Eriphostoma
Eriphostoma microdon
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Synapsida |
Ordre | Therapsida |
Sous-ordre | † Gorgonopsia |
Broom, 1911
Eriphostoma est un genre fossile de thérapsides gorgonopsiens ayant vécu durant le Permien moyen (Capitanien moyen) dans ce qui est aujourd'hui l'Afrique du Sud. Une seule espèce est connue, Eriphostoma microdon, décrit par la paléontologue Robert Broom en . Il figure, avec les genres Nochnitsa et Viatkogorgon, parmi les membres les plus petits et les plus basaux connus du groupe à ce jour.
Historique
[modifier | modifier le code]Eriphostoma est décrit et nommé en 1911 par le paléontologue Robert Broom, sur la base d'un spécimen mal conservé collecté par le révérend J. H. Whaits dans la ville de Fraserburg (maintenant Leeu-Gamka (en)), en Afrique du Sud[1]. L'holotype est déposé au Musée Américain d'Histoire Naturelle sous le numéro de spécimen AMNH FARB 5524. C'est le premier gorgonopsien nommé de la zone d'assemblage supérieure de Tapinocephalus (en) au sein du groupe de Beaufort[2]. Cependant, malgré son statut d'un des plus anciens gorgonopsiens connus, la mauvaise conservation du spécimen conduit à largement l'ignorer au XXe siècle, et à considérer le genre comme un nomen dubium, une révision complète des gorgonopsiens datant de le mentionnant brièvement comme un thériodonte indéterminé[3].
En , la tomodensitométrie de l'holotype permet sa re-description en tant que taxon valide de gorgonopsien[2]. Une étude plus approfondie et la découverte de nouveaux spécimens permettent à la plupart des espèces de gorgonopsiens de cette région d'être réduites au rang de synonymes. Les espèces Eriphostoma microdon, Scylacognathus parvus, Galesuchus gracilis et Eoarctops vanderbyli sont des synonymes, et Eriphostoma microdon est le nom valide en raison du principe de priorité[4]. Une cinquième espèce de gorgonopsien provenant de cette même région, Broomisaurus planiceps, est probablement aussi un synonyme, mais il s'agit actuellement d'un nomen dubium en raison de son mauvais état de préparation.
Description
[modifier | modifier le code]Comme tous les gorgonopsiens, Eriphostoma est un prédateur quadrupède. Cependant, ce dernier figure parmi les plus petits membres du groupe, ayant un crâne long de moins de 15 centimètres et se disposant d'un museau relativement court et profond ainsi que des grandes orbites par rapport aux autres gorgonopsiens. Comme ces derniers, il possède cinq incisives et une canine de chaque côté de la mâchoire supérieure, mais il n'a que trois petites dents postcanines dans son maxillaire[4]. Le palais d`Eriphostoma a des bosses palatines en forme de delta couvertes de nombreuses dents, comme le genre apparenté Gorgonops et de nombreux autres thérapsides basaux, mais pas les gorgonopsiens plus dérivés qui ont tendance à avoir des bosses palatines en forme de crête avec peu de dents[2].
Classification
[modifier | modifier le code]Eriphostoma est le membre le plus basal du rayonnement endémique africain des gorgonopsiens.
Ci-dessous, le cladogramme du taxon Gorgonopsia selon Kammerer & Rubidge (2022)[5], qui suit en grande partie les cladogrammes précédemment établis depuis 2018[6],[7] :
◄ Gorgonopsia |
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Paléoenvironnement
[modifier | modifier le code]Tous les spécimens connus d’Eriphostoma appartiennent au groupe de Beaufort d'Afrique du Sud. L'holotype provient de la formation d'Abrahamskraal (en), mais certains des spécimens mentionnés proviennent de la formation de Teekloof (en). Du point de vue biostratigraphique, il s'étend de la zone d'assemblage supérieure de Tapinocephalus (en) à la zone d'assemblage supérieure de Pristerognathus[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) R. Broom, « On some new South African Permian reptiles », Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 81, , p. 1073–1082 (DOI 10.1111/j.1096-3642.1911.tb01976.x, lire en ligne)
- (en) Christian F. Kammerer, Kenneth D. Angielczyk et Jörg Fröbisch, Early Evolutionary History of the Synapsida, Springer, , 171–184 p. (ISBN 978-94-007-6840-6, DOI 10.1007/978-94-007-6841-3_11, S2CID 83373524), « A Redescription of Eriphostoma microdon Broom, 1911 (Therapsida, Gorgonopsia) from the Tapinocephalus Assemblage Zone of South Africa and a Review of Middle Permian Gorgonopsians »
- (en) Denise Sigogneau-Russell, Theriodontia I: Phthinosuchia, Biarmosuchia, Eotitanosuchia, Gorgonopsia, vol. 17 B/I, Stuttgart, Gustav Fischer Verlag, coll. « Encyclopedia of Paleoherpetology », (ISBN 3437304879)
- (en) Christian F. Kammerer, Roger M.H. Smith, Michael O. Day et Bruce S. Rubidge, « New information on the morphology and stratigraphic range of the mid‐Permian gorgonopsian Eriphostoma microdon Broom, 1911 », Papers in Palaeontology, vol. 1, no 2, , p. 201–221 (DOI 10.1002/spp2.1012, S2CID 128762256)
- (en) Christian F. Kammerer et Bruce S. Rubidge, « The earliest gorgonopsians from the Karoo Basin of South Africa », Journal of African Earth Sciences, vol. 194, , p. 104631 (DOI 10.1016/j.jafrearsci.2022.104631, Bibcode 2022JAfES.19404631K, S2CID 249977414).
- (en) Christian F. Kammerer et Vladimir Masyutin, « Gorgonopsian therapsids (Nochnitsa gen. nov. and Viatkogorgon) from the Permian Kotelnich locality of Russia », PeerJ, vol. 6, , e4954 (PMID 29900078, PMCID 5995105, DOI 10.7717/peerj.4954 ).
- (en) Eva-Maria Bendel, Christian F. Kammerer, Nikolay Kardjilov, Vincent Fernandez et Jörg Fröbisch, « Cranial anatomy of the gorgonopsian Cynariops robustus based on CT-reconstruction », PLOS ONE, vol. 13, no 11, , e0207367 (PMID 30485338, PMCID 6261584, DOI 10.1371/journal.pone.0207367 , Bibcode 2018PLoSO..1307367B).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives au vivant :