Bataille des Saules
Date | apr. J.-C. |
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Lieu | Ad Salices, près de Marcianopolis |
Issue | Indécise |
Empire romain d'Occident Empire romain d'Orient |
Goths |
Richomer Trajan Profuturus |
Fritigern |
Inconnu | Inconnu |
Lourdes pertes | Lourdes pertes |
Batailles
Bataille de Marcianopolis · Bataille de Dibaltum · Bataille d'Andrinople (378)
Coordonnées | 43° 13′ nord, 27° 35′ est | |
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La bataille des Saules a eu lieu vers au lieu dit de « la ville aux saules » (en latin ad Salices), probablement située à 15 km de Marcianopolis (aujourd'hui Devnya en Bulgarie), bien que sa localisation exacte soit inconnue. Celle-ci a opposé une armée constituée de troupes de l'Empire romain d'Orient et de l'Empire romain d'Occident à une armée de Goths commandée par Fritigern, sans qu'aucun des deux camps ne puisse l'emporter.
Sources
[modifier | modifier le code]L'historien et militaire romain Ammien Marcellin, contemporain de la bataille, est le seul à en avoir donné une description au livre XXXI de son Res Gestae[1]. Son récit est cependant imprécis, et se concentre davantage sur une description rhétorique des morts et des mourants que sur les détails de la rencontre[2].
Déroulement de la bataille
[modifier | modifier le code]Avant la bataille
[modifier | modifier le code]Après la révolte des fédérés Goths conduits par Fritigern en 376 dans les Balkans, l'empereur romain d'Orient Valens sollicite l'aide militaire de son neveu Gratien, empereur de la partie Occidentale.
Gratien envoie au secours de l'Empire romain d'Orient ses troupes stationnées en Pannonie sous les ordres du duc Frigérid, ainsi que le chef de sa garde du corps, le comte des Domestiques Richomer. Le général d'origine franque est à la tête d'un faible contingent, constitué selon Ammien Marcellin de quelques « cohortes qui n'en avaient que le nom », issues de l'armée des Gaules[1],[3]. Certaines d'entre elles sont détournées par le général Mérobaud vers le limes rhénan avant de parvenir en Thrace[4].
Avant la bataille, les troupes de l'Empire romain d'Occident traversent le col du Succi pour faire leur jonction avec l'armée de l'Empire romain d'Orient, constituée des légions d'Arménie - au nombre de trois selon la Notitia Dignitatum - représentant tout au plus 3 000 hommes[3]. Celle-ci était placée sous le commandement du magister peditum Trajan et de Profuturus, jugés par Ammien ambitieux et incompétents.
Frigérid, atteint d'une attaque de goutte avant la bataille, est dans l'incapacité de commander ses propres troupes au moment d'engager les Goths, ce qui lui vaut d'être accusé de lâcheté[3].
Pendant la bataille
[modifier | modifier le code]En nette infériorité numérique, les troupes romaines engagèrent les Goths. Ammien Marcellin rapporte qu'à un certain point de la bataille, l'aile gauche de l'armée romaine céda, mais fut renforcée et tint bon.
La bataille s'acheva à la nuit tombée et se conclut par des lourdes pertes des deux côtés. Les Goths demeurèrent retranchés derrière le cercle de leurs chariots pendant plus d'une semaine après la bataille[2].
Après la bataille
[modifier | modifier le code]Les Romains profitèrent de la bataille pour reprendre l'initiative et fortifier les cols qui traversaient les monts Hémus[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (la) Ammien Marcellin, Res Gestae (lire en ligne), p. 31.VII.4
- Peter Heather, Rome et les Barbares, Paris, Alma Editeur, , 631 p. (ISBN 978-2362792311), p. 210
- Philippe Richardot, La fin de l'armée romaine 284-476, Paris, Economica, , 408 p. (ISBN 978-2717848618), p. 305
- Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont, Histoire des empereurs et des autres princes qui ont régné durant les six premiers siècles de l’Église, vol. 5, Paris, François Pitteri, (lire en ligne), p. 147
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Philippe Richardot, La fin de l'armée romaine 284-476, Paris, Economica, , 408 p. (ISBN 978-2717848618), p. 305.
- Peter Heather, Rome et les Barbares, Paris, Alma Editeur, , 631 p. (ISBN 978-2362792311), p. 210.