Gouvernement Charles-Eugène Boucher de Boucherville (1)
Premier ministre | Charles-Eugène Boucher de Boucherville |
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Élection | 1871, 1875 |
Législature | 2e, 3e |
Formation | |
Fin | |
Durée | 3 ans, 5 mois et 14 jours |
Parti politique | Parti conservateur |
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Ministres | 6 |
Femmes | 0 |
Hommes | 6 |
Assemblée législative (1871) |
46 / 65 |
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Assemblée législative (1875) |
43 / 65 |
Le mandat du gouvernement de Charles-Eugène Boucher de Boucherville, devenu premier ministre du Québec à la suite de la démission de son prédécesseur Gédéon Ouimet, s'étendit du au . Par la suite, Boucher de Boucherville redeviendra premier ministre de 1891 à 1892.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Charles-Eugène Boucher de Boucherville appartient à l'aile ultramontaine du Parti conservateur, qui préconise la subordination de l'État aux intérêts de l'Église.C'est pourquoi le gouvernement abandonne certaines politiques des deux précédents premiers ministres. Ainsi abolit-il le ministère de l'Instruction publique. Un haut fonctionnaire administrera dès lors le système scolaire québécois, sans avoir à rendre compte à l'Assemblée législative. Les comités catholique et protestant ne sont que ses seuls supérieurs. Il faudra attendre les années 1960 pour voir un ré-engagement de l'État dans l'éducation.
Du point de vue économique, le gouvernement de Boucherville n'hésite pas à étatiser le Québec, Montréal, Ottawa et Occidental afin de construire le chemin de fer de la rive nord dont le projet est en veilleuse depuis vingt ans.
Chronologie
[modifier | modifier le code]- : assermentation du cabinet devant le lieutenant-gouverneur René-Édouard Caron
- -: première session du gouvernement de Boucherville. Adoption d'une nouvelle loi électorale instaurant le scrutin secret et la tenue d'élections le même jour dans toutes les circonscriptions.
- Mai 1875: De Boucherville fait annuler l'échange du terrain des Tanneries dont le scandale a fait éclater le gouvernement Ouimet.
- : Charles de Boucherville remporte les élections avec 43 députés conservateurs contre 19 libéraux et 3 indépendants.
- Automne 1875: lors d'une nouvelle session, abolition de la Loi sur l'Instruction publique.
- 1875 : Acte de rapatriement : on incite les Québécois ayant déménagé aux États-Unis à revenir au Québec peupler de nouveaux secteurs.
- : De Boucherville remanie entièrement son cabinet, à la suite de la démission de J. G. Robertson, déçu de la politique ferroviaire du gouvernement. Il le renforça en y faisant entrer des hommes non liés à l'ultramontanisme, tel Chapleau.
- : deuxième session de la Troisième législature. Le gouvernement annonce de nouveaux fonds pour aider les compagnies de chemin de fer à terminer leurs travaux.
- : Luc Letellier de Saint-Just est nommé lieutenant-gouverneur par le gouvernement libéral fédéral d'Alexander Mackenzie.
- 1877: à la suite des pressions de Chapleau, le gouvernement décide de modifier le trajet du Québec, Montréal, Ottawa et Occidental (le chemin de fer de la rive nord du Saint-Laurent), Terrebonne étant préférée à Montréal comme terminus d'une des lignes.
- : Montréal annonce qu'elle ne paiera pas les 660 000 $ de quote-part qu'elle doit encore.
- : Québec adopte un projet de loi obligeant Montréal à payer ce qu'elle doit. Letellier de Saint-Just refuse de la sanctionner.
- : dans une lettre à de Boucherville, Letellier lui reproche le manque de communication entre le gouvernement et lui.
- : le lieutenant-gouverneur annonce la destitution de De Boucherville, geste que l'on appellera plus tard le coup d'État de Letellier de Saint-Just.
Composition
[modifier | modifier le code]En 1876, le premier ministre remanie presque entièrement son cabinet :
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec. Tome III, Septentrion, .
- Paul-André Linteau, René Durocher et Jean-Claude Robert, Histoire du Québec contemporain. Tome I, Boréal Express, .
- Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec.