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Frantz Reichel

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Frantz Reichel
Image illustrative de l’article Frantz Reichel
Frantz Reichel en 1928.
Contexte général
Sport athlétisme (courses et marche), rugby à XV, boxe, escrime et gymnastique
Biographie
Nom de naissance Francois-Étienne Obus Reichel
Nom dans la langue maternelle Frantz Reichel
Nationalité sportive française
Nationalité France
Naissance
Lieu de naissance 6e arrondissement de Paris (France)
Décès (à 61 ans)
Lieu de décès 8e arrondissement de Paris (France)
Club Racing Club de France, SCUF
Palmarès
Compétition Or Arg. Bro.
Jeux olympiques (rugby à XV) (1900) 1 - -
Championnat de France de rugby à XV
Championnat de France de cross-country (1890, 1891)
Championnats de France d'athlétisme (haies : 1891)
Championnats de France d'athlétisme (marche : 1893)
2
2

1

1
2/-/1+1/ 1/-/1/

François Étienne Reichel dit Frantz Reichel, né le à Paris où il est mort le [1],[2] est un sportif français polyvalent, athlète, joueur de rugby à XV au Racing Club de France puis au Sporting club universitaire de France (SCUF), champion de boxe, excellent escrimeur et gymnaste, pionnier de l’automobile et de l’aviation (comme passager). Président du Sporting club universitaire de France (SCUF) succédant à Charles Brennus, secrétaire général de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), du Comité national des sports (CNS) et, à ce titre, du Comité d'organisation des Jeux olympiques (COJO) des Jeux de Paris et de Chamonix en 1924 dont il rédige les rapports officiels. Président de la Fédération française de hockey et de la fédération internationale, c'est également un des plus importants dirigeants sportifs du XXe siècle et un pionnier du journalisme sportif, fondateur de l'Association internationale de la presse sportive (AIPS) qu'il préside de 1924 jusqu'à son décès en 1932.

Frantz Reichel fait ses études secondaires au lycée Lakanal de Sceaux de 1886 à 1889 et y fonde en 1888 la première association sportive de lycée dont il prend la présidence. Il poursuit ses études supérieures en droit pour devenir avocat et il s'engage dans la vie professionnelle comme journaliste au Matin qu'il quitte rapidement pour Le Figaro[3] où il fait l'essentiel de sa carrière, ainsi qu'à la rédaction du Vélo.

En 1914, bien que dégagé de toute obligation militaire, il s'engage volontairement dès le début des hostilités. Il est promu lieutenant d'infanterie et obtient la croix de guerre 1914-1918 et la Légion d'honneur à titre militaire. Il est fait Officier de la Légion d'honneur en 1925. Frantz Reichel meurt brutalement le 24 mars 1932 dans les locaux du Figaro.

Son frère Henri pratiqua lui-aussi quelques compétitions cyclistes au début des années 1890[4].

Athlète et joueur de rugby à XV : le Racing Club de France

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F. Reichel croqué par Henri de Toulouse-Lautrec en 1896 (Lithographie, 200 exp.).

Dès 1889, F. Reichel remporte le concours du Congrès pour la propagation des exercices physiques dans l'éducation fondé par Pierre de Coubertin dont le programme, très éclectique, comporte des épreuves de course à pied, d'équitation, de gymnastique, d'escrime, de boxe, de natation, d'aviron, etc. Les deux années suivantes sous les couleurs du Racing, il est champion de France de cross-country, cumulant avec le titre sur 110 mètres haies en 1891. En 1892, il est capitaine de l'équipe du Racing championne de France de rugby et le , capitaine des deux premières rencontres du rugby à XV français en terre britannique disputées en 48 heures avec Henri Amand et Louis Dedet à Édimbourg et à Richmond[N 1]. Le , il établit le premier record de l'heure officiellement reconnu par l'USFSA, en 16 kilomètres 611 parcourus (après une première performance officieuse de 16 kilomètres 500)[5]. En 1896, envoyé spécial du journal Le Vélo aux premiers Jeux olympiques modernes d'Athènes, il est finalement retenu in extremis pour disputer les éliminatoires du 400 mètres et du 110 mètres haies dont il a été champion de France en 1891[6]. Alors qu'il est qualifié pour la finale du 110 mètres haies, il y renonce pour suivre, à la même heure sur le marathon, Albin Lermusiaux alors recordman du monde sur 1 500 mètres en min 10 s 2/5, champion de France de cross-country en 1895 et déjà médaillé de bronze sur 1 500 mètres à ces Jeux[6]. En 1900, à nouveau champion de France avec le Racing, il participe encore aux Jeux olympiques comme capitaine de l'équipe de rugby à XV qui remporte le tournoi et le titre[6].

Dirigeant sportif : le SCUF, la France et l'international

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Le COF en 1922. Reichel est le deuxième au premier rang en partant de la gauche.

Boxeur émérite, Frantz Reichel crée dès le la Fédération française de boxe avec Albert Bourdariat, Van Rosose et Paul Rousseau qui en prend la présidence. Secrétaire général de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), il succède aussi à Charles Brennus à la présidence de la section rugby à XV du Sporting club universitaire de France (SCUF)[3], tâche qu'il élargit ensuite à l'ensemble du club et assume jusqu'à l'Armistice. Dès 1908, il introduit le rugby à XV dans les collèges parisiens en créant un championnat d’académie minimes. Le de la même année, le Comité national des sports (CNS), véritable « syndicat des fédérations sportives » dont il assure le secrétariat général, est créé à son initiative sous la présidence de Duvigneau de Lanneau. En 1913, le Comité olympique français est rattaché au CNS avec un siège social et un conseil d'administration commun. Reichel en reste secrétaire général sous la présidence de Justinien Clary. En 1918 il recrute Carpentier dans l'équipe de rugby du SCUF et arbitre plus tard son combat contre Jannette.

Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

En 1919, il renonce à la présidence du SCUF pour celle du comité qui amène la création de la Fédération française de rugby à XV (FFR). Lors sa session du à Lausanne, le Comité international olympique (CIO) confie à Paris les Jeux olympiques d'été de 1924[7] et décide de créer par des Jeux olympiques d'hiver à compter de cette même année. La ville de Chamonix est alors désignée. Secrétaire général du CNS et du COF Reichel est choisi comme secrétaire général du comité exécutif d’organisation des deux événements[8] dont il assure le compte-rendu[9]. Secrétaire général de l'USFSA avant la Première Guerre mondiale, il reste aussi l'une des grandes voix de la défense de l'amateurisme et est à ce titre à l'origine de plusieurs fédérations unisports amateurs afin de contrer les dérives professionnelles. Membre des comités directeurs de la Fédération française de football et d’athlétisme, il crée en 1924 la Fédération française de baseball qu'il préside de 1924 à 1931[10] et celle de hockey sur gazon[3] qu'il préside de 1926 à 1932. Il accède en 1925 à la présidence de la fédération internationale de cette dernière discipline (FIH) créée un an plus tôt. Dans les deux cas il y succède à Paul Léautey et assume ces deux charges jusqu'à son décès. Pour honorer son esprit de loyauté et sa franchise, la FFR donne son nom au championnat de France junior de rugby (Coupe Frantz-Reichel) en 1931.

Journaliste et auteur sportif

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Frantz Reichel, premier recordman français de l'heure en 1892.

Sportif extrêmement polyvalent, il est également journaliste au Figaro à la rubrique sportive dont il est à l'origine ; mais aussi à L'Auto-Vélo[N 2] (1897-1898) qu'il dirige avec Pierre Lafitte et au Sport universel illustré (notamment pour les rubrique rugby et automobile). Passionné d'aviation et de sports mécaniques, il est le premier journaliste européen à voler en avion (comme reporter du Figaro) et devient recordman du monde de durée de vol avec passager, avec l'américain Wilbur Wright comme pilote lors d'un vol réalisé au camp d'Auvours, près du Mans (Sarthe), le [11]. Il fonde également l'Association internationale de la presse sportive (AIPS) qu'il préside de 1924 jusqu'à son décès. À côté de ses activités de journaliste, Frantz Reichel publie un ouvrage important :

  • Frantz Reichel et L. Mazzucchelli, Les Sports athlétiques, Paris, revue EPS, , 165 p. (ISBN 2867130956, BNF 35597260) (1re édition Colin 1895)

et contribue à l’ouvrage fondamental du début du XXe siècle :

  • Jean Joseph-Renaud, Léon Lécuyer, Kirschhofer, Géo Lefèvre, Henri Philippe, Édouard Pontié, Frantz Reichel, Jean Richard, Auguste Robin, Albert Surier, Maurice Castries (comte de.), Alphonse Violet, Gustave Voulquin Les Sports modernes illustrés Larousse, Paris, 1906 - 340 pages.

Il est également auteur de nombreuses brochures relatives aux sports mécaniques :

  • Frantz Reichel, L'Automobile est-elle une richesse ?, interview publiée par le journal Le Figaro, impr. de Renouf et Ballé, 8 pages
  • Frantz-Reichel, La Conquête de l'air G. de Malherbe, Paris, 1909, 29 pages, traduction anglaise
  • Société des automobiles Berliet, Frantz Reichel, Automobiles Berliet, Berliet, Paris, 1913, 31 pages.

Et préfacier d’ouvrages plus importants :

  • Gabriel Hanot, Frantz-Reichel, Pour devenir un bon joueur de football association. Règles officielles fixées par l'International-Board. Berger-Levrault, Paris, 1921, 113 p.
  • Pierre Minelle, Frantz-Reichel, L'Organisation de l'éducation physique et des sports au Japon, 1928, 64 p.

C'est dans les locaux du Figaro qu'il meurt le d'une rupture d'anévrisme. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (10e division).

L'équipe de l'USFSA, lors de la mini-tournée en Angleterre en février 1893 (Frantz Reichel tient le ballon).
Frantz Reichel en 1904.

Athlétisme

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  • Médaille d'or Médaille d'or Champion de France de cross-country en 1890 et 1891 ;
  • Médaille d'or Champion de France du 110 mètres haies en 1891 ;
  • Médaille d'or Champion de France du kilomètre marche en 1893 (Paris - Champ de Mars) ;
  • Recordman de France de l’heure avec 16 500 mètres le 20 juin 1892 à Paris sur le stade de la Croix-Catelan, puis 16 611 mètres le 6 novembre 1892 au même endroit ;
  • Recordman de France de la demi-heure (1892) ;
    • Médaille d'argent 2e du 400 mètres 1893 (La Croix Catelan) ;
    • Médaille d'argent 2e du 400 mètres haies 1894 (La Croix Catelan) ;
    • Médaille de bronze 3e du 4 000 mètres steeple 1890 (hippodrome d'Enghien);
    • 4e du 10 kilomètres marche 1893 (Paris - Champ de Mars) ;
  • Doyen des internationaux français d'athlétisme.

Rugby à XV

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  • Médaille d'or, Jeux olympiques Champion olympique en 1900 comme capitaine de l'équipe française de rugby à XV de l'USFSA ;
  • Médaille d'or Champion de France de rugby en 1892 — 1er championnat — avec le Racing club de France (RCF) dont il est le capitaine ;
  • Médaille d'or Champion de France de rugby en 1900, toujours avec le RCF ;
    • Médaille d'argent Médaille d'argent vice-champion de France en 1893 et 1898 ;
    • Médaille de bronze 3e du championnat de France en 1897;
  • Vice-doyen des internationaux de rugby (carte no 2).

Boxe anglaise

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  • Médaille d'or Champion de France poids lourds en 1904.

Distinctions

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Frantz Reichel en 1922.
Monument à Frantz Reichel (Paris).

Notes et références

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  1. Il obtient la carte no 2 d’international français pour ce fait d'armes, alors que la première sélection nationale officielle de l'USFSA date de 1906, année où il est encore pour la dernière fois capitaine du SCUF
  2. Cette publication de 1897-1898 n'a aucun rapport avec l'ancêtre de L'Équipe, fondé en 1900.

Références

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  1. Acte de décès à Paris 8e, n° 460, vue 16/31.
  2. (en) « Frantz Reichel... the Godfather », sur rugby-pioneers.blogs.com, (consulté le )
  3. a b et c « Frantz Reichel (1871-1932) », sur Sur le Boulevard du SCUF (consulté le )
  4. La France vélocipédique illustrée, , p. 7.
  5. La Revue des Sports, , p. 825.
  6. a b et c (en) « Frantz Reichel », sur sports-reference.com (consulté le )
  7. Rapport officiel des jeux olympiques de 1924
  8. « Paris Jeux olympiques de 1924 », sur universalis.fr (consulté le )
  9. Frantz Reichel, Comité national des sports (France), Comité olympique français Rapport du secrétaire général sur l'organisation et la célébration des Jeux de la VIIIe Olympiade Paris 1924 - 29 pages
  10. Tableau historique du bureau de la Fédération française de baseball
  11. « Wilbur Wright. Il vole 55 minutes 33 secondes avec un passager M. Frantz Reichel », Journal de Rouen, no 279,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Cote 19800035/1239/43025 »
  13. « Monument à Frantz Reichel », sur anosgrandshommes.musee-orsay.fr (consulté le ).

Liens externes

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