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Gheorghe II Duca

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Gheorghe II Duca
Fonctions
Hetman des Cosaques d'Ukraine
-
Principauté de Moldavie
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Principauté de Valachie
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Principauté de Moldavie
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Principauté de Moldavie
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Hetman des Cosaques d'Ukraine
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Sépulture
Cetățuia Monastery (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Георге ДукаVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Enfant
Sceau

Gheorghe II Duca (Γεώργιος Δούκας en grec, Георге Дука en cyrillique roumain) fut prince de Moldavie de 1665 à 1666, puis de 1668 à 1672 et enfin, de 1678 à 1684. Il fut également prince de Valachie de 1674 à 1678. La monarchie était élective dans les principautés roumaines de Moldavie et de Valachie, comme en Transylvanie et en Pologne voisines : le prince (voïvode, hospodar ou domnitor selon les époques et les sources) était élu par (et souvent parmi) les boyards : pour être nommé, régner et se maintenir, il s'appuyait sur les partis de boyards et fréquemment sur les puissances voisines, habsbourgeoise, polonaise, russe et surtout ottomane, car jusqu'en 1859 les deux principautés étaient vassales de la « Sublime Porte » dont elles étaient tributaires[1].

Gheorghe Duca fit élever le monastère Cetățuia (en) à Iași (capitale de l'ancienne Moldavie). Il y est représenté sur une peinture murale tenant en sa main une maquette de l'édifice.

Gheorghe Duca naît autour de 1620 dans une famille de Grecs d'Albanie[2]. Installé en Moldavie alors qu'il était enfant, il devient le protégé du prince Basile le Loup qui l'introduit à sa Cour et le forme à la politique[3].

Il épouse Anastasia, la belle-fille du prince de Moldavie, Eustatie Dabija ; il succède alors à celui-ci sur le trône. Son règne sera très perturbé puisqu'il sera déchu trois fois : la première fois, en mai 1666 en faveur d'Ilie III Alexandru ; la deuxième fois le et la troisième fois le , toutes deux en faveur de Ștefan Petriceicu le candidat des Polonais[4].

Il est alors agréé prince de Valachie par la « Sublime Porte » le à la place de Grigore Ier Ghica, destitué à la suite de la défaite de l'armée ottomane et de ses vassaux moldaves et valaques contre la Pologne et son futur roi Jean III Sobieski à la bataille de Hotin, le .

Lors de la montée de Șerban Ier Cantacuzène sur le trône valaque en décembre 1678, Gheorge II Duca est transféré sur le trône moldave jusqu'au . Il règne également sur l'Ukraine ottomane de 1681 à 1684. Déchu une dernière fois, il s'exile en Pologne où il meurt en 1685.

Son corps sera cependant ramené en Moldavie et inhumé à Jassy au monastère Cetatuia (en roumain : Mânastirea Cetatuia).

Postérité

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Gheorghe II Duca tel que représenté sur des timbres-poste roumains de 1941.

Il laisse un fils, Constantin Duca, qui deviendra par la suite prince de Moldavie.

Bibliographie, sources

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  • Alexandru Dimitrie Xenopol Histoire des Roumains de la Dacie trajane : Depuis les origines jusqu'à l'union des principautés. E Leroux Paris (1896)
  • Nicolas Iorga Histoire des Roumains et de la romanité orientale. (1920)
  • (ro) Constantin C. Giurescu & Dinu C. Giurescu, Istoria Românilor Volume III (depuis 1606), Editura Ştiinţifică şi Enciclopedică, Bucureşti, 1977.
  • Mihail Dimitri Sturdza, Dictionnaire historique et généalogique des grandes familles de Grèce, d'Albanie et de Constantinople, M.-D. Sturdza, Paris, chez l'auteur, 1983 (ASIN B0000EA1ET).
  • Jean-Michel Cantacuzène, Mille ans dans les Balkans, Éditions Christian, Paris, 1992. (ISBN 2-86496-054-0)
  • Gilles Veinstein, Les Ottomans et la mort (1996) (ISBN 9004105050).
  • Joëlle Dalegre Grecs et Ottomans 1453-1923. De la chute de Constantinople à la fin de l’Empire Ottoman, L’Harmattan Paris (2002) (ISBN 2747521621).
  • Jean Nouzille La Moldavie, Histoire tragique d'une région européenne, Ed. Bieler (2004), (ISBN 2-9520012-1-9).
  • Traian Sandu, Histoire de la Roumanie, Perrin (2008).
  1. Le candidat au trône devait ensuite "amortir ses investissements" par sa part sur les taxes et impôts, verser en outre le tribut aux Ottomans, et s'enrichir néanmoins. Pour cela, un règne d'au moins un an était nécessaire, mais la "concurrence" était rude, certains souverains ne parvenaient pas à se maintenir assez longtemps sur le trône, et devaient ré-essayer. Cela explique la brièveté de beaucoup de règnes, les règnes interrompus et repris, et parfois les règnes à plusieurs (co-princes). En fait, le gouvernement était assuré par le Mare Vornic (premier ministre), ses ministres (spatar-armée, vistiernic-finances, paharnic-économie, logofat-intérieur... approximativement) et par le Sfat domnesc (conseil des boyards).
    Concernant le tribut aux Turcs, la vassalité des principautés roumaines envers l'Empire ottoman ne signifie pas, comme le montrent par erreur beaucoup de cartes historiques, qu'elles soient devenues des provinces turques et des pays musulmans. Seuls certains territoires moldaves et valaques sont devenus ottomans : en 1422 la Dobrogée au sud des bouches du Danube, en 1484 la Bessarabie alors dénommée Boudjak, au nord des bouches du Danube (ce nom ne désignait alors que les rives du Danube et de la mer Noire), en 1538 les rayas de Brăila alors dénommée Ibrahil et de Tighina alors dénommée Bender, et en 1713 la raya de Hotin. Le reste des principautés de Valachie et Moldavie (y compris la Moldavie entre Dniestr et Prut qui sera appelée Bessarabie en 1812, lors de l'annexion russe) ont conservé leurs propres lois, leur religion orthodoxe, leurs boyards, princes, ministres, armées et autonomie politique (au point de se dresser plus d'une fois contre le Sultan ottoman). Les erreurs cartographiques et historiques sont dues à l'ignorance ou à des simplifications réductrices. Voir Gilles Veinstein et Mihnea Berindei : L'Empire ottoman et les pays roumains, EHESS, Paris, 1987.
  2. Mihail Dimitri Sturdza, Dictionnaire historique et généalogique des grandes familles de Grèce, d'Albanie et de Constantinople, M.-D. Sturdza, Paris, chez l'auteur, 1983
  3. Wasiucionek 2016, p. 106.
  4. À plusieurs reprises dans son histoire, la Principauté de Moldavie a été vassale et alliée de la Pologne mais cela ne signifie pas, comme l'affirment par erreur certains auteurs (voir [1] et [2]) qu'elle soit devenue une province polonaise ou un fief du roi de Pologne. Ces erreurs sont dues d'une part à la confusion sémantique chez certains historiens modernes, entre voïvodie (province, en polonais) et voïvode (prince régnant, en roumain), ou encore entre suzeraineté et souveraineté, et d'autre part à la rétroprojection nationaliste de l'histoire. L'expression « rétroprojection nationaliste », du Pr. Jean Ravenstein de l'Université de Marseille, désigne la tendance historiographique moderne à projeter dans le passé les nationalismes modernes, comme s'ils étaient apparus dès le Moyen Âge ou l'Antiquité.

Liens externes

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