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Glande sébacée

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Glande sébacée
Représentation schématique d'une annexe pilo-sébacée.
Identifiants
Nom latin
Glandula sebacea
MeSH
D012627
TA98
A16.0.00.030, A15.2.07.044Voir et modifier les données sur Wikidata
TA2
7082Voir et modifier les données sur Wikidata
FMA
59160Voir et modifier les données sur Wikidata

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La glande sébacée est une glande exocrine cutanée s'abouchant dans un follicule pileux et sécrétant un substance grasse appelée sébum, lubrifiant les poil et la peau des mammifères[1],[2]. Chez les humains, les glandes sébacés sont présentes en grand nombre au niveau du visage, du cuir chevelu mais sont absentes au niveau du revêtement cutané palmoplantaire. Elles ont un rôle dans la barrière cutanée immunitaire et dans la thermorégulation. Les grains de Fordyce, glandes aréolaires et glandes de Meibomius sont des types de glandes sébacés particuliers.

Structure

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Localisation

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Les glandes sébacées sont retrouvées sur l'ensemble des téguments, à part au niveau des paumes et des plantes[3]. On peut différenciés les glandes sébacées en deux groupes : celles s'abouchant à un poil et les indépendantes[4].

Les glandes sébacées des zones pilleuses s'abouchent aux follicules pileux. Plusieurs glandes peuvent être connectés à un même poil, lui même relié aux muscles arrecteurs du poil, l'ensemble formant une annexe pilo-sébacée. Les glandes produisent du sébum et le sécrètent dans le canal pilaire.

Les glandes sébacés indépendantes sont retrouvés au niveau du bord conjonctival des paupières, du nez, du pénis, des petites lèvres, de la cavité orale et des aréoles mammaires[4]. Certaines possèdent un nom spécial, comme les glandes de Meiobius au niveau du bord conjonctival des paupières, les glandes de Montgomery au niveau du mamelon ou encore les grains de Fordyce au niveau des lèvres, gencives, joues et les organes génitaux externes.

Histologie

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Les glandes sébacés ont une architecture acinaire (comme une grappe de raisin) et n'ont pas de lumières propre. Elles sont composés de sébocytes matures, dont la sécrétion est le résultat de leur mort par apoptose, ce qui revient à une sécrétion holocrine. Le remplacement des cellules est assuré par les cellules de la matrice reposant sur la membrane basale[5].L'annexe pilo-sébacée constituée du follicule pileux, des glandes sébacés et des muscles arrecteurs du poils, résulte d'une invagination épithéliale[4].

  • Annexe pilosébacée avec glandes sébacés s'abouchant à un follicule pileux.
    Annexe pilosébacée avec glandes sébacés s'abouchant à un follicule pileux.
  • Multiples glandes sébacés volumineuses réalisant une hyperplasie sébacée.
    Multiples glandes sébacés volumineuses réalisant une hyperplasie sébacée.
  • Multiples glandes sébacés s'abouchant à un follicule pileux.
    Multiples glandes sébacés s'abouchant à un follicule pileux.

Embryologie

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Les glandes sébacés apparaissent entre la 13ème et la 16ème semaine de développement fœtal, lors de l'apparition des follicules pileux[6]. Elles se développent à partir du même feuillet donnat naissance à l'épiderme. Une surexpression des facteurs de signalisation Wnt, Myc et SHH augmente le nombre de glande sébacée[7].

Les glandes sébacés des fœtus humains secrètent une substance appelée le vernix se présentant comme une pellicule grasse blanchâtre enveloppant la peau des nouveau-nés[8].Après la naissance, l'activité des glandes diminue jusqu'à devenir presque nulle vers 6 ans, puis un pic intervient durant la puberté, causé par une augmentation du taux d'androgènes[6].

Fonction

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Les glandes sébacés sont composés de grandes cellules aux nombreuses vésicules intracytoplasmiques nommés sébocytes. Elles sont porteuse des canaux ioniques Na+ et Cl− EnaC et CFTR[9]. Elles secrètent la substance grasse appelé sébum (Latin: gras, suif) composé de triglycérides, cérides, squalènes, et métabolites des sébocytes. Le sébum lubrifie le revêtement cutané et les poils des mammifères. La sécrétion des glandes sébacées associée à celles des glandes sudoripares participe à la thermorégulation. Dans des conditions chaudes le sébum émulsifie la sueur produite par les glandes sudoripares eccrines produisant une pellicule qui se transforme moins facilement en goutte, retardant la déshydratation. Dans des conditions froides, le sébum est plus compact, agissant comme isolant et substance hydrophobe[10],[11].

Sébum

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Le sébum est secrété par les glandes sudoripares. Il est principalement composé de triglycérides (≈41%), cérides (≈26%), squalènes (≈12%), et acides gras libres (≈16%)[12],[13]. La composition du sébum varie en fonction des espèces[13]. Les cérides et squalènes sont uniques au sébum et ne sont pas secrétés en tant que produits finaux autre part chez l'humain[7]. L'acide sapiénique et un acide gras composant du sébum retrouvé uniquement chez l'humain, impliqué dans l'acné[14]. Le sébum est inodore, mais sa dégradation par la flore bactérienne peut produire une odeur forte[15].

Les hormones sexuelles sont connues pour influer sur la sécrétion de sébum. Les androgènes tels que la testostérone stimulent la sécrétion alors que les œstrogènes l'inhibent[16]. La dihydrotestostérone est le principal androgène actif sur les follicules pileux[17].

Fonction immunitaire et nutrition

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Les glandes sébacés font partie du système tégumentaire et jouent un rôle dans la défense contre les micro-organismes. elles sécrètent des acides participant au film cutané. C'est une fine pellicule acide recouvrant l'intégralité de la peau agissant comme une barrière contre les microbes qui pourraient franchir la peau[18]. Le Ph cutané est acide et se situe entre 4,5 et 6,2[19]. Cette acidité aidant à neutraliser l'alcalinité des contaminants[10],[20],[21] et à fournir de la vitamine E à la peau[22].

Glandes sébacées particulières

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Durant le dernier trimestre de gestation les glandes sébacés des fœtus humains secrètent une substance appelée le vernix se présentant comme une pellicule grasse blanchâtre enveloppant la peau pour se protéger du lliquide amniotique[23].

Les glandes aréolaires sont un type de glandes sébacés présent autour du mamelon, servant à le lubrifier. Elles sécrètent également des composés volatiles qui serviraient de stimulus olfactifs pour les nouveau-nés. Durant la grossesse et la lactation ces glandes, également appelées glandes de Montgomery, sont hypertrophiées[24].

Au niveau des yeux, les glandes de Meiobius sont un type de glandes sébacés sécrétant une sorte de sébum, le meibum, corps gras principalement composé de triglycérides se mêlant aux larmes afin d'éviter l'évaporation de l'eau des larmes[25]. Elles servent aussi à créer un joint hermétique lors de la fermeture des yeux, et à éviter que les paupières ne collent entre elles. Elles sont au nombre de 30 à 40 par paupière, orientées perpendiculairement au bord libre protégé par les cils. Leurs orifices, visibles, sont alignés sur ce bord.

Les grains de Fordyces sont des glandes sébacés ectopiques indépendantes visibles à l'œil nu, présents sur les lèvres, gencives, joues et les organes génitaux externes.

Le cérumen est partiellement composé du sébum des glandes sébacés du conduit auditif externe. Cette sécrétion est visqueuse et riche en lipide, ce qui produit une bonne lubrification[26].

Implications médicales

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Création d'un comédon

les glandes sébacés ont un rôle dans certains problèmes cutanées comme l'acné, la dermatite séborrhéique ou encore la kératose pilaire. Dans les pores cutanés, le sébum et les débris de kératines peuvent s'impacter et créer un bouchon appelé comédon.

Acné

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Article détaillé : Acné.

L'acné est une manifestation courante, particulièrement pendant la puberté chez les adolescents, et est considérée comme étant liée à une production accrue de sébum due à des facteurs hormonaux. La production accrue de sébum peut entraîner un blocage du conduit excréteur de la glande sébacée, provoquant un comédon (communément appelé point noir ou point blanc), qui peut entraîner une infection, notamment par la bactérie Cutibacterium acnes et provoquer les lésions d'acné caractéristiques. Les comédons surviennent généralement dans les zones où il y a plus de glandes sébacées, en particulier le visage, les épaules, le haut de la poitrine et le dos. Les comédons peuvent être noirs ou blancs selon que l'annexe pilosébacé complet, ou seulement le conduit sébacé, est bloqué[27].

Autres

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D'autres affections impliquant les glandes sébacées comprennent :

  • La séborrhée fait référence aux glandes sébacées suractives, une cause de peau ou de cheveux gras[7].
  • L'hyperplasie sébacée (voir Sebaceous hyperplasia (en)), se référant à une prolifération excessive des cellules dans les glandes, et visible macroscopiquement sous forme de petites papules sur la peau, particulièrement sur le front, le nez et les joues[28].
  • La dermatite séborrhéique, une forme chronique et généralement légère de dermatite causée en partie par une hyperactivité des glandes sébacées[29]. Chez les nouveau-nés, la dermatite séborrhéique peut se manifester sous forme de croûtes de lait.
  • Le psoriasis séborrhéique (également connu sous le nom de sébopsoriasis) est une affection cutanée caractérisée par un chevauchement entre le psoriasis et la dermatite séborrhéique[3].
  • L'adénome sébacé (voir Sebaceous adenoma (en)), une tumeur bénigne à croissance lente qui peut, cependant, dans de rares cas, être un précurseur d'un syndrome syndrome de Muir-Torre[7].
  • Le carcinome sébacé (voir Sebaceous carcinoma (en)), une tumeur cutanée rare et agressive[30].
  • Le kyste sébacé est un terme utilisé pour désigner à la fois un kyste épidermoïde et un kyste trichilémale, bien que ni l'un ni l'autre ne contienne de sébum, seulement de la kératine et ne provienne pas de la glande sébacée, et ne soit donc pas de véritables kystes sébacés. Un vrai kyste sébacé est relativement rare et est connu sous le nom de stéatocystome[31].
  • Le nævus sébacé, causée par une hyperplasie des glandes sébacées congénitale[32].
  • La rosacée phymateuse est une affection cutanée caractérisée par une surcroissance des glandes sébacées[33].

Histoire

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Le mot anglais sebaceous, signifiant « composé de sébum », a été utilisé pour la première fois en 1728 et provient du latin signifiant graisse, suif[34]. Les glandes sébacées ont été documentées depuis au moins 1746 par Jean Astruc, qui les a définies comme "...les glandes qui séparent la graisse"[35]. Il les décrit dans la cavité buccale et sur la tête, les paupières et les oreilles, comme étant « universellement » reconnues[35]. Astruc décrit qu'elles sont bloquées par de petits animaux qui résident dans les canaux excréteurs et attribue leur présence dans la cavité buccale aux ulcères aphteux, notant que « ces glandes sécrètent naturellement un humour visqueux, qui prend différentes couleurs et consistances... dans son état naturel, il est très doux, baume et destiné à humidifier et lubrifier la bouche»[35]. Dans les Principes de physiologie de 1834, Andrew Combe a noté que les glandes n'étaient pas présentes dans la paume des mains ou la plante des pieds[36].

Autres animaux

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Les glandes prépuciales des souris et des rats sont de grandes glandes sébacées modifiées qui produisent des phéromones utilisées pour le marquage territorial[7]. Celles-ci, ainsi que les glandes odoriférantes situées sur les flancs des hamsters, ont une composition similaire à celle des glandes sébacées humaines, sont sensibles aux androgènes et ont été utilisées comme base d'étude[7]. Certaines espèces de chauves-souris, notamment Tadarida brasiliensis, possèdent une glande sébacée spécialisée située dans la gorge appelée glande gulaire[37]. Cette glande est plus fréquente chez les mâles que chez les femelles, et il est probable que les sécrétions de la glande soient utilisées pour le marquage odorant.

L'adénite sébacée est une maladie auto-immune qui affecte les glandes sébacées. Elle est principalement connue pour survenir chez les chiens, en particulier les caniches et les akitas, où elle est généralement considérée comme héritée de manière autosomique récessive.

Notes et références

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Articles connexes

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Liens externes

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v · m
Système tégumentaire des mammifères
Principaux éléments
Couches de la peau
Zones de transition
Voir aussi : dermatologie
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