Grecs indépendants
Grecs indépendants (el) Ανεξάρτητοι Έλληνες | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Pános Kamménos |
Fondation | |
Scission de | Nouvelle Démocratie[1] |
Siège | 196 avenue Andréa Syngroú, 176 71 Athènes, Grèce |
Secrétaire général | Kostas Karabelas |
Porte-parole | Theodoros Tosounidis |
Slogan | « Nous sommes nombreux Nous sommes indépendants Nous sommes grecs » |
Religion | Grecque orthodoxe |
Positionnement | Droite[2],[3],[4] |
Idéologie | Nationalisme grec[5] National-conservatisme[6] Conservatisme social[6],[7] Conservatisme[8] Euroscepticisme[9] |
Couleurs | Bleu et rouge |
Site web | anexartitoiellines.gr |
Représentation | |
Périphéries | 3 / 703 |
modifier |
Les Grecs indépendants (Ανεξάρτητοι Έλληνες / Anexártiti Éllines, abrégé en ΑΝ.ΕΛ. ou AN.EL), est un parti politique grec national-conservateur[6],[10],[11], né le d'une scission de la Nouvelle Démocratie.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le parti est fondé le par Pános Kamménos après son exclusion en du parti de centre droit Nouvelle Démocratie à la suite de son vote de défiance au Parlement contre la coalition de Loukás Papadímos[12]. Une dizaine de députés de Nouvelle Démocratie constituent le nouveau groupe parlementaire. Le , le parti obtient 33 députés aux élections législatives, puis seulement 20 lors du nouveau scrutin du suivant. Le , lors des élections au Parlement européen, il remporte un siège de député qui s'inscrit au groupe des conservateurs et réformistes européens.
Arrivé en sixième position lors des élections législatives de janvier 2015 avec 4,75 %, il conserve 13 députés, soit 7 de moins que dans la précédente législature. Néanmoins, opposé aux mesures d'austérité, il forme une coalition avec le parti anti-austérité de gauche, SYRIZA, permettant à Aléxis Tsípras d'être nommé Premier ministre dès le lendemain des élections, . Celui-ci forme un nouveau gouvernement, dans lequel Kamménos occupe le poste de ministre de la Défense.
Le 13 janvier 2019, l’ANEL annonce son retrait de la coalition gouvernementale pour protester contre la ratification de l’accord de Prespa avec la République de Macédoine. Cette décision est très contestée en interne et conduit à un certain nombre d’expulsions ou de défections, dont celles d'Élena Kountourá et de Vasilis Kokkalis, tous deux membres du gouvernement Tsípras[13].
Alors que des élections législatives anticipées sont annoncées en Grèce par le Premier ministre Tsípras, Pános Kamménos annonce le que ni lui ni son parti n’y participeront[14].
Idéologie
[modifier | modifier le code]Le parti a été qualifié de conservateur[8], de national-conservateur[10],[11], de populiste de droite[15],[16],[17], de nationaliste grec[5] et d'eurosceptique[9].
- La principale revendication de ce parti est le rejet des accords de prêt à la Grèce par l'Union européenne et le Fonds monétaire international[18].
- Son leader Panos Kammenos appelle à un redressement du pays face à la « conspiration » contre la Grèce.
- Il exige de plus le remboursement des dommages de guerre causés par l'occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale[18].
- Sur le plan intérieur, le parti fait campagne pour la levée de l'immunité de tous les ministres, parlementaires et hauts fonctionnaires responsables de la dette grecque.
- Sur le plan social, AN.EL. est un parti conservateur : refus de l'immigration, rejet du multiculturalisme et maintien de la présence de l'Église de Grèce dans les rouages de la société et particulièrement dans l'éducation.
Pános Kamménos a participé à plusieurs réunions de Debout la France, le programme de son parti présentant des similitudes (anti-austérité, euroscepticisme et souverainisme) avec celui de Nicolas Dupont-Aignan[19].
Dirigeants
[modifier | modifier le code]Président
[modifier | modifier le code]- Pános Kamménos depuis 2012.
Résultats électoraux
[modifier | modifier le code]Élections parlementaires
[modifier | modifier le code]Année | Voix | % | Rang | Sièges | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|
05/2012 | 670 957 | 10,61 | 4e | 33 / 300 |
Opposition |
06/2012 | 462 406 | 7,51 | 4e | 20 / 300 |
Opposition |
01/2015 | 293 371 | 4,75 | 6e | 13 / 300 |
Tsípras I |
09/2015 | 200 532 | 3,69 | 7e | 10 / 300 |
Tsípras II (2015-2019), opposition (2019) |
Élections européennes
[modifier | modifier le code]Année | Voix | % | Rang | Sièges | Groupe |
---|---|---|---|---|---|
2014 | 197 701 | 3,46 | 7e | 1 / 21 |
CRE |
2019 | 45 148 | 0,80 | 15e | 0 / 21 |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Kammenos attracts another New Democracy breakaway, (lire en ligne [archive du ])
- Susana Salgado, Mediated Campaigns and Populism in Europe, Springer, (ISBN 978-3-319-98563-3), « Not All About Trends: Persistent Singularities in Election News Coverage », p. 173
- (en) Nick Squires, « Greek election: who are Independent Greeks? », The Daily Telegraph, London, (lire en ligne).
- (en) Ben Chu, « Greece elections: Who are Syriza and what effect will their new government have on Europe? », The Independent, London, (lire en ligne).
- Neophytos Loizides, The Politics of Majority Nationalism: Framing Peace, Stalemates, and Crises, Stanford University Press, , xxv
- (en) Wolfram Nordsieck, « Greece », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
- (en) « Venizelos draws battle lines for general elections », Ekathimerini, (lire en ligne).
- Tom Lansford, Political Handbook of the World 2014, SAGE Publications, (ISBN 978-1-4833-3327-4, lire en ligne), p. 549
- (en) Michael Mannin, Evaluating the Europeanization Effect, Palgrave Macmillan, , p. 210.
- Babak Amini, The Radical Left in Europe in the Age of Austerity, Taylor & Francis, (ISBN 978-1-317-20251-6), « A Chronology of the European Sovereign Debt Crisis », p. 178
- Dylan Taylor, Social Movements and Democracy in the 21st Century, Springer, (ISBN 978-3-319-39684-2, lire en ligne), p. 239
- « L’Europe ignore les « Grecs indépendants »… et se fascine pour Aube dorée », europegrece, 9 mai 2012.
- Benjamin Biard, « L’extrême droite en Europe centrale et orientale (2004-2019) », sur CRISP,
- « Το ανακοίνωσε ο Καμμένος : Δεν κατεβαίνουν οι ΑΝΕΛ στις εθνικές εκλογές », sur eviazoom.gr (consulté le ).
- Boyka M. Stefanova, The European Union beyond the Crisis: Evolving Governance, Contested Policies, and Disenchanted Publics, Lexington Books, (ISBN 978-1-4985-0348-8, lire en ligne), p. 261
- Christian Karner et Bram Mertens, The Use and Abuse of Memory: Interpreting World War II in Contemporary European Politics, Transaction Publishers, (ISBN 978-1-4128-5203-6, lire en ligne), p. 168
- Tim Bale (Cristóbal Rovira Kaltwasser), Riding the populist wave: Europe's mainstream right in crisis, Cambridge, United Kingdom, Cambridge University Press, , 35 p. (ISBN 978-1-009-00686-6, OCLC 1256593260, lire en ligne)
- « Qui sont les Grecs indépendants, les surprenants alliés de Syriza? », lexpress.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Nicolas Dupont-Aignan, au Parlement européen à Bruxelles, demande la démission de Jean-Claude Juncker », sur debout-la-france.fr, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (el) Site officiel