines), génétique des populations (intégrant notamment la paléogénétique). Les modélisations des données ressortant de ces recherches questionnent préalablement le « concept de Celtes »[1]. Concomitamment au débat sur un diffusionnisme indo-européen[2], le paradigme de « celtitude » est contesté et à fortiori le postulat d'un groupe ethnique celte[3],[4].
Outre cette controverse, les conjectures résultant des études les plus récentes infirment ou confirment les diverses théories jusqu'alors avancées par les celtologues et comparatistes concernant l'émergence d'une entité culturelle celtique et d'une éventuelle communauté celte « génétiquement homogène »[5].
C'est ainsi que sont revisités les relations spatio-temporelles de ces problématiques[6], leur processus de diffusion ainsi que leur association avec un certain nombre de groupes de populations et cultures archéologiques protohistoriques : culture campaniforme, culture d'Unétice, culture de Polada, culture de Bonnamaro, culture du Wessex, culture d'Hilversum, culture des tumulus, bloc du Nord-Ouest, Âge du bronze atlantique, culture des champs d'urnes, culture de Deverel-Rimbury (en), culture de Villanova, culture de Hallstatt, culture de Golasecca, culture des castros, La Tène[7], culture d'Arras (en), Civilisation des oppida...
La culture de Hallstatt, berceau des langues celtiques ?
[modifier | modifier le code]Les historiens ont longtemps identifié les cultures de Hallstatt et de La Tène du Ier millénaire av. J.-C. comme étant le berceau des langues celtiques, plusieurs études récentes mettent en doute cette hypothèse. Tant en Autriche qu'à l’est de la Hongrie (Pannonie), les toponymes celtiques semblent former un superstrat au-dessus d’une couche de toponymie plus ancienne que Peter Anreiter appelle Eastern Alpine Indo-European « indo-européen alpin de l'Est »[8],[9]. La densité de noms de lieux à l'allure celtique dans la région des Alpes orientales est plus faible qu'en Grande-Bretagne ou en France. La nature clairsemée mais souvent militariste de ces noms de lieux orientaux suggère, selon Patrick Sims-Williams, une colonisation relativement tardive par une élite de langue celtique.
L'hydronymie celtique est répartie dans un espace situé sur la frange alpine septentrionale le long du Danube, et s'étend jusqu'au cours supérieur et moyen du Rhin et du Rhône, y compris les affluents. La zone de départ de la culture de Hallstatt ne s'accorde pas à cette zone, même si les plus importantes trouvailles de l'Ouest Hallstatt et de La Tène précoce se trouvent dans cette zone[9],[10].
Une proposition alternative situe l'apparition des langues celtiques non pas en Europe continentale mais dans l'Europe atlantique (péninsule Ibérique, France atlantique, Grande Bretagne, Irlande) et ce dès l'âge du bronze atlantique (donc à compter des derniers siècles du IIe millénaire av. J.-C.)[11].
Néanmoins, pour Patrick Sims-Williams, une diffusion depuis l'Europe atlantique n'est guère plus probable : la péninsule Ibérique a de grandes étendues qui ne sont pas celtiques, à la fois au sud et à l'est. Son lexique est beaucoup moins varié que celui de régions comme la France et la Grande-Bretagne. Cette absence de variété suggère un manque de profondeur chronologique. La distribution des noms personnels celtes dans les inscriptions latines n'est également pas en accord avec l'idée d'une langue celtique qui se propagerait depuis l'Atlantique. Pour ces raisons, Sims-Williams, selon une hypothèse « plus économique » et plus conforme aux preuves historiques et linguistiques, estime que le celtique a probablement émergé comme un dialecte indo-européen distinct vers le deuxième millénaire av. J.-C., quelque part en Gaule, d'où il s'est propagé dans différentes directions et à différentes vitesses au premier millénaire av. J.-C., supplantant progressivement d'autres langues, y compris d'autres dialectes indo-européens[9].
Durant l'âge du bronze
[modifier | modifier le code]Pour cette période reculée, les données archéologiques sont les seules sources disponibles pour avoir un aperçu de la civilisation celtique ; dans la plupart des domaines, les propositions avancées ne sont que des hypothèses.
Sur une aire géographique vaste, du nord de l'Italie aux pays scandinaves et de l'Europe karpatique à l'Atlantique, les décors des objets en bronze retrouvés, l'ornementation des céramiques et plusieurs aspects des habitudes funéraires présentent de telles similitudes qu'il est possible de parler d'un ensemble civilisationnel cohérent entre la fin du IIe millénaire av. J.-C. et le début du millénaire suivant[12].
Toutefois, ces données sont bien trop sommaires pour espérer reconstituer une histoire de ce peuplement.
Culture de Hallstatt - VIII-VIe siècle av. J.C.
[modifier | modifier le code]La première période pour laquelle les historiens et archéologues s'essaient à construire des hypothèses historiques et celle qui coïncide avec l'arrivée de la métallurgie du fer en Europe celtique, aux alentours du VIIIe siècle av. J.-C. Cette métallurgie, connue en Grèce et en Italie deux siècles plus tôt. ne provoque pas de bouleversements majeurs mais accompagne alors des évolutions importantes[13].
Cette période est le commencement de l'apogée de la civilisation celtique[14].
Les tombes princières
[modifier | modifier le code]Les débuts de cette métallurgie sont connus dans le sud de l'Allemagne, l'Autriche et l'est de la France : ils semblent associés à l'émergence d'une aristocratie guerrière dont le prestige repose sur l'usage de l'épée et sur la possession d'attelages d'apparat (les premiers chars celtiques). Il faut moins de 100 ans pour que ces technologies soient connues dans l'ensemble du monde celte, preuve d'une grande cohésion de l'ensemble dès cette époque.
Parmi les sites de cette époque, l'un des plus connus est le tombeau de la princesse de Vix, en Côte-d'Or. Les autres sites funéraires très connus, sont situés en Allemagne, notamment la Sépulture de Hochdorf, Waldalgesheim, Reinheim, Kleinaspergle, réalisés de la même façon : un char, des bijoux en or (torques et bracelets), des pendentifs en ambre provenant des contrées baltiques, des poteries en bronze originaires des Étrusques et des Grecs, des cors issus des contrées pré anglo-saxonnes et des cratères très importants. Les sites princiers sont placés sur des nœuds commerciaux (routiers et fluviaux).
Le marqueur visible essentiel de la transformation sociale de cette époque est l'évolution des tombes des plus grands personnages de ces sociétés. Durant les époques précédentes, des tombes d'apparat apparaissent depuis la IIIe millénaire av. J.C., aucun rituel, aucune règle précise n'est discernable. À l'époque de Hallstatt, les tombes suivent un schéma plus réglé. Les chars d'apparat[note 1] et les services à boisson[note 2] prennent une importance qui va au-delà d'un simple accompagnement d'une personne dans l'autre vie, mais semble relever « d'un rituel collectif dont le « prince » était de son vivant le protagoniste et qu'il était censé pouvoir le poursuivre dans l'autre monde pour le bien de la communauté »[15].
Les tombes montrent que les princes sont vénérés, riches et puissants. Ils profitent alors du développement des échanges commerciaux, comme en témoignent les nombreux objets venus de très loin et enterrés avec leurs propriétaires (vases en bronze, meubles incrustés d'ambre et d'ivoire et tissus précieux). Toutefois, les objets issus de l'extérieur du monde celte sont trop peu nombreux pour avoir une idée générale de l'ensemble des échanges qui avaient lieu à cette époque[16].
À cette époque, les forteresses situées à proximité des nécropoles majeures semblent être elles-mêmes les centres d'un pouvoir dominant, attirant à lui les échanges commerciaux et les artisans les plus compétents. Ainsi, les premières poteries réalisées à l'aide d'un tour et les plus belles céramiques peintes se retrouvent systématiquement dans ces forteresses. Elles forment l'embryon d'un réseau urbain. Il est significatif que la première occurrence d'une construction bâtie en terre celte sur le modèle d'une ville grecque[17] se trouve dans un de ces lieux proches d'un tumulus princier : Heuneburg[18].
Évolutions
[modifier | modifier le code]Si la prospérité économique initiale du premier âge du fer, qui semble avoir été relativement stable sur le plan politique, repose sur un axe commercial nord-sud, situé à l'est des Alpes et reliant la Méditerranée à la Baltique (route du commerce de l'ambre), des changements surviennent dès les VIIIe-VIIe siècles avant notre ère.
Vers -700/-600, en effet, les inhumations sous tumulus réapparaissent, liées à des changements religieux, qui traduisent une dégradation économique. Les centres économiques originels du premier âge du fer connaissent alors un déclin au profit de nouveaux centres secondaires.[réf. nécessaire] Le site de Hallstatt est brûlé et ne sera plus réoccupé ; simultanément, la multiplication de petits oppida (latin sing. oppidum : un lieu élevé (colline ou montagne) dont les défenses naturelles ont été renforcées par la main de l'homme) traduisent un état d'insécurité corrélatif à un émiettement de l'autorité politique. Des mouvements de peuples sont alors attestés par les sources grecques, et c'est à cette époque qu'est utilisé pour la première fois le terme keltoi pour désigner les peuplades résidant au nord des Alpes.
Les évolutions que connaissent les peuples celtes aux VIIIe et VIIe siècles av. J.-C. ont probablement pour origine deux mouvements importants venus de l'extérieur. En premier lieu, cette période est celle de l'extension de la colonisation grecque et phénicienne en Méditerranée. En second lieu, les campagnes assyriennes du second quart du VIIIe siècle av. J.-C. dévastant les cités de Palestine et syro-phéniciennes ont possiblement provoqué des déplacements de populations en direction des Balkans et au-delà. Ces deux phénomènes ont donc amené des populations habituées à un environnement urbain et à une civilisation différente en terre celte[12].
Ces évolutions se révèlent très positives pour les peuples celtes du centre et de l'ouest de l'Europe à partir du VIe siècle av. J.-C. En effet, les troubles provoqués à l'est, l'installation de colonies grecques sur les littoraux occidentaux de la Méditerranée et le développement de l'Étrurie padane ont tous transformé les routes commerciales européennes, au profit des peuples occidentaux. Cette nouvelle donne engendre les mutations sociales du Ve siècle av. J.-C. et la formation de la civilisation laténienne[16].
Culture de La Tène
[modifier | modifier le code]Vers -400 au plus tard débute en Europe continentale une nouvelle période, le deuxième âge du fer. Elle est caractérisée par une nouvelle civilisation qui doit son nom à un site remarquable : celui de La Tène (repère L sur la carte jointe plus loin), découvert sous les eaux du lac de Neuchâtel, en Suisse. Au même moment, des peuples celtes se mettent en route à travers toute l'Europe et bouleversent le monde antique.
L'aristocratie princière est remplacée par une aristocratie terrienne dans de grands domaines placés eux aussi sur de grands nœuds commerciaux[19].
Expansion celtique des IVe-IIIe siècles
[modifier | modifier le code]Peut-être dans le prolongement des bouleversements des Ve-VIe siècles, les Celtes entament au début du IVe siècle une phase d'expansion vers l'Est et vers la Méditerranée.
Carte de l'expansion celtique Foyers : H : site de Hallstatt, L : site de La Tène, Régions : B : Îles britanniques, I : Ibérie, G : Galatie Aires d'expansion : 1 : berceau nord-alpin, 2 : expansion maximale (fin du IIIe siècle) |
Tour à tour envahisseurs et pillards redoutés, des Celtes sont à Rome en -390. Vers -450, des Celtes envahissent la future Bulgarie, la Thessalie et Athènes. Certains pillent Delphes et fondent Belgrade. Une ambassade celte rencontre Alexandre le Grand sur les rives du Danube. En -278, la présence de mercenaires celtiques en Galatie (Asie mineure, repère G sur la carte) est attestée : certains vont jusqu'en Syrie.
Ainsi, c'est durant la deuxième période de l'âge du fer, celle de la Tène (repère L sur la carte) que l'existence des Celtes est réellement attestée par des sources historiques, et c'est à la fin du IIIe et au début du IIe siècle qu'ils connaissent leur plus grande expansion géographique (zone 2 sur la carte).
Ils la doivent en premier lieu à leur armement en fer. La métallurgie du fer, en effet, maîtrisée à l'époque de Hallstatt, confère une indéniable supériorité militaire et matérielle. Elle constitue dès l'origine, avec la langue, le plus sûr indice d'appartenance au monde celtique. L'expansion de cette technologie est très importante, de l'Europe centrale jusqu'à la mer Noire, en passant par l'Ukraine.
Un autre facteur important semble être leur mobilité. Les Celtes ont d'abord et durant très longtemps une réputation de mercenaires : on connaît des troupes de guerriers isolés mais également celles accompagnées d'une population entière, accomplissant ce que les Romains nomment ver sacrum, une migration sacrée. Cette réputation perdure. Très réputés même après la défaite d'Alésia, les Celtes serviront dans les armées romaines comme auxiliaires : les cavaliers gaulois.
Parmi l'armement celtique, l'épée longue celtique sera copiée par les Germains qui en feront plus tard l'instrument de leurs victoires sur les Romains. La cotte de mailles, enfin, est une invention celtique qui sera reprise dans tout le monde antique avant de connaître le succès que l'on sait au Moyen Âge. À côté de cela, les Celtes utilisent la fronde et la lance. L'arc ne se répand qu'au moment de la résistance contre Rome.
Déclin des Celtes en Europe continentale
[modifier | modifier le code]Aux IIe-Ier siècles avant notre ère, les Celtes sont soumis sur le continent à la pression conjuguée des Germains à l'est et des Romains au sud. Les habitats de la Tène finale sont marqués par le développement des habitats dans les villes ou oppidums celtiques.
À la suite d'un appel à l'aide de Marseille, menacée par les peuplades celtiques voisines, Rome annexe la Narbonnaise durant le dernier tiers du IIe siècle.
Les invasions de bandes armées et la pression démographique des Germains entraînent des migrations de peuples celtiques vers l'ouest, comme celle des Helvètes conduits par leur roi Orgétorix, et suscite des tensions avec les peuples gaulois. C'est ce dernier facteur qui provoque la guerre des Gaules et marque la fin de l'indépendance celtique sur le continent à partir de -58. L'intervention de César aurait alors été motivée, écrit-il, par le désir de renvoyer les Helvètes chez eux afin de ne pas laisser des peuples germaniques d'outre-Rhin occuper le plateau suisse.
Occupée par le conquérant romain qui s'est immiscé dans la politique gauloise, une partie de la Gaule se soulève en Après la défaite à Alésia du chef de la coalition gauloise, Vercingétorix, la Gaule est entièrement occupée. Les derniers opposants sont vaincus en -51 à Uxellodunum, où ils s'étaient réfugiés.
Îles britanniques
[modifier | modifier le code]Au Ier siècle de notre ère, l'île de Bretagne est conquise à son tour. Dès lors, la civilisation celtique ne survit plus qu'en Irlande, dans le nord de l'Écosse et en Helvétie. L'Helvétie est germanisée entre le Ve et le VIe siècle. Les populations bretonnes, dont une partie au moins avait conservé l'usage de la langue celtique, et irlandaises se christianisent après le IIIe (le Ve pour l'Irlande) et évoluent pour donner naissance aux Irlandais, Écossais, Bretons, Gallois et Cornouaillais modernes.
Chronologie
[modifier | modifier le code]- vers -750 / -700 : début du premier âge du fer en Gaule.
- vers -600 / -550 : premières inscriptions en langue celte à Sesto Calende en Lombardie.
On trouve les premiers foyers culturels celtiques à Heuneburg, Hochdorf, Hallstatt, Bylany, Vilsingen (de), Magdalensberg, Vix, Chassey, Bourges, etc. - vers -500 / -450 : début de l'expansion celte en Gaule et Italie du Nord.
Migrations en Grande-Bretagne.
La Rhénanie, la Bohême, la Champagne, les Ardennes deviennent les régions phares de la civilisation celtique. - vers -475 / -450 : début du deuxième âge du fer en Gaule.
- vers -400 : colonisation gauloise en Italie.
- -396 / -390 : deuxième vague de colonisation celte en Étrurie, dans la plaine du Pô, prise de Melpum (Milan), les Gaulois et les Romains s'affrontent à Clusium.
- -390 : mise à sac et prise de Rome, le Capitole aurait été pris sans le célèbre épisode des oies.
Installation de Celtes transalpins en Italie. - -379 / -368 : Denys de Syracuse s'allie à des mercenaires celtes pour combattre les Béotiens en Grèce.
- vers -365 / -349 : installation de Celtes dans la vallée du Tibre, en Campanie et en Apulie.
- -354 / -350 : Rome s'allie avec les Samnites contre les Gaulois qui s'emparent de Bologne.
Les Boïens s'installent en Bohême.
Les Celtes traversent le Danube. - -335 : Alexandre le Grand traverse le Danube pour s'attaquer aux Gètes.
Des troupes celtes atteignent la Pannonie en longeant le Danube.
Alexandre rencontre sur place une ambassade celtique. - vers -335 : apparition des premières monnaies gauloises.
Paix entre Romains et Sénons.
Vers cette même date, les Celtes concluent avec Rome une paix de 30 ans et en même temps occupent le nord-ouest de la Hongrie, le sud-ouest de la Slovaquie et une partie de Transylvanie. - vers -310 : colonisation celte en Illyrie.
- -307 : présence de mercenaires celtes en Afrique.
- -300 / -295 : Percée en Bulgarie et en Thrace. L'expédition en Thrace sera un échec.
Les Celtes de Gaule, qui forment de nombreuses peuplades, sont défaits par les Romains à Sentinum (-295). - -285 : défaite romaine à Arretium (Arezzo), puis victoire décisive sur les Celtes Sénons.
- -283 : défaite des Gaulois cisalpins (d'Italie) contre les Romains.
- -280 / -278 : colonisation celte en Grèce (Grande expédition celtique) et en Asie Mineure.
Forte de 85 000 guerriers, L’armée celte, commandée par Brennos et Akichorios, envahit en -279 la Macédoine et la Thessalie et remporte une importante victoire sur l'armée de Ptolémée Kéraunos qui lui permet ensuite de forcer le passage des Thermopyles et de marcher sur le sanctuaire de Delphes qui est mis à sac. - -278 : colonisation des Galates en Thrace, en Macédoine qui passent en Asie Mineure.
- -277 : Les Celtes Galates sont battus à proximité de la péninsule de Gallipoli, près de Lysimacheia, par Antigone II Gonatas.
Création de l'éphémère royaume celte de Tylis, en Bulgarie. - -276 : Un groupe de mercenaires celtes au service de Ptolémée II Philadelphe d'Égypte se révolte.
- -275 : Victoire d'Antiochos Ier de Syrie, sur les Celtes Galates qui leur accorde un territoire, la future Galatie.
- -274 : des mercenaires celtiques font partie de l'armée d'Antigone II Gonatas qui est battue par Pyrrhus.
- -270 : nouvelle victoire d'Antiochos Ier sur les Celtes Galates.
- -265 : révolte de mercenaires celtiques à Mégare.
Rome domine l'Italie. - vers -250 : les Belges entrent dans le Nord de la Gaule.
Colonisation celte en Cisalpine et dans la plaine du Pô. - vers -241 : Attale Ier de Pergame défait les Galates.
- -225 / -222 : victoire romaine sur les Transalpins et Cisalpins en Italie du Nord, et sur les Boïens, et leurs auxiliaires Germains, à Clastidium.
- -221 : victoire d'Hannibal sur les Celtibères.
- -218 : Passage des Alpes par Hannibal, avec confrontation avec les Celtes transalpins.
Enrôlement de mercenaires celtes dans l'armée d'Hannibal. - -218 / -216 : les Celtes de Thrace passent en Asie Mineure sur l'invitation d'Attale Ier.
- -205 : les Romains achèvent de conquérir la péninsule Ibérique.
- vers -200 : soumission des Gaulois d'Italie à Rome.
- -197 / -196 : soumission des Cénomans et des Insubres (celtes cisalpins).
Défaite et soumission des Boïens dont une partie repassent les Alpes.
Défaite des Celtes en Italie du Nord (-194 / -190). - -181 /-174 : premières révoltes des Celtibères.
- -171 / -166 : les Romains entrent en Illyrie.
Répression du soulèvement galate. - vers -165 : soumission des Celtes d'Asie Mineure à Rome (les Galates).
- vers -154 : deuxième révolte celtibère avec les Lusitaniens.
Première expédition romaine contre les Salyens de Provence. - -146 : destruction de Carthage par les Romains et conquête de la Grèce.
- -144 : troisième révolte celtibère.
- -125 / -121 : deuxième expédition romaine contre les Salyens, conquête de la Narbonnaise par Rome et création de la Provincia.
Les Romains pénètrent en Cisalpine : défaite des Allobroges et des Arvernes, déclin de l'hégémonie et fin de la royauté arvernes.
Fondation d'Aix-en-Provence (-124). - -120 / -101 : conquête et reddition de la Gaule du Sud : création de la Narbonnaise.
Incursion des Cimbres et des Teutons se terminant par leur défaite. - -118 : fondation de Narbonne.
- vers -107 : victoire des Tigurins et des Volques Tectosages sur les Romains à Agen, puis défaite des Volques.
- -102 : Marius bat les Teutons à Aix-en-Provence.
- -80 : Celtillos, père de Vercingétorix, échoue à restaurer la royauté arverne.
- -76 : répression des Volques.
- -72 (ou -60) : défaite celte devant les Germains à Magetobriga.
- -75 : le denier romain est imité en Gaule.
- -62 / -61 : soulèvement des Allobroges, appel à Rome des Éduens.
- -60 (ou -72) : défaite celte devant les Germains à Magetobriga.
- -58 / -51 : conquête de la Gaule par Jules César.
Incursion des Helvètes, César les défait près de Bibracte (-58).
Campagnes face aux Belges (-57).
Victoire navale sur les Vénètes d'Armorique qui se soumettent (-56).
Expédition de César de l'autre côté du Rhin et première expédition dans l'île de Bretagne (-55).
Deuxième expédition en Bretagne (-54) et chez les Germains (-53). - -53 / -52 : Révolte d'une partie de la Gaule sous les ordres de Vercingétorix, qui obtient la victoire à Gergovie, près de la cité de Nemossos, en pays arverne.
Défaite de l'insurrection lors de la bataille d'Alésia, soumission des Arvernes et des Éduens. - -51 : bataille d'Uxellodunum ; les derniers révoltés d'Alésia sont soumis, la Gaule est pacifiée.
- vers -50 : victoire des Daces sur les Boïens de Pannonie.
- -44 : assassinat de Jules César.
- -43 : Lugdunum (Lyon) devient la « capitale des Gaules », la Gaule cisalpine est rattachée à l'Italie.
- -35 : Octavien repousse la frontière romaine jusqu'au Danube.
- -27 / -25 : Les tribus alpines sont soumises.
La Galatie devient province romaine. - vers -27 / 14 : mise en place de l'administration romaine en Gaule chevelue sous le principat d'Auguste.
Organisation des provinces romaines de Gaule aquitaine, Gaule belgique et Gaule lyonnaise. - : abandon de Bibracte, l'oppidum des Éduens, au profit d'Autun dans la plaine
- .-14 / : les Romains prennent la Pannonie.
Les Germains occupent la Bohême et la Moravie. - 14 : imperium de Tibère.
- 21 : révoltes en Gaule des Trévires et des Éduens dirigée par C. Julius Sacovir et C. Julius Florus. La révolte est matée et le territoire Trévire rattaché à la province de Germanie inférieure.
- 43 : expédition de Claude dans l'île de Bretagne, résistance de Caratacus, la province romaine de Bretagne est créée.
- 61 : révoltes en Bretagne, à la suite de la destruction du sanctuaire druidique d'Anglesey (île de Mona).
- 68 / 70 : révoltes en Gaule menées par le Lingon Sabinus. La révolte est matée et le territoire Lingon rattaché à la province de Germanie supérieure.
- 78 / 86 : campagne d'Agricola dans l'île de Bretagne.
- vers 88 : débuts de l'établissement du limes.
- 212 : généralisation de la citoyenneté romaine (Édit de Caracalla).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Collectif, Les Celtes (catalogue de l'exposition européenne d'archéologie celtique), Éditions Bompiani, Plazzo Grassi - Venise, 1991, (ISBN 2-23700-484-6)
- Barry Cunliffe, « Histoire des Celtes : de l'âge du bronze aux migrations », L'Archéologue, no 103, , p. 11-13 (ISSN 1255-5932)
- Paul-Marie Duval, Les Celtes, Gallimard, coll. « L'Univers des Formes », Paris, 1977, (ISBN 2070108910)
- Georges Duby, Atlas historique, Larousse, Paris, 1995, (ISBN 978-2-03-521214-6)
- Stephan Fichtl, Les Peuples gaulois, Éditions Errance, Paris, 2004, (ISBN 2-87772-290-2)
- Albert Grenier, Les Gaulois, Petite bibliothèque Payot, Paris, 1970, (ISBN 2-228-88838-9)
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Druides, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1986, (ISBN 2-85882-920-9)
- Christian-Joseph Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, La Civilisation celtique, Paris, Payot & Rivages, (1re éd. 1990) (ISBN 2-228-88945-8)
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, La Société celtique, Éditions Ouest-France coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1991, (ISBN 2-7373-0902-6)
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Fêtes celtiques, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1995, (ISBN 2-7373-1198-5)
- John Haywood, Atlas historique des Celtes, trad. Colette Stévanovitch, Autrement, coll. Atlas/Mémoires, Paris, 2002, (ISBN 2-7467-0187-1)
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire : Des origines à la romanisation et au christianisme, Paris, Robert Laffont - Les Belles Lettres, coll. « Bouquins », (ISBN 2-7028-6261-6)
- Maurice Meuleau, Les Celtes en Europe, Éditions Ouest-France, Rennes, 2004, (ISBN 2-7028-9095-4)
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Ou des représentations de ceux-ci, qui sont parmi les rares thèmes figurés de l'art celte.
- Coupes de service ornées, vasques...
Références
[modifier | modifier le code]- Historia N°33 : Nos ancêtres les Celtes
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- J. Loicq, Les Indo-Européens et l'archéologie protohistorique d'après M. Bosch-Gimpera, Revue belge de Philologie et d'Histoire, Année 1963, 41-1, pp. 112-134
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